night (tome 1) [jikook]

+quatorze (fin)

+oui, vous avez bien vus, c'est la fin. Pleurez pas trop.
+merci d'avoir été là.
+je ne sais pas si ça va vous plaire cette petite fin et je suis désolée d'avance.. (c'est de la merde, soyons honnête)
+bonne lecture quand même, merci beaucoup encore une fois.

Point de vue: externe.

En ce mois de novembre, les feuilles tombaient de plus belles. Le froid se faisait ressentir à des kilomètres, le gèle hibernait le matin même et les gens râlaient de ce temps hiverneux. Les nuages toujours et toujours présents dans le ciel faisant un temps encore plus affreux, encore plus triste ou encore plus froid. Le monde ne cessait de se plaindre, de partir travailler en râlant, d'être fatigué au point de s'endormir sur sa table, de prendre des cafés toutes les heures, et encore pleins d'autres choses. Cet hiver est bien plus différent que ceux des années précédentes. On dit que ce sera un hiver que tout le monde attend depuis des années, un vrai hiver. Est-ce possible?

Quelques mois étaient passés à une allure folle, pendant ce temps il s'est passé tellement de choses entre Jungkook et Jimin. Des bons comme des mauvais moments, des hauts et des bas quelques fois et peut-être même des disputes par-ci par-là. Personne ne pouvait les comprendre, les deux jeunes hommes étaient tous les deux dans leur monde à eux deux. C'était toujours eux deux et seulement eux deux.

“ — il est où Jimin? ”

“ — est-ce que t'aurais vu Jungkook?! Je m'en fou, je veux voir Jungkook bon sang!! JE T'AI DIT QUE JE M'EN FOUTAIS DE TES PROBLÈMES, TAEHYUNG!  ”

“ — non, je passe la soirée avec Jimin, désolé une autre fois peut-être! ”

“ — Jungkook! J'ai faim, commande des pizzas! ”

“ — Jimin! C'pas vrai t'as fouillé dans mon téléphone! Tu me casses les couilles! Va te faire! ”

“ — 'Je t'aime, je suis désolé, viens à la maison s'il-il te plait, Jungkook..' ”

Leurs amis ont finit par les laisser après quelques tentatives, en vain. À force de se faire marcher sur les pieds, on finit par tout abandonner. C'est ce qu'ils ont fait, petit à petit, mais ils l'ont fait. Quand t'as besoin de ton meilleur pote et que celui-ci est beaucoup trop occupé à chercher son petit-ami, qui en gros s'en fout royalement, c'est fini.. tu l'as perdu.

Ils étaient tellement l'un sur l'autre, qu'ils n'ont rien vus. Ils n'ont pas voulus détourner leurs regards et regarder autour d'eux. Non, ils ne voulaient pas. Ils voulaient tous les deux rester dans leur monde. Ils ne voulaient tout simplement pas voir la réalité en face. Était ce trop dur?

La nuit commencait à tomber et le vent froid se faisait ressentir. Le regard perdu quelque part, les mains dans les poches de son manteau, assis sur un banc non loin de chez lui, les écouteurs enfuient dans les oreilles et la boule au ventre, Jungkook attendait nerveusement le roux.

Les minutes lui semblaient longues et pourtant ça ne faisait que environ cinq petites minutes qu'il attendait. Il dévisageait les passants sans même s'en rendre compte, les rendant mal-à-l'aise à tour de rôle. Son téléphone vibrant dans la poche arrière de son pantalon, il le prena à la va vite avant de le mettre contre son oreille afin d'entendre son colocataire.

« — jungkook, t'es où? je te vois pas.
— tu vois le banc en face du grand chêne? et bah, je suis juste là.
— j'arrive de suite, bouge pas. »

Voyant Jimin arriver, le brun se leva doucement. Il ravala sa salive maladroitement, Jungkook n'était pas du tout prêt à lui dire ce qu'il devait dire. Il se retourna quelques secondes histoire de s'encourager avant de lui faire face.

Arrivée à sa hauteur, Jimin ne put s'empêcher de lui sourire malgré qu'il savait qu'ils ne sont pas là pour passer un bon moment. Jungkook lui rendit tout de même, un sourire crispé sur le visage. Le roux le remarqua bien vite. Celui-ci se racla la gorge, mal-à-l'aise.

point de vue de Jimin.

Je le voyais se triturer les doigts, il avait l'air de peser le pour ou le contre, il était tout simplement nerveux. Je me mordillais la lèvre inférieur baissant le regard au sol. Qu'est-ce qu'il doit me dire, bon sang. Pourquoi j'ai l'impression que ça va me faire mal, putain. J'ai peur.

— jimin hyung.

C'est pas vrai. Ça y'est, je suis en stress. Je le vois relever sa tête et essayer de ravaler ses larmes tant bien que mal. Sans succès. Ses larmes roulèrent sur ses joues, je voulais le prendre dans mes bras mais le seul geste que j'ai pû faire était tout simplement de passer mes pouces sur ses joues ravagées de larmes. Il fuyait mon regard insistant.

— tu vas me détester.. arrête.
— dis pas n'importe quoi, Jungkook.

Il me lança un regard qui voulait tout dire. Bordel.

— écoute, hyung.. je vais pas tourner autour du pot d-donc euh... je pars à Los Angeles pour un échange universitaire.
— pendant combien de temps...?

Je le voyais hésiter. Il n'a quand même pas osé.. si?

— 4 ans..

Il a osé.

— bordel. Jungkook!

J'étais furieux. 4 ans, c'est pas rien! Il y en avait d'autres et il a fallu qu'il prend le plus haut! Putain de merde. 4 ans. C'est pas possible. Je tournais la tête espérant qu'il venait de blaguer mais non. Non. Je me retournais et commencais à faire les cents pas. Je me mordais nerveusement la lèvre, il fallait que je me controle avant que je n'explose. Putain, non. Je me retourne brusquement hurlant ma haine sur lui.

— PUTAIN. J'ARRIVE PAS À Y CROIRE. 4 ANS, TU DIS? 4 ANS?! ET BAH PUTAIN. T'AS PENSÉ UN PEU À MOI DANS TOUT ÇA OU ÇA T'ES PAS VENU À L'ESPRIT QUE ÇA ME FERAIT DU MAL, NON, je respirais bruyamment, jungkook! t'aurais pû prendre un an! Et-et.. putain. 4 ans sans toi. Sans toi.., je tremblais, la rage commencait à retomber mais j'étais toujours sous le choque de cette putain d'annonce, je vais faire comment..?

Cette nuit là, il est partit avant même que je n'ai pû lui dire un dernier je t'aime. Le choc était toujours présent les jours suivants. Lui, il était déjà partit. Le soir où il me l'avait annoncé était son dernier soir ici. Et putain comment je m'en veux de ne pas l'avoir retenu. J'avais essayé de le recontacter mais son numéro étaut apparemment indisponible. À croire qu'il est partit pour me fuir.

Il m'a abandonné. C'est tout ce que je peux en déduire. Je n'ai plus personne. Je survis.