Chapitre 11

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- Tu te souviens de notre premier baiser ?

   Il acquiesça rêveur, appréciant ce souvenir intime.

- Tu te rappelles de cette vision qu’on a partagé et que tu m’as avoué m’avoir déjà vu en rêve, nageant nue dans cette source ?

   Le jeune homme, embarrassé par ce détail qu’il avait omit, rougit mais acquiesça à nouveau.

- Eh bien, j’ai vécu la même chose, du moins à peu près…

   Alors elle lui fit un résumé de tout ce qu’elle avait découvert ces deux dernières semaines, elle partagea les  « rêves » qu’elle avait faits et ses craintes face au danger qui la menaçait. Elle était soulagée qu’il ne l’interrompe pas.

- Dans cette vie antérieure, toi et moi étions amants, c’est pour ça qu’on est si bien ensemble, conclut-elle.

   D’abord il ne parla pas, se contentant de la regarder l’air concentré.

- Je sais bien que c’est une histoire de fou, s’empressa-t-elle d’ajouter voulant rompre ce silence pesant. Je comprendrais si tu ne me crois pas, ajouta-t-elle résignée.

- Elisabeth, je te crois ne t’inquiètes pas, lui dit-il en la prenant dans ses bras, la berçant tendrement. Bien sûr, ça paraît fou mais ça expliquerait beaucoup de choses en fait !

- Ton attirance pour moi par exemple ! Lâcha-t-elle amère.

   La forçant à soutenir son regard, il lui répondit avec sincérité.

- Non, ça je sais que c’est bien réel ! A la minute même où on s’est rencontré dans cette pâtisserie, je suis tombé sous ton charme. Tu te dressais là devant moi, magnifique, les poings sur les hanches. Tes yeux lançaient des éclairs tellement tu étais furieuse après moi… Se rappela-t-il nostalgique. J’ai su à ce moment-là que j’avais perdu la bataille !

   Elisabeth ne pouvait contenir plus longtemps la joie qu’elle éprouvait devant cette déclaration d’amour, et l’embrassa avec fougue le surprenant ainsi. Ils ne rompirent leur étreinte qu’une fois à bout de souffle. Elle cala alors sa tête contre son épaule et il reprit ses caresses le long de son dos.

- Si je comprends bien, quelqu’un te veut du mal …

   L’adolescente sentit la poitrine de Charles se soulevait plus rapidement à cette idée. Il était furieux contre cette menace invisible.

- Tu as une idée de qui ça pourrait être ? Lui demanda-t-il faussement calme.

- Non pas du tout. Mais il ou elle devait être présent le jour où j’ai perdu connaissance au lycée.

- Alban … c’est peut-être lui, non ? murmura-t-il après réflexion. Il se comporte vraiment bizarrement depuis quelques temps …

   Elle le regarda droit dans les yeux et y lut la peine qu’il ressentait face à la possible trahison de son ami.

- Non Charles, ce n’est pas lui !

   Il ouvrit la bouche pour protester mais elle le fit taire en posant un doigt sur ses lèvres. Il lui saisit aussitôt sa main y déposant un baiser au passage et attendit qu’elle s’explique.

- Je sais pourquoi il se comporte comme ça … En fait, c’est à cause de moi, avoua-t-elle. Il y a quelques jours, il m’a proposé de sortit avec lui et j’ai refusé … Depuis il ne m’adresse plus la parole et m’évite constamment.

- Pourquoi tu as refusé ? Questionna-t-il sérieusement.

- Est-ce nécessaire de te l’expliquer ! S’exaspéra-t-elle. Tu me hantais littéralement, Charles ! Confessa-t-elle.

A tire-d'aile (complet)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant