Chapitre III

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III


Le corbeau se fit réveiller par les aveuglantes lumières blanches de sa chambre. Une douleur vive se fit ressentir au niveau de son dos. Devra t-il supporter sa chaque matin ?

Il ignora au mieux cette futilité et se dirigea jusqu'à ses toilettes. ça aussi deviendra t-il une habitude ? Songea t-il douloureusement. Il aurait voulu combattre ne serait-ce qu'une journée de plus, mais plus aucune force ne l'habitait, sa propre volonté avait pris ses jambes à son cou. Il se lava distraitement les mains et en profita pour débarbouillait son visage. Peut être qu'ainsi, il se réveillera de ce cauchemar ? Mais rien n'y fis. Il rouvrit les yeux sur cette même salle minsuscule.


La jeune femme effectua sa toilette habituelle mais se lava, cette fois-ci, du mieux qu'elle put les cheveux. Le même grondement habituelle résonna dans sa pièce et elle sortit rapidement à l'extérieur,supportant mieux la luminosité extérieur.

Elle se rendit plus sérieusement face à la chambre de 52, pour effectuer son rituel.


Le jeune homme vit la salle se teintait de rouge par cette puissante lampe pourpre. Sa porte coulissa dans un léger grincement et alors qu'il s'apprêtait à sortir la même jeune femme, qu'il y a à peine quelques heures, lui tourmentait l'esprit, lui boucha la route comme il l'avait fait par mégarde.

« Il est celui qui l'a fait brillé même dans ses moments les plus sombres, Qui est-il ? » prononce t-elle dans un murmure que l'homme pense illusoire.

Il reste quelques instants hébété. Qu'avait-elle dit ? Cette femme aux cheveux si pâle qu'ils paraissent blanc.

Il n'avait pas menti... ses yeux avaient un reflet cuivré presque hautain. À chaque battement de cil, une sorte d'étincelle resplendissait un peu plus dans son regard profond.

« Qui es t-il? » répète t-elle sobrement de ses lèvres aussi claires que sa peau jonchée de légère tâcheq de rousseur.

Elle n'était vêtue que d'un simple t-shirt blanc d'homme lui arrivant à mi-cuisse,pourtant, elle ne tremblait pas le moins du monde. Ses cheveux ramenés sur sa poitrine lui arrivait jusqu'aux côtes... Elle était si blanche qu'elle paraissait éphémère...

« Qui est-il? » résonne sa voix fluette.

« Le soleil? » demande t-il, les yeux rivés dans son regard.

Son visage reste figé, il a faux, mais pour elle, il est parfait. Elle hésite à prononcer de nouveaux mots mais s'y refuse, le Renard a prononcé bien assez de parole pour aujourd'hui.

Son piège est mis en place, il ne reste plus qu'à attendre.

Elle est la seule à détourner le regard et retourne faire grincer ses griffes sur la surface métallique de son territoire. L'adolescente cache du mieux qu'elle peu ce sourire sanguinaire qui apparaît sur le coin de ses lèvres.

Elle allait s'enfuir, et cette proie l'y aiderait malgré elle...


Mais son bonheur est de courte duré. Un gémissement se fait entendre dans un des coins de la cour. C'est le Lièvre. La jeune brune se contorsionne sur le béton, comme prise de spasmes. Ses yeux rougies se révulsent, ils fixent le ciel nuageux. L'un des gardiens s'empresse de l'approcher, mais il est déjà trop tard.

Dans une larme de sang, le corps cesse tout mouvement.

Le grondement de l'alarme résonne. Chaque individus détournent le regard sauf le Corbeau, qui ne comprend rien à la situation. Ils retournent tous respectivement à leur chambre, dans des mouvements presque sans vie.

Ils deviennent si vide dans cette endroit dénué d'émotions.

Les portes se referment lentement comme à leur habitude.

Tandis que le corps se fait emporter par les silhouettes blanches.

Mais ce n'est pas pour un quelconque paradis...

Ce sont des concierges emportant un poids mort à la déchetterie.

Et s'ils ne fuyaient pas, ils finiraient tous comme sa.


Cette nuit encore, le Renard les dupera.


Celle-ci avale son repas sous le regard de son surveillant. Elle avale l'intégralité pour prouver sa bonne foie et présente sa bouche vide. Le clapet se referme dans un bruit de métal sourd et elle s'empresse donc de régurgiter tout ce qu'elle vient d'avaler dans ses vc personnels.

Une fois le travail fait, elle fait mine de s'endormir sur le sol glacial de sa chambre.

L'adolescente les entends arriver, elle garde tout de même son sang-froid. Si elle défaille cette nuit, tout ses efforts auront été vingt... Son corps se retrouve soulever du sol et poser sur un support plus confortable. Une aiguille transperce son bras droit, à la première occasion, elle devra la retiré. C'est donc un second jeu qui s'installe.

Les secouements de son berceau la mène jusqu'au Centrale. Qu'elle reconnait par son infect odeur d'Ether et bien d'autres médicaments, plusieurs minutes s'écoulent tandis que le sifflement des rails continu l'empêche de se concentrer sur les bruits environnants, rester calme et concentré. Elle continu de comptait dans son esprit les secondes la séparant du rez-de-chaussé, et à mémoriser les directions à prendre.

Le chemin cesse enfin, les pas s'éloignent, elle tente un coup d'œil furtif autour d'elle, c'est une salle blanche bondé de machine et dont les murs sont délimités par des rideaux fins laissant discerner les formes au travers. La détenue profite de cet instant de répit pour retirer la douloureuse épine de son bras où elle ne la laisse que scotché pendant que le sédatif se déverse goutte à goutte sur le sol. Elle recommence son compte à rebours durant lequel elle se relève et examine son dossier posait à côté d'elle. Comment sait-elle qu'il est le sien ? Tout simplement parce qu'elle est la seul a disposé du nombre 03 et du nom de code Renard.

Elle feuillette quelques pages et se fige... apparemment, le temps la rattrapait...elle ignora cette nouvelle découverte pour émerger sa tête des rideaux.

La pièce est à peine plus grande, toujours dans les même teintes immaculé, il n'y a qu'une seule porte de sortie, celle-ci est par ailleurs grande ouverte, elle ne doit pas se faire prendre. La jeune femme remarque aussitôt la seconde face caché de la salle, où un second rideau est disposé. Elle ouvre celui-ci et y découvre le corps endormi du Corbeau.

Voilà donc la résidence de sa proie. Cet homme était définitivement parfait. Voilà la raison pour laquelle elle l'avait choisi, car cet adolescent était désespéré et si proche.


Une victime facile à guider.



Une proie facile à manipuler...



Qu'il est bon de retrouvé un semblant d'ordinateur. Même si ce vieux fossile mériterait plutôt le nom de fossile.

Comme d'habitude, un commentaire et un avis font toujours plaisir à voir ^^

cordialement, FDR

Le Corbeau & Le RenardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant