Chapitre 5

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Quand elle arriva sur le parking, Violette était déjà là, l’attendant avec un café à emporter dans la main. 

- Tiens, dit-elle, je suis passée chez Mademoiselle Lucie avant de venir ; je t’ai pris un chocolat chaud comme tu n’aimes pas le café…

   Elisabeth lui en fut très reconnaissante, elle-même n’avait pas prit le temps de déjeuner et elle entendait déjà les protestations de son estomac.

- Alors, reprit Violette, qu’est-ce qui se passe ? Dans ton message, tu disais que c’était urgent ! S’exclama-t-elle perplexe.

- Oui et je te remercie d’être venue aussi vite, j’ai un peu paniqué, avoua Elisabeth. J’ai encore fait un de ces rêves la nuit dernière, dit-elle en vérifiant que sa confidente avait compris son allusion. C’était sûrement la suite du premier, continua la jeune fille. Je ne sais pas comment, ni qui mais on m’a sauvé de ce bûcher diabolique et on a prit soin de moi. J’ai eu beau chercher à mon réveil, je n’ai trouvé aucune trace de brûlure sur moi, assura-t-elle vivement devant la question muette qu’elle lisait dans le regard de son amie. Pourtant il s’est passé autre chose lorsque j’étais sous la douche … mais attends, il vaut mieux que je te montre !

   Elle posa sa tasse sur le capot de sa voiture et remonta son jean de sorte que son amie puisse voir sa cheville.

- Regarde, c’est arrivé ce matin ! dit-elle en désignant un petit coin de peau.

- Tu es entrain de me dire que ce tatouage est apparu tout seul ? Questionna Violette stupéfaite.

- Oui ! A mon réveil, il n’y avait rien et après ma douche il était là ! Confirma Elisabeth. Je ne comprends pas ! C’est censé être un signe ou un indice qui m’indiquerait qui j’étais dans cette autre vie ou quoi ? interrogea-t-elle frustrée.

- J’avoue que je n’en ai pas la moindre idée, lui répondit-elle avec impuissance. Mais c’est jolie en fait, cette petite hirondelle avec ses ailes déployées ! Lui assura-t-elle. Ne t’inquiètes pas, je vais prendre contact avec Elowyn, elle en saura plus, j’en suis sûre ! La rassura-t-elle.

   Elisabeth se sentit un peu mieux mais elle savait qu’il lui faudrait être très prudente à présent. Si Betsie découvrait ce tatouage, elle ne reverrait plus la lumière du jour avant très longtemps.

   Comme le parking se remplissait peu à peu de voitures et d’élèves, elles décidèrent de remettre leur conversation à plus tard, loin des oreilles indiscrètes. Elles échangèrent alors quelques banalités sur la dissertation qu’elles devaient rendre le jour-même et sur l’absence de Monsieur Wagner.

   Celle-ci était par ailleurs un cadeau du ciel pour Elisabeth qui, avec tous les évènements de la veille, n’avait pas eu le temps de réviser pour l’examen du lendemain.

   Subitement elle éprouva des picotements sur sa nuque, presqu’une brûlure, lui indiquant, elle en était certaine, que quelqu’un la fixait ardemment.

   Instinctivement elle tourna la tête et découvrit Alban et Monsieur Lunatique (nouveau surnom qu’elle avait attribué à Charles depuis son étrange comportement de la veille !), qui arrivaient côte à côte.

   Le frère de Violette lui fit un petit coucou de la main, auquel elle répondit avant de fixer à nouveau son attention sur le garçon aux yeux aussi bleus qu’un lac gelé.

   Comment fait-il pour être aussi attirant ? S’exaspéra-t-elle.  

   Posant involontairement sa main sur son cœur qui battait toujours plus vite en sa présence, elle admira sa façon de se mouvoir si gracieuse et son torse musclé qui lui donnait envie de se blottir dans ses bras en sécurité.

A tire-d'aile (complet)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant