Chapitre 18: Démasquée

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Anna

Un long silence s'était répondu,  personne n'osait parler tellement nous étions choqués.  Encore une autre lettre.  Peter rompit le silence qui s'éternisait trop longtemps à mon goût.

-C'est pas vrai ! Qu'est-ce qu'il y a de marqué ?

Avec des gestes prudents Tiphaine déplia le petit papier rouge. Elle l'ouvrit si lentement que je n'avais qu'une envie s'était de le lui arracher pour le faire à sa place. 

Tiphaine nous confia d'une voix inaudible :

-Plus l'on se rapproche des choses,  plus le mystère s'en éloigne.

- A quoi ça peut-il faire référence à votre avis ? songea Julien.

-Aucune idée.  Soupira Steph.

-On se rapproche de quoi ? De Qui? Répliqua Tiphaine avec agacement.

Je réfléchissais en silence,  durant lesquelles je me remémorai toutes nos enquêtes.  Tous nos indices les plus concrets. Et je sus.  Comment Steph n'a pas pu deviner? Moi j'avais mon idée.  Je tournai mon regard vers elle afin de voir si elle aussi avait compris la signification de cette citation.  Mais je ne crus pas, elle était plus en colère de ne pas trouver le message que voulait passer cette personne.

Elle s'identifiait manifestement à Peter.  Il fallait nous rapprocher de lui.  Mais pourquoi cet indice ?

-Pourquoi cette personne voudrait nous aider? Constatai-je.

Tous les regards se tournèrent vers moi, encore une autre énigme à résoudre. 

-J'en sais rien du tout. Dit Julien exaspéré par cet nouvelle interrogation .

- Il faut rester fort,  elle veux sûrement qu'on arrête,  tout stopper. On ne peut pas faire ça en sachant qu'elle est près de nos familles. Et nous savons déjà qu'elle n'a pas besoin que l'on arrête pour qu'il s'en prenne à eux.   Nous suggéra Peter.

-Je propose que tout le monde aille se reposer,  au côté de nos familles.  Faire le point calmement. Chercher les bonnes réponses.  Il ne faut pas paniquer et en parler à nos proches,  cela les mettraient en danger.  Leur expliquais-je aussi sereinement que je le pouvais. Compris ?

Maintenant je savais ce qu'il me restait à faire.  Aller espionner Peter, et trouver des preuves chez lui.  Mais après ? Que faire,  sachant qu'il serait contre nous ? Je le dirais aux autres,  c'est sûr.  Mais après ? Que ferions-nous de ce traître ? Avait t-il participé aux assassinats de nos proches ? Combien sont-ils ? Peut-être que ce message est un piège ? M'approcher de lui pour qu'il me fasse du mal!

J'étais vraiment perdue avec toutes mes questions.  C'était dangereux mais il fallait que je le fasse.  Pour que tout ça s'arrête.  Je décidai de partir la première.  Comme ça quand Peter partira je serai déjà prête. Cela sera aussi plus discret que si je partais en même temps que lui. 

Je m'en allai , en leur faisant toujours les mêmes recommandations,  et en les rassurant.  Tout cela allait bientôt se terminer. 

Peter

J'étais frustré.  Cette personne était là,  tout près de tout et nous étions impuissants. Anna partit la première et les autres partirent tour à tour. Moi je restais là assis sur ce banc.  À me torturer l'esprit.  Je me décidai enfin à m'en aller,  il faisait déjà nuit.  Je sortis du lycée par le portail principal qui était encore ouvert.   La rue était devenue calme,  il n'y avait plus aucun élève.  Le vent remplissait ce silence,  en remuant les feuilles mortes et en frappant les arbres.  J'étais fatigué,  alors je décidai de directement rentrer chez moi.

Après avoir empreinté le même chemin quotidien,  je vis enfin ma maison.  J'enlevai mes écouteurs,  ma mère n'était toujours pas arrivé. Elle n'allait pas tarder,  alors je pris l'initiative de ne pas fermer la porte à clef. Je posai mes clefs sur la table,  et montai dans ma chambre.  Je m'écroulai sur mon lit en lâchant un soupir. J'y restais quelques minutes en fixant un point imaginaire et je pensais à cette enquête. C'était ce que je voulais, mais je ne pensais pas que cela se passerai comme cela. Je pensais que cela allait-être plus facile, qu'il n'y aurait pas d'imprévu comme ses lettres. Juste trouver le coupable. Je me suis trompé; inévitablement, et tout ça me désole.   Je mis fin à tous mes tourments,  pour aller pour une douche. 

