Chapitre VII. I.

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Chapitre VII. I.


Son ventre émit une énième plainte grave que le Renard tenta désespérément d'étouffer en le surplombant de ses mains.


« Il nous faut trouver de l'eau et de la nourriture... » annonce t-elle à contre cœur, pensant cette tâche plus tardive.


« Et des vêtements. » enchérit le jeune homme. « Ou nous mourrons de froid avant l'arrivée de l'hiver. »


« tu plaisantes ?! » s'exclame la jeune femme. « Il fait grand... soleil c'est ça ? » hésite t-elle, in-habitué à utiliser ce mot, qu'il y a à peine quelques instants, lui était inconnu.


« Les nuits reste tout de même fraîche, et les averses imprévisibles, mieux vaut être avenants que surpris par la pluie... » répond t-il en examinant les lieux, à la recherche d'un quelconque signe de vie.


La pluie... repense t-elle immédiatement. Un fin sourire recourbe le coin de ses lèvres. Il était difficile pour eux de ce penser libre, ils étaient encore enfermer en quelques sortes. Mais ce n'était plus les gardiens qui les retenaient, il était question de leur manque de savoir, car ils ne disposaient d'aucune information concernant l'endroit dans lequel ils se trouvaient. Y avait-il une ville dans les environs ? Une source d'eau pouvant les rassasiés d'ici quelques jours ?

Non...

Impossible pour eux de le déterminer. En ce moment même, ils jouaient leurs vies à pile ou face, et ce que le Renard pouvait détester les jeux de hasard !


« Dans quelle direction partirons-nous ? » demande t-il.


« Je ne sais pas... » répond t-elle, honteuse de sa réponse.

« Le plus urgent pour l'instant. » reprend la jeune femme. « C'est de trouver un abris pour la nuit c'est ça ? »


« Mieux vaudrait en effet... » semble t-il réfléchir.


« Dans ce cas qu'avons-nous à faire ? » s'enthousiasme le Renard de découvrir un travail manuel.


« L'on ramasse des branches, de conifères de préférence, et on tente de récupérer des pierres chaudes pour le sous matelas je suppose... »


Et c'est sans perdre une seconde que le Renard s'en va en sautillant telle une enfant, chercher tous les matériaux dont ils auront besoin.

C'est donc durant plusieurs heures qu'ils font ainsi le tour de l'étang, donnant leur maximum, une fois le campement improvisé terminé, il observe avec satisfaction ce lit de feuilles naît de leur propre acharnement.

Le Renard remarque alors du coin de l'œil de l'agitation dans l'un des arbres voisins. Sans prêter garde aux recommandations du Corbeau, elles'éloigne lentement du campement pour s'approcher du végétal.

L'adolescente distingue cette fois-ci distinctement ce minuscule animal se faufilait avec souplesse entre les feuilles du chêne au-dessus d'elle.

Elle tend ses fins doigts élancés en direction de celui-ci mais ne réussit qu'à effleurer une des nombreuses branches de l'arbre.

Déterminée à observer de plus près cette nouvelle découverte, elle s'étire sur la pointe des pieds pour réussir à saisir cette branche visiblement assez solide pour soutenir son poids. Avec tant bien que mal, elle réussit à se hisser suffisamment pour en saisir une nouvelle et répéter l'opération. Elle suit attentivement le chemin du petit mammifère à la fourrure rousse qui l'émerveille de part son habilité à la semait au moindre moment d'inadvertance.

Elle réussit enfin à attraper une des pattes de l'animal qui hurle de surprise avant de lui mordre le pouce. La jeune femme pousse un crie de stupeur mais se reprend lorsqu'elle observe vers où cette dispute l'a mené. De la cime de l'arbre, elle possède une vue éblouissante et vaste sur la forêt qui l'entoure.

Le soleil couchant ajoute des nuances rosées au ciel dorénavant pourpre, ainsi qu'aux nombreux arbres peuplant les environs. À chaque soupir de la part du vent, les végétaux semblent danser au rythme de la musique sylvestre que produit la nature.

C'est un spectacle à couper le souffle, et le Renard n'en perd pas une miette...

Elle se retourne pour observer l'étang qui à cette heure-ci semble paisible, les reflets se dispersaient sur les galets, éclataient en de millions de fragments cristallin comme s'ils les caressaient...

L'adolescente distingue même le Corbeau, torse nue sachant qu'il avait donné à la jeune femme sa combinaison, assoupie sur l'herbe tendre des lieux.

Mais ce qui efface aussitôt son sourire, c'est l'ombre du Central à à peine quelques lieux d'ici... Ils étaient loin certes, mais une certaine crainte se logeait peu à peu au creux de la poitrine du Renard... par cette lumière déclinante, ce bâtiment ne lui paraissait que plus menaçant, tel un monstre qui n'attendait que la nuit tombé pour surgir sur ses proies.

Ils devront partir à l'aube dès demain.

Elle détourne à nouveau le regard, ne souhaitant pas se rappeler ce que cet endroit lui avait fait vivre, ses poignets ainsi que son dos le lui remémorer bien assez ce cauchemar éveillé...

Le soleil était désormais couché, et des lumières apparaissaient peu à peu à l'horizon. Et ce n'était pas des étoiles mais bel et bien des lumières artificielles.


« Corbeau ! » hurle t-elle instantanément.


Celui-ci met quelques temps à se sentir concerner, peu habituer à son nouveau nom. Il la cherche aussi tôt du regard, ne comprenant pas l'urgence.


« Ici ! » agite t-elle les bras.


Le jeune homme lève enfin les yeux et la regarde, peu convaincu.


« Comment es-tu monté là-haut !? » hurle t-il pour ce faire entendre.


« J'ai suivie un truc ! »


« Un truc ? » s'interroge t-il en fronçant les sourcils.


« ça m'a mordue ! » pointe t-elle du doigt sa main droite.


« Tu n'avais qu'a pas monté là-haut. » rétorque t-il.


C'est à son tour de fronçait ses sourcils et de rétorquer plus méchamment de façon puéril.


« ça m'a aussi montré les lumières ! »


« De quoi tu parles !? » lui demande t-il.


« Des bâtiments lumineux ! Par là bas ! » montre t-elle de la main la direction.



Les yeux du Corbeau semblent soudain s'émerveillaient. Et c'est au même instant que les doigts de la jeune femme glissèrent sur le bois humide et la laisse hurler à travers la nuit...

Le Corbeau & Le RenardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant