Chapitre 5

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"Tu sais. Le moment venu, je partirais, loin de tout. Mais je serai toujours là dans ton cœur ma fille. Toujours...„

Quelque chose d'humide me caresse la joue, j'ouvre un œil pour voir qui est-ce. Mais c'est cette boule de poils, avec ses petits yeux verts qui s'amuse à me lécher. J'ai encore rêvé de maman. Je fais souvent ce rêve. Il s'agit d'un souvenir, d'un très mauvais souvenir, lorsque maman m'a annoncé qu'elle sera bientôt plus là. Que la leucémie risquait de l'emporter. Oui, elle s'est battue mais ce cancer l'a emporté.

Je tends mon bras pour attraper mon smartphone pour connaître l'heure actuelle. Il indique sept heures, il me reste 30 minutes avant la sonnerie du réveil. Vu que le chaton est bien réveillé, mais surtout en mode bordélique. Je l'attrape et lui caresse le dessous de ses oreilles, il ronronne. Ils ont quand même une vie plutôt cool, ils ne font que manger, jouer, aller faire ses besoins et dormir.

Après quelques minutes à m'amuser avec le chaton, j'entends un bruit, un grincement de porte. Je tourne mon regard vers celle-ci et je remarque Emma.

- Désolée, je te croyais encore endormie. Elle s'approche de moi et s'installe sur le lit. Bien dormi ?

- Oh ce n'est pas grave. Super bien, jusqu'à ce que... Je me tourne vers le chaton qui joue avec la ficelle de mon jogging. Puis reprends la discussion : jusqu'à que ce que cette boule de poils sans nom me lèche pour me réveiller.

- Bon, tu as trouvé un ami pour le réveil. Super réveil !

Si tu le dis... Après vaut mieux un réveil doux d'un chat qu'un réveil sauvage à la Emeline. Avant qu'elle parte à l'université, elle était soixante-dix pourcents du temps à la maison. Et elle aimait me réveiller par des verres d'eaux ou sauter dans le lit au risque de te péter une jambe.

Elle l'attrape avant de le caresser. Je me lève et sors de la chambre afin de me diriger vers la cuisine. Car, j'ai envie d'un bon chocolat chaud. J'espère qu'il en a ! Je me mets à fouiller les armoires pour trouver de quoi faire mon chocolat chaud. Enfin trouvé un bol, j'attrape le lait dans le frigo et la boite contenant la poudre de chocolat qui se trouvaient dans une boite en fer sur le comptoir. Je prépare mon lait et le met à le chauffer au micro-ondes. Je me dirige vers l'armoire en colonne, quand j'attrape la poignée pour l'ouvrir, j'entends.

- Pépito

- Quoi ? Dis-je par surprise.

- Il y a des pépito et d'autre gâteaux, si tu veux. Reformule-t-elle sa phrase. Pourquoi es-tu si surprise qu'il y ait des pépito ?

- Non, en fait, j'avais compris que tu me suggérais un prénom pour le chaton. Tout en pouffant de rire.

- Oh ! Je n'avais pas du tout pensé à ça.

Elle s'approche de moi, tout en rigolant, je l'attrape pour pouvoir la chatouiller mais un bruit se fait entendre. On regarde toutes les deux dans la direction du micro-ondes, sur la vitre de ce dernier pour voir que qu'il se passe. C'est juste le bol qui s'est cassé. Franchement, je ne sais pas comment j'ai fait mon compte...

Au cas où, je m'appelle miss catastrophe.

- Oups, me lance Émeline en se foutant de moi.

- Sérieusement ?! J'ouvre cette machine, et commence à ramasser les morceaux tout en faisant attention de ne pas me brûler ou me couper.

- Tu t'attendais à quoi : que je t'engueule ? Mais non. En tout cas, je sais que tu es toujours maladroite. Elle est morte de rire tandis que moi, je râle de ma bêtise.

Je nettoie mes dégâts. Puis tout un coup, je trouve l'appartement trop silencieux, je me tourne et remarque qu'elle a pris la fuite. J'entends la chaudière chauffer, je déduis qu'elle est partie prendre sa douche. Je refais mon déjeuner, puis me dirige vers la table à manger. J'extirpe difficilement mon portable de mon jogging, je l'allume et clique sur l'application : Facebook. Je lis les publications des gens qui râlent car ils reprennent le boulot, ou d'autres sont contents car c'est les vacances pour eux, vu que leurs gosses partent à l'école. Bref, j'abandonne les réseaux sociaux aujourd'hui, ça ne doit pas arrêter de parler de la reprise comme chaque année.

Le "Nous" C'est Interdit.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant