Ramène-moi à la vie

Chapitre 1 : Without a soul

Je marchais sans réfléchir, mon cerveau semblait m'avoir quitté, qui sait peut-être était-il mort avec lui, Danaël. Je n'étais plus qu'une coquille vide sans lui, il me manquait quelque chose. Comme si mon organisme me demandait d'arrêter de lutter, de me laisser mourir pour le rejoindre. C'étais peut-être se qu'il fallait après tout, venir le rejoindre et l'avoir à me côté pour l'éternité ... Cette idée me tentait depuis sa disparition, vivre sans lui n'était plus possible et pourtant je m'y résignais.

Un pas devant l'autre, c'était la seule chose à laquelle j'arrivais encore à penser. J'avançais, inlassablement, sans savoir où j'allais. Qu'espère-je vraiment ? Rien, justement ! L'espoir m'avait quitté ! Tout ce qui faisait de moi un être vivant m'avait quitté ! Dans une sorte de brume qui s'était formé autour de moi, je revoyais son visage. Dans les brefs moments où j'étais apte à ressentir quelque chose, je me sentais comme sortit d'un cauchemar. Puis, je me rendormais.

Je devais même penser à respirer, ce qui pourtant devrait être automatique, là, non, il fallait y penser et se forcer à le faire, sinon je mourrais.

Autour de moi, la neige, partout ! Apparemment mon périple m'avait emmené jusqu'aux montagnes de Lovinas. Bizarrement, même cette découverte ne m'a pas arrêté, au contraire, j'ai continué, le regard éteint.

Le froid me mordait férocement les joues et mon souffle formait un petit nuage de brume devant m'a bouche à chaque expiration. Je ne sentais plus mes doigts et mes muscles étaient complètement endolories et courbaturés. Mais je l'ignorais, je m'en fichais, toutes les souffrances du monde ne pouvaient pas rivaliser avec celle que j'éprouvais au fond de moi. Parfois, quand la douleur, ce faisait trop forte, je plantais mes ongles dans la peau fine de ma paume, me mordais la lèvre jusqu'au sang pour tenter l'extérioriser. Sans succès, évidemment et ça ne m'étonnais pas, rien ne pouvais être pire.

J'ai trébuché sur une racine et je me suis étalée de tout mon long sur la neige. Je me relevais, frigorifiée, épuisée, affamée. Les maigres provisions que j'avais emporté avec moi était épuisé depuis bien longtemps et la dernière fois que j'avais dormis remontais à des jours. Mes forces commençaient à m'abandonnés et pourtant je continuai. Toujours sans réfléchir, mécaniquement.

J'ai titubé, essayant de garder en tête le visage de mon fiancé, je me souvenais à peine de son prénom et du miens, le reste semblait s'être occulté de mon esprit. J'avais tout oublié, ma vie, mes sentiments, c'étais juste le vide, le vide autour de moi et dans mon cœur. Le paysage autour de moi, me reflétait bien dans beaucoup de sens, froid et désertique. Maintenant, tout n'était plus ni noir ni blanc, c'était gris, maussade, sans rien pour illuminer mes jours, sans objectif à atteindre. Sans âme.

-My spirit's sleeping somewhere cold