Je n'ai jamais été heureuse d'être associée à cette couleur, elle est horrible... Comme moi d'ailleurs.
Les roses sont rouges, les violettes sont bleues, quand je pense à toi j'ai sérieusement envie de me suicider.
(I suck at poems)
Yoon jeonghan un...
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28/09/16 :
Pourquoi ? C'est ce que je me demandais souvent. Pourquoi la vie est si dure avec moi ? Pourquoi je n'ai pas le droit à la paix et au repos éternel ?
Le plus triste est que j'avais trouvé la réponse à cette question sans aucun effort. C'est simple je n'y ai pas le droit car je suis tachée et trempée jusqu'aux os de cette immonde couleur. A chaque fois que j'essayais de m'ôter la vie, elle dégoulinait de mes poignées, de mes narines et de ma bouche. Cette couleur était atroce et j'aurais tout fait pour m'en débarrasser mais elle était toujours présente. Je ne pouvais pas mourir. Alors j'ai tout simplement finis par céder. Je la cachais juste pour que les personnes ordinaires, et dieu sait qu'il y en a en ce monde, ne la voient jamais.
Sauf que lui n'était pas ordinaire, ma petite ruse ne marchait pas sur lui et ça il l'avait bien compris, il en profitait et en jouer même.
Depuis notre première rencontre j'avais réussi à apprendre quelques trucs sur lui :
1- Il s'appellait Jeonghan, Yoon Jeonghan.
2- Il était âgé de 19 an.
3- Il était incolore.
Oui Yoon Jeonghan était incolore, il ne dégageait, ne transmettait aucune couleur enfin c'est ce qu'il voulait que je croie. Au fond je pensais qu'il utilisait la même ruse que moi. Qu'il cachait sa couleur. Mais je me suis rendue compte que j'avais sûrement tort. Son petit frère dégageait un bleu très puissant et sa mère également ! Logiquement et inévitablement Jeonghan devait avoir la même couleur, alors pourquoi la cacher ? Elle était si belle...
Plus j'y repensais plus ça me rendais folle ! L'avertissement de son frère tournait en boucle dans ma tête. Comment ce petit pouvait voir ce qu'il y avait derrière moi si il était aveugle !?
Tout cela était insensé et étrange... Tout ce qui concernait Jeonghan était étrange, d'ailleurs.
Notre dernière rencontre remontait à quelques jours. Je sortais du lycée, seule, pour rentrer chez moi. Sur le chemin, j'ai croisé la route d'un chat blanc comme la neige. Il était si beau avec des yeux bleu cristal. Je me suis arrêtais et l'ai caressé pendant de bonnes minutes. Il était si affectueux et ses yeux m'hypnotisaient littéralement. Mais tout cela fût interrompu par une voix masculine devenue familière :
« Elijah ! » « Elijah où es-tu bon sang !? »
Le chat couru se réfugier dans les bras de celui qui l'avait appelé. Un jeune homme aux long cheveux blond. Jeonghan.
« Qu'es que tu faisais là hein ? » demanda-t-il en le caressant tendrement.
Le chat tourna la tête vers moi en réponse. Je n'avais pas bougé depuis tout à l'heure, j'observais simplement la scène.
« Ho ! Bonjour Mary, que fait tu ici ? » questionna-t-il gentiment
« J-je rentrais chez moi et j'ai croisé ce chat. »
« Je vois, mon chat semble t'apprécier. D'habitude il ne se laisse pas approcher si facilement. »
« Ha-a oui ? »
« Oui, il est très farouche surtout quand il s'agit du rouge. »
Touchée. Il rencontra mon regard qui était jusqu'à présent rivé sur le chat et me sourit d'une façon des plus malsaine. Je ne savais quoi répondre, l'insulter m'aurait fait passer pour une faible et m'enfuir aurait eu le même effet, ça me paralyser, il me donnait envie de pleurer.
« Tu as donné ta langue au chat Mary ? » rajouta-t-il en ricanant
« Je-je ne suis pas rouge ! »
C'est la seule chose qui avait voulue quitter ma bouche
« Bien sûr que si tu l'es. Regarde ! Ça dégouline de ton nez »
Je touchais mon nez et vis une traînée rouge sur mes doigts. Je fermis instinctivement les yeux.
« C'est faux je suis incolore ! Co-comme toi ! » Je me sentais si mal.
« Hahaha ! Tu es si drôle Mary, tu persuades les autres que tu es incolore mais toi et moi savons la très laide vérité : tu es rouge jusqu'à la moelle épinière ! »
Il me regardais d'une façon si douloureuse, cela me faisait tellement mal...
Il s'approcha près de moi laissant le chat rentré dans la maison derrière nous et me glissa avec un soupire a l'oreille :
« Et soyons clairs, Mary. Tu ne seras jamais comme moi. »