Chapitre 7 : Call my name and save me from the dark

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J'ai ouvert péniblement les yeux, je dormais si bien. J'ai regardé autour de moi, l'inconnu de la veille avait disparu ! J'ai eu un horrible pincement au cœur, j'avais envie de pleurer. A côté de moi, de la nourriture : du pain, de l'eau, des fruits et même de la viande sèchée. Tout cela n'était pas arrivé là par hasard, c'était sans aucun doute le garçon qui me l'avait apporté. Sans plus me poser de question, je me suis jeté sur les vivres, complètement affamé.

Une fois rassasié, mon cerveau s'est enfin décidé à se mettre en état de marche : le bel inconnu avait vu que je manquais de nourriture et pour me remercier de l'avoir sauvé, m'en avais apporté, pour après me fausser compagnie. Où avait-il trouvé tous ces vivres ? Après tout, quelle importance, il devait les avoir volé sans doute ! J'ai regardé autour de moi, je me sentais si seule, je n'arrivais pas à croire qu'il était partie. Au fond de moi j'espérais qu'il allait revenir, qu'il était juste partit chercher quelque chose en attendant mon réveille. J'avais au moins retrouvé un sentiment : l'espoir ! L'espoir de le revoir !

Grâce à lui j'avais réussis à oublier ! Oublier mon défunt fiancé, Danaël, la guerre, toutes ses choses qui avaient ruinés ma vie, qui l'avait réduit au néant ! Il était ma bouffé d'oxygène, maintenant qu'il n'était plus là, j'avais l'impression de vivre à moitié, qu'il me manquait quelque chose. Comment celui qui n'était alors qu'un simple inconnu, était devenu aussi important en si peu de temps ? Pourquoi je parlais de lui comme je parlais avant de mon chevalier ? C'était lui avant, celui avec qui j'oubliais tout, avec lui je n'étais plus la petite princesse à sa maman, mais Jadina la Légendaires. Cet homme avait-il remplacé Danaël ?

Je regardais devant moi avec l'espoir quasi nul de le voir apparaître, la journée est passée ainsi, sans que je la vois vraiment, à la fois terriblement longue et beaucoup trop courte. Au fur-et-à-mesure que les heures passaient mes derniers espoirs s'envolaient. Je m'imaginais qui il était, allant du plus simpliste au plus improbable : c'était en faite un tueur en série réfugié dans les montagnes de Lovinas et il allait bientôt revenir avec son groupe au complet pour me tuer ! Pathétique ! J'étais vraiment pathétique et paranoïaque de surplus !

Lorsque la nuit est tombée, complètement dépitée, j'ai rassemblé mes maigres affaires puis j'ai quitté la grotte après un dernier regard en arrière, me remémorant les moments passés dans cet endroit comme la petite sentimentale que j'étais ! Puis, j'ai marché, encore et encore ! Tellement longtemps que je me suis demandé pourquoi le jour ne se levais pas. J'avais l'impression de me revoir comme à mon arrivé dans ces lieux, désespérée et seule, toujours aussi seule !

La neige a commencé à tomber, à gros flocons, je ne voyais même plus devant moi et je trébuchais tous les deux pas. Les bourrasques me fouettaient constamment le visage et le froid me mordait méchamment la peau, me coupait la respiration, me faisant suffoquer. Je pensais que le vent allait m'emporter, que je ne pesais pas plus qu'une plume. J'ai levé les yeux, essayant d'apercevoir quelque chose, à quoi me raccrocher, n'importe quoi, mais rien, juste ces maudits flocons.

J'étais totalement épuisé, chaque pas était une épreuve qui m'arrachait une plainte sourde, à chaque pas je menaçais de m'effondrer ! Et c'est arrivé, je me suis retrouvé face contre neige, mais je me suis relevée au prix de nombreux efforts.

Finalement, j'ai finis par m'écrouler, complètement à bout de force et persuadé que ma misérable vie allait prendre fin ainsi, dans la neige et la solitude, au cœur de l'enfer !

-All of this sight I can't believe I couldn't see Kept in the dark but you were there in front of me 

Ramène-moi à la vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant