night (tome 1) [jikook]

+douze

Point de vue : jungkook.

Je devais sûrement être rouge, là, maintenant mais ça m'importait peu. Je fermais les yeux fortement essayant de penser à autre chose ou bien tout simplement à dormir. Bon, je vous le cache pas que c'est impossible pour moi. J'ai l'impression qu'il me fixe et c'est désagréable. Je gesticule quelques instants pour trouver une position correcte mais rien. Je me tourne vers lui mais il fait beaucoup trop noir pour distinguer quelque chose.

Il n'est plus revenu depuis et je n'ai pas su fermer l'oeil de toute la nuit.

Ce matin, c'était vraiment bizarre comme ambiance. On ne savait pas quoi faire, en tout cas moi je ne savais pas. Je me sentais mal-à-l'aise face à lui mais ça a vite changé quand il a commencé à me parler comme avant, en tant que meilleurs amis. Il n'a pas mentionné le fait qu'il était partit hier soir et ce n'est pas si grave, juste que j'aurais aimé savoir où il était partit.

Il doit être dans les environs de midi, Jimin et moi sommes au lycée depuis quelques heures maintenant. Soyoung était passé voir Jimin pour, sûrement, discuter avec lui. Celui-ci m'avait dit que la petite avait quelques problèmes avec sa classe et que ce n'était pas la grande joie. Elle était presque harcelée par tout ses camarades sachant qu'elle est très timide et n'ose donc pas se défendre.

- jungkook?

Je pose mon regard sur Jimin, attendant patiemment qu'il me parle. Son regard est posé sur quelque chose ou, peut-être quelqu'un, derrière moi. De la rage passe dans ses yeux. Je fronce les sourcils légèrement avant de me retourner pour voir ce qui n'allait pas.

Ah. D'accord, je vois.

Un mec de terminal me fixe étrangement. Remarquant que je le regarde, il s'avance vers moi avec un pas sûr. Je sens Jimin se crisper à mes côtés. Le brun s'arrête en face de moi et un sourire hypocrite se dessine sur ses lèvres.

- comment ça se fait que tu es encore là en chair et en os? t'es pas censé être dans ta tombe, petit batard?

Je le regarde ahurie. Vraiment? Est-ce que j'ai bien entendu? Je respire lentement pour me calmer. Mon meilleur ami s'avance pour lui mettre une violente baffe, les joues rougies par la colère qui avait envahie son être. Avant que ça ne continue, je force le roux à s'éloigner de lui en le prenant par la taille.

On marche quelques temps dans les couloirs, avant que Jimin n'explose. La colère n'avait toujours pas disparu, apparemment.

- non mais c'est qui ce connard? D'où il vient dire ça? comme ça, sans pression en plus?

Je souffle doucement, trouvant son comportement mignon. Continuant sa crise, on arriva bien vite hors du bâtiment dans lequel on étudieet que sûrement tous d'entre nous déteste. Jimin s'arrête pour pouvoir monter sur mon dos sans demander ma permission. Je tourne légèrement la tête pour lui montrer que c'est à lui que je parle et non aux passants.

- je suis pas ta voiture personnelle.
- je sais.
- je suis pas ton siège personnel.
- je sais.
- je suis pas une personne qui peut te porter h24 quand tu le veux.
- je sais.
- alors pourquoi t'es là?
- parce que je t'aime askip. et que je sais tu ne m'en voudras pas.
- mh, petit profiteur.
- du tout, bébé.

Il me cherche un peu, non? Parce que là, c'est clairement provoquant son "bébé". Soit je le jette à terre, soit je me venge plus tard. Les deux sont biens à vrai dire. Mais je me contente de ne rien faire et de continuer à marcher normalement. On discute tout le long du chemin, de tout et de rien à la fois.

Ça me fait vachement pensé à avant: pendant nos moments entre meilleurs amis, vous voyez, les meilleurs moments de notre vie.. Et bien, ça me fait penser à ceux-là. Bizarre, mais c'est vrai. Ça fait longtemps qu'on avait pas eu de moment ensemble et ça me manquait beaucoup à vrai dire. Tellement en faite...

Arrivés à l'appartement, je dépose Jimin à terre avant de m'étirer grandement. Woaw. J'ai l'impression d'avoir porté 100 kilos là. J'ai un mal de dos maintenant.

- tu m'as cassé le dos espèce de lourd.

Mon colocataire se tourne vers moi pour pouvoir me frapper l'arrière tête sans grande délicatesse. Ah d'accord. Je lui lance un regard noir avant de m'avancer vers lui d'un pas menacant. Il court soudainement à l'opposé, voulant sûrement fuir. Un sourire se dessine sur mes lèvres, montrant ainsi mes dents. J'entends le son de la télévision après quelques secondes, je suppose qu'il la regarde enfin.. J'espère parce que sinon c'est flippant.

- j'ai faaaaaim, Jimin!

Je l'entends soupirer d'où je suis. Quel flemmard celui là. Je parcours tout l'appart pour le rejoindre dans le salon. Il est complètement affalé sur le canapé, je m'assis où dans tout ça? Je pousse violemment d'un geste de main ses jambes avant de m'asseoir. Je le vois du coin de l'oeil me fusiller du regard, je souris tout en fixant l'écran de la télé sans réellement regarder.

- t'as de la chance que je t'aime parce que sinon.