Sous les torchons mal lavés, les crachats délabrés et les appartements saccagés. Sous le chaos ambiant que chaque être se dit avoir repoussé. Sous les soupirs des amants exaltés et les orgasmes des prudes cassées. Je survis dans ce cycle monotone qu'est celui de la débauche cachée. Je suis de ces gens qui semblent innocents mais qui ont donné leur candeur aux cuisses maigrichonnes des catins du coin. Je suis celle qui vit dans un quartier doré mais qui aurait aimé avoir un passé à la gavroche. Je suis de ceux qui prennent le métro que pour voir les mines mortes des passants défigurés par le besoin de vivre et l'oubli des priorités. Je suis la pauvre conne qui fait des études qu'elle n'aime pas dans une faculté qu'elle méprise - mais qui se sent vivre qu'une fois plongé dans ce tas de négativité qui se mélange à une bile bien sucrée. Je suis moi, cette future dame semblable à une Bovary, à un Balzac voire même à une Antigone. Je me meurs dans la justice inexistante que j'écris avec des mots - maux - qui n'intéressent que moi.
Qui ne font vivre personne.
Personne à part quelques rêves déchus au bas d'une page.