Anna

Il était directement rentré chez lui.  Il avait mit pas mal de temps pour se décider de partir du lycée.

Pour l'instant il me rendait la tâche facile,  durant le trajet il avait mit ses écouteurs,  et avait laissé la porte d'entrée ouverte. C'était trop facile non? Mais je m'interdisais à me poser d'autres questions.  Sous le coup de l'adrénaline sûrement.  J'ouvris la porte le plus délicatement possible,  et entrai à pas de loup.  Tout était calme.  J'avais remarqué que sa mère n'était pas là car il n'y avait pas d'autres voitures et la maison ne possédait pas de garage.  Je fis une rapide inspection du rez-de-chaussée et montai les escaliers. Sa chambre m'intéressait,  j'aurais plus de chance de trouver un indice dans ses affaires personnelles.  

L'étage était simple,  blanc sans vraiment de touche personnelle,  il y avait quatre portes blanches . Dans l'une d'elle J'entendis un bruit d'eau.  J'en déduisis que Peter venait de prendre sa douche.  Il fallait faire vite. J'en entrouvris une. J'aperçus une chambre d'adulte,  spacieuse, aux couleurs froides.  Je l'a refermai, c'était celle de sa mère. J'ouvris un autre avoir moins de prudence car je savais qu'il pouvait pas m'entendre,  je trouvai un toilette.

Mon cœur commençait à paniquer,  je prenais trop de temps et l'idée que je sois prise en fragrant délit me donnai la chair de poule.  J'en ouvrir une autre,  c'était sa chambre. Je ne pris pas le temps de l'observer, le temps pressait.  Je fonçai à son bureau bien rangé -à la différence du mien - j'ouvris plusieurs tiroirs à la fois,  je ne trouvai que des cahiers de cours.  J'inspectai sa poubelle grillagée,  des anciennes évaluations avaient été jetées ainsi que des feuilles de brouillon.  Tout était normal. J'allais partir car je ne trouvai rien et de plus l'eau avait cessée de couler.  Mais lorsque j'aperçus son armoire je repensais aux aveux de Steph.  Je l'ouvris sans ménagement,  il fallait  que je me dépêche...

Je l'ouvris et mis la pagaille à ses vêtements. Je cherchais aux fond de celle-ci et je  trouvai cette cagoule,  et toutes ses affaires noires,  c'était les mêmes que portait celui qui m'espionnait. Je les pris en signe de preuves,  lorsque je dirais aux autres que c'était Peter qui nous espionnait.  Je fouillai sa table de nuit et trouvai des vieux journaux qui  avaient été découpés.  Il y en avait un qui datait de quatre ans,  et le plus récent d'un an.  J'essayais de trouver un lien avec tous ces bouts de  journaux.  Et je compris.  Ils parlaient de suicides,  d'accidents,  d'un père ou d'une mère morts.  Je reconnu mon nom,  mon ancienne ville,  et notre histoire. Sans m'en rendre compte j'avais poussé un cri de panique.  Je mis instantanément ma main contre ma bouche. J'avais déjà trouvé des preuves,  c'était l'heure de partir.

Mais lorsque que je me retournai,mon regard frappa celui de Peter.  Il était à la porte. 

Je fis un bond en arrière.

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Hélloo bonne année 2017, je vous souhaite plein de bonheur de santé et de réussite. 

Merci à vous d'avoir été là pour moi durant cette année 2016. Merci encore pour le dernier chapitre ou vous avez voté et commenté. Partagez moi vos impressions sur ce nouveau chapitre !

Question ?!

-QUI est l'auteur de ses lettres ?

-Comment Peter va réagir en voyant qu'Anna s'est introduite dans sa chambre

-Comment Anna va s'en sortir ??

                                                             -Comment va se passer la confrontation?

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