Lettre à mon meilleur ami.
Cher meilleur ami,
Toi que j'aime, que j'ai déjà aimé de tout mon coeur entier mais maintenant que j'aime de tout mon coeur brisé, je veux te parler. Te rappelles-tu de cette petite fille en 3e ou 4e année? Une blonde grande dans ce temps-là, qui te dépassait bien. Cette petite blonde rondelette, collante et insécure mais qui parlait toujours? Celle avec qui vous vous batailliez en rigolant l'hiver, jouant au roi de la montagne? Bien sûre, elle avait grandi avant vous, donc elle vous battait toujours.Te rappelles-tu en suite de cette blonde, l'année suivante, que tu aimais de ton coeur d'enfant? De ta copine? Nous étions bien, non? Heureux. Enfants, encore. Insouciants. Tu sais quel était mon soucis? De savoir si après 2 mois ensemble, nous allions reprendre. Puis un jour, nous avons pas repris. Ah! J'ai été conne, tu as été mon premier amoureux d'enfance, et j'étais si jalouse des autres, mais je l'ai toujours cachée car j'étais de nouveaux simplement ta meilleure amie. Les meilleures amies, ça vous supporte non? J'avais déjà appris à laisser ton bonheur avant le mien. J'avais toujours appris à me taire, de toute façon, sur ces choses la.
Cher meilleur ami,
Te rappelles-tu, nous nous sommes éloigner lorsque j'ai déménagé, 3 ans plus tard. Mais nous nous sommes retrouvés. Ah! Comme le temps nous a changé, bousculé. Je cherche encore ce gamin innocent dans tes yeux bleus, alors que tes pupilles sont dilatés par la joint que tu déposes sur tes lèvres. Je suis encore sous le choc que j'aie perdu cette avantage de te dépasser. Tu es grand, toujours aussi beau, mais moins innocent.Tu as changé, me suis-je dit. Et je te voyais continuer. Les joints se sont remplacés par d'autres, plus nombreux, differents. Et alors que je te croisais, je ne savais plus ce que tu avais consomé, seulement que tu l'avais fait car ton regard dans le vide, ton orgent besoin de rejoindre tes amis et de manger me le criaient. Les câlins et les "je t'aime" sont disparus pendant un temps. Et le temps m'a changé aussi. J'ai appris à me taire. La petite blonde bavasse se faisait enterrer par cette adolescente parfois aux sombres pensées camouflées.
Et puis ce soir, alors que mon coeur ne tenait que par une ficelle qui l'entourait, tu l'as coupé. Tu sais, chaque fois que tu me disais fièrement que tu étais défoncé, moi, ta meilleure amie, je me rongeais les ongles, retournant dans ma tête la fois où tu dépasserais tes limites. Je connais comment ça marche, tu sais. Et puis tu lui as dit que tu ne tenais plus à ta vie. Tu voulais en finir par moyen de ces substances que j'haissais, redoutais. Ta drogue.
Cher meilleur ami, tu es si égoïste. As-tu déjà pensé à moi? Quelque part lorsque tu as pris ces ciseaux et coupé la ficelle? Tu as pensé à mes sanglots, ma panique, mon désespoir, moi qui suffocait à l'idée de te perdre pour cette fille banale que tu n'as jamais rencontré? Non. Tu ne pensais qu'à elle, et toi. Jamais à moi. Tu repenseras à ta réponse lorsque je t'ai dit de ne pas le faire, que je t'aimais et avais besoin de toi? Tu m'as répondu: dit lui que je l'aime, s'il te plaît. Pas moi. Elle.
Cher meilleur ami, tu sais que je suis contente que tu aies changé tes pensées, mais savais-tu pourquoi je suis resté éveillé à te parler aussi tard? J'avais peur que la minute où tu arrêterais de taper sur ton clavier, tu iras vider un sachet de je ne sais trop quelle merde. J'avais peur. J'ai encore peur.
Ami qui m'a aimé, ami qui m'a brisé un peu plus cette nuit, tu m'as volé une autre part de mon innocence, de mon sourire, de ma sécurité. Je t'en ceux tellement. Je t'ai détesté. Plus que tu peux l'imaginer, mais encore là, je t'ai aimé aussi. À mon tour d'être égoïste, je t'ai hais, pensé tous les injures que je retenais ses derniers temps, mais j'ai continué à te demander ce que tu aimais, pour te montrer que des choses valaient la peine de vivre. Je devais bien te trouver quelque chose, puisque je ne suis plus assez. Je ne compte plus.
Cher meilleur ami,
Le temps nous a brisé, maltraité, effacé. Je crois que ce soir, je suis devenue l'ombre partielle que je redoutais. Si jamais tu croises mon regards et qu'il est noir, rappelles-toi que même mes démons t'aiment encore.Cher meilleur ami,
Nous avatar,nous anciens batailleurs, rieurs, profiteurs, le temps nous à voler. Il a bloqué mon souffle, mon coeur, puis me les à redonner brisés. Je crois que tu l'as appelé, avant sa visite. Mais je t'aime encore. Je ne te le dirai jamais, car maintenant , j'ai peur qu'un rien te fasse déraper, tu es devenu cette poupée de porcelaine qu'y nous fout la trousse mais qu'on conserve sur le bureau, attendant qu'elle tombe et casse, mais je t'en veux énormément.Cher meilleur ami,
Tu ne mérites pas toujours ce titre. Tu es parfois méchant sans le savoir, plus blessant que mesquin. Tu es découragesnt et effrayant dans tes conneries.Cher meilleur ami,
Je t'en veux et je ne te pardonne pas cette fois. Mais nous sommes des porcelaines brisées, le temps aime nous maltraitées.
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•My own wrecked mind•
Poesie~Des fois ça va, d'autres non.~ Pensées quotidiennes, remises en doute. Poèmes, textes. Ce qui dompte mes pensées sauvages, les retiens en cage. Peu importe la langue, anglais, français, misère, douleur, apaisement ou bonheur.