Obsession [EN PAUSE]

Chapitre 15: Lettre de menace.

Anna

Nous étions mercredi, c'était déjà l'automne et le temps s'était rafraîchie,  les feuilles commençaient doucement à tomber et les arbres à se colorer d'une douce couleur orangée.  Nous étions tous dans la voiture, Jules était arrivé à retrouver l'emplacement du bateaux.  Il était à Biarritz au port des pêcheurs.  Nous en avions pour une heure de voiture, c'est Tiphaine qui conduisait. Stéph et Julien était resté à Lescar pour ne pas éveiller les soupçons.  Nous étions à la fois impatient de savoir s'il était véritablement là mais une partie de nous espérait que tout cela s'arrête. Nous savions que toute nos découvertes étaient risquées et que ces personnes étaient dangereuses et n'avaient peur de rien. Peter était là aussi, Tiphaine avait dû ressentir l'animosité entre nous puisqu'elle décida de mettre de la musique. Une de mes chansons du moment me fit penser à autre chose.  Le paysage se changea progressivement, les champs et la campagne avait accueilli la ville,  et son bord de mer.  Nous réussîmes à trouver une place après quelques minutes à avoir tourner en rond. Tout le monde claqua sa porte, trop impatient de se dégourdir les jambes .

Nous découvrîmes Biarritz et son imposante église. Malgré la fin des grandes vacances,  les rues étaient animées et encore quelques touristes profitaient des derniers beaux jours en terrasse ou sur le plage. C'était si loin de mon quotidien, le beau temps, la foule, la mélodie des passants. Nous marchions à vive allure. J'envoyai un message à ma mère et Julien  pour leur prévenir que nous étions arrivés.  J'avais malheureusement du mentir à ma mère.  Je ne pouvais pas lui révéler notre découverte cela pourrait l'anéantir. Apprendre que son mari est mort d'un assassinat et non d'un accident, cela changerait tout. 

La façon dont les bateaux étaient alignés nous fîmes penser à un cimetière. ils avaient l'air  similaires avec leur coque blanche et leur petite cabine. Mais   en y regardant de plus près ils étaient tous différents. Certains étaient plus beaux que d'autres,  certains plus anciens,plus petits,plus délabrés.  On pouvait s'amuser à imaginer leur passé, leur voyage, leur histoire. 

Soudain Peter   s'écria :

-Il est là !

Peter

Je l'avais trouvé.  Il était vieux, sa coque devait être bordeaux à l'époque . Elle était rouillée et sa peinture s'était écaillée. Bella Estrela était encore intact. Je n'avais jamais compris pourquoi mes parents avaient été sur se bateaux. Mon père détestait la mer il trouvait cela ennuyant,  et ma mère avait le mal de mer. Ce n'était pas logique. Nous nous mimes à l'observer comme s'il pouvait nous raconter ce qu'il s'était passé.  Mais nous avions besoin de le regarder ,  de  fouiller chaque recoin, chacune de ses parties les plus insignifiante.  Mais cela ne nous avait aidé en rien. Nous étions découragés.  Tiphaine souffla.

-Personnes n'a  trouvé quelque chose ? Mais qu'est-ce que nous espérions?Trouver un mot magique qui puisse nous dire qui les a tué?
M'emportai-je frustré d'y avoir cru.  Avoir pu pensé que cela serait facile et que nous allions trouver qui  à fait cela avec un stupide bateau?

Je serrai mes mains autour de ma tête en essayant de contrôler ma frustration qui  m'envahissait. Je n'étais pas en colère contre elles. Mais contre moi, d'avoir eu le naïveté d'y croire.

Alors que les filles restaient silencieuse. Je vis Anna rongeant ses ongles, ses pieds flageolaient et  elle avait le regard fuyant. Elle avait peur de moi, depuis la première fois que l'on sait rencontré.  Tiphaine elle, attendait que je me calme.

Anna

J'étais en panique,  mais soudain une main  se posa sur mon épaule.  Je sursautai et laissai échapper un cri de surprise. Je me tournai vivement, et découvrit un vieux monsieur ridé.  Sa  barbe blanche qui devait être aussi piquante que des  aiguilles  était à l'image de son visage. Il portait un béret bleu marine et un pull marin.  Son regard se radoucit, il dit d'une voix grave.: