L'on m'amena devant une dizaines de concubines, quelques scribes et l'adjoint de l'administration du harem, que je connaissait. On me demanda de m'asseoir sur une petite chaise au milieu de tout le monde et l'un des scribes déclara sur un ton solennel ;
- Voici Talila, principale coupable nommée par Amira, toutes deux néférout.
Je vis Amira s'avancer vers le scribe et s'asseoir à côté de lui. Ses yeux étaient gonflés et on pouvait imaginer qu'elle avait pleuré toute la nuit. Elle entama donc son récit sur le meurtre de Arza.
- Hier soir, débuta Amira, je suis sortie me promener avec Arza, Taïr et d'autre de mes amies, elle sanglota, Nous étions en train de parler quand Talila est arrivé, un couteau à la main. Elle a menacée Arza de la tuer si cette dernière s'approchait de quelqu'un d'autre comme pharaon. Mais Talila en voulait plus, elle m'a donc moi aussi menacée. Mais Arza