L'homme-bouc d'Anansi

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Récupéré sur /x/ le 28 septembre 2012, 1:31 (heure de New York).
Partiellement réécrit pour améliorer la grammaire et la fluidité.

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Voilà mon histoire

>16 ans
>noir, ai de la famille en Alabama
>sont fermiers, possèdent des terres du côté d'Huntsville
>mon oncle a une grande maison et plusieurs caravanes dans les bois pour le camping ou la chasse
>des cousins me proposent d'aller camper là-bas
>ils savent que je suis un gars de la ville et que j'ai grandi à Chicago
>ils me teasent pendant des mois
>on rassemble des vivres, on tue un cochon et quelques poulets, on prend le nécessaire pour quelques jours
>on arrive au camp et on sent qu'il y a un truc bizarre
>odeur bizarre dans l'air, un peu comme de l'ozone, comme juste avant une tempête
>on y fait pas attention, on dépose nos affaires et on va se baigner dans un torrent
>un vieux mec blanc et un ado sortent des buissons sans prévenir
>il a un fusil sous le bras, il nous salue, il demande ce qu'on fait si loin dans les bois
>je lui parle de mon oncle, il le connait, je lui dis qu'on campe pas loin
>il nous dit qu'il vaut mieux être très prudent et rester groupés dans ce coin, un gros animal vit dans les bois
>son fils, qui a mon âge, lui demande s'il peut rester avec nous
>il approuve

Je vais arrêter ici avec cette mise en forme, l'histoire est assez longue et j'ai moins de mal à écrire comme ça.

Donc, la rencontre a débouché sur une partie de foot. Avec moi, il y avait l'ado blanc (Tanner), cinq de mes cousins, et puis quatre amis à eux. Au total, on était cinq filles et six mecs. On avait tous entre 15 et 17 ans.

À la fin on s'ennuyait un peu alors on a décidé de rentrer au camp et de ramener de quoi faire un feu, même si les deux caravanes avaient chacune une kitchenette. Tanner nous a dit que la propriété de sa famille était juste à côté de celle de mon oncle, il a annoncé qu'il passait chez son père pour le prévenir qu'il restait camper avec nous. Un de mes cousins, Rooster, s'est alors proposé de l'accompagner car il commençait à faire nuit. Une des filles les a suivis aussi.

Il était 19 heures et il faisait déjà assez sombre. Ils ont pris des lampes torches avant de s'engager sur le sentier vers la maison de Tan. Nous, on frissonnait autour du feu. On s'est fait griller des marshmallows, on a bu, on a flirté avec les filles.

30 ou 40 minutes après, l'odeur d'ozone est revenue. Je pouvais la sentir par-dessus celle du feu qui brûlait juste à côté. C'était persistant, cuivré, comme quand vous saignez du nez, et puis ça s'est arrêté soudainement. Ce n'était pas exactement comme du sang séché, mais c'était le même genre d'odeur métallique qui vous reste au fond de la gorge.

On a d'abord pensé que ça venait d'un appareil électrique, ou que quelqu'un avait laissé une plaque chauffante allumée. Donc, on a cherché dans les caravanes d'où ça pouvait venir, mais aucun appareil n'était allumé, malgré l'odeur persistante. C'est là qu'on a entendu des gens se ruer vers nous. C'était Rooster, Tan et la fille qui arrivaient dans la clairière, complètement à bout de souffle. Et ils n'ont même pas arrêté leur course - ils se sont directement précipités dans la caravane, près du feu.

On s'est tous rassemblés à l'intérieur. On leur a laissé un moment pour se calmer - Rooster avait l'air à deux doigts de pleurer. Pendant ce temps, le feu n'arrêtait pas de décliner, alors deux de mes cousins ont décidé d'aller allumer le générateur qui se trouvait dans le cabanon entre les deux caravanes.

Tanner s'y est opposé. "Vous faites pas ça ! On verrouille la porte, personne ne sort !" Il avait pleuré lui aussi, ses yeux étaient rouges et son pantalon était sale.

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