Chapitre 13:

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Une semaine s'est écoulée depuis que j'ai appelé Brooklyn. Les jours passaient et mon amitié avec Daren et Nathan se développait. On tissait des liens qui me donnait envie de me battre pour ne pas avoir à les quitter dans quelques mois. Mes journées devenaient routinières, mais eux étaient là pour me rappeler que je ne devais pas oublier de vivre. Facile à faire quand on n'a pas une jambe dans le plâtre vous me direz... A la piscine j'avais finalement réussi à avoir une discussion avec les coaches sportifs et certains athlètes qui m'avaient gonflé à bloc! J'étais motivée comme jamais, ce qui faisait bien rire mes colocataires quand j'attrapais des bouteilles d'eau pour m'en servir comme des altères, assise en face du bar délimitant cuisine et salon. Ah et aussi... Comment oublier Stephen qui, chaque jour, trouvait un nouveau surnom, une nouvelle insulte pour moi... Ce type me faisait sortir de mes gonds et je me prêtais à son jeu volontiers, n'étant pas décidée à me laisser marcher sur les pieds.

Il risquait d'ailleurs d'avoir une sacrée surprise en sortant de la salle de bain. Du style œufs plus farine par exemple. Daren prenait un malin plaisir à m'aider.

Un grognement effrayant, digne du plus féroce des loups, s'échappa de la gorge de Stephen. Ses yeux bleus me transperçaient sous les couches d'œuf et de farine. J'avais réussi à bien l'énerver cette fois ci... Sa vengeance risquait d'être terrible ce coup-ci. A côté les obscénités qu'il avait dessinées et écrites sur mon plâtre, et que je me trimballais donc tous les jours en cours, n'étaient qu'une mise en bouche, un avant-goût du plat de consistance. Je frissonnais en pensant à ce qu'il pourra faire la prochaine fois.
Stephen fit demi-tour, s'enfermant de nouveau dans la salle de bain, les yeux remplis de haine. Ce silence n'était vraiment, mais alors vraiment pas bon signe!

Daren sortit de l'appartement quelques minutes plus tard, un sac de sport sur les épaules. Je l'entendis vaguement me dire qu'il ne dormirait pas ici ce soir mais j'étais trop concentrée à me mettre dans la peau de Stephen, pour prévoir sa vengeance, pour être sûre de ses paroles.
Une vingtaine de minutes plus tard, Stephen sortit de la salle de bain tout habillé. Du coin de l'œil je le vis prendre sa veste en cuir noir et ses clés de voiture avant de sortir de l'appartement. Nathan n'étant pas là non plus je me retrouvais seule pour la première fois depuis que les garçons avaient emménagé ici. Je me m'y donc à la recherche de nourriture. J'avais envie de pâtes à la carbonara, mon plat préféré! Je sortis tous les ingrédients et y vérifia les dates de péremptions.

- Mince! C'est périmé! me plaignis-je en jetant la crème fraiche à la poubelle.

A quelques pas d'ici, il y a une petite épicerie. Vu l'heure tardive (23 heures) elle devait sûrement être fermée mais je décidais tout de même d'aller voir.

On sait jamais...

Je pris ma veste, mon téléphone, mes clés et un peu d'argent puis sortis après avoir mis mes chaussures et bien fermé à clé la porte de l'appartement. Mes béquilles ne me ralentissent plus autant qu'au début mais cela reste tout de même très encombrant. Heureusement que dans un peu plus d'une semaine j'allais enfin pouvoir m'en débarrasser!

A la sortie de l'immeuble je partis sur ma droite et m'engagea dans la première rue sur la droite. Quelques mètres plus loin je traversais pour prendre la ruelle sur la gauche, bien plus accueillante en plein jour. Il faisait nuit noir et passer par ce chemin m'angoissait. J'avançais le plus vite possible essayant de refouler le mauvais pressentiment qui me prenait à la poitrine. Arrivée au milieu de la ruelle je vis une ombre se faufiler entre les poubelles et les cartons. Mon rythme cardiaque s'accéléra violemment et je redoublais la cadence, lorsque quelque chose me stoppa dans ma course... Enfin plutôt... quelqu'un. Un homme cagoulé, habiller intégralement en noir se tenait en face de moi, un couteau à la main. Je voulu reculer mais me rendis vite compte de la difficulté de la chose. L'homme se rapprocha encore et dans un élan de désespoir je brandis l'une de mes béquilles pour établir une "distance de sécurité" entre lui et moi. Ses yeux transperçant les miens me semblaient familiers, ce qui était parfaitement inconcevable.

- Qu'est... Qu'est-ce que vous vou... voulez? réussis-je à bredouiller.

Il ne répondit pas. Il me détailla. Ses yeux restèrent 10 secondes de trop sur mon plâtre avant de nouveau croiser les miens. Ils étaient féroces... et déterminer... Les larmes perlaient au coin de mes yeux. Je ne pouvais pas courir, je ne pouvais pas m'enfuir, je ne pouvais que subir... Qu'elle idée stupide que de sortir à cette heure tardive, un soir d'automne, pour aller acheter de la crème fraiche? Qu'elle idée suicidaire que de passer consciemment dans une ruelle sombre seule et handicapée?

Je ferme les yeux parce que c'est la seule chose que je suis capable de faire à cet instant précis, et j'attends... J'attends que le coup vienne. J'attends, mais rien ne vint. Un coup sourd me fait rouvrir les yeux. Je vois trouble. Je suis persuadée d'avoir été touchée mais je ne sens rien, je ne vois rien, il fait vraiment trop sombre d'un seul coup.

Puis... Je le vois. Il n'est plus seul. Deux silhouettes près du mur. Celle de mon agresseur et celle d'un autre homme le tenant au cou, le poing levé, prêt à frapper.
Au moment exact où son poing entre en contact avec la figure de l'homme cagoulé... je m'effondre.


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Tadam! Je sais vous vous posez pleins de questions!

Qui est l'homme cagoulé? Qu'est-ce qu'il lui voulait? Qui est la personne venue à la rescousse de Mara?
Je vous laisse le soin de me donner vos réponses haha! Moi je ne vous répondrais pas ;)

La suite bientôt je vous le promets!
Bisous :-*


Un Nouveau Départ [En Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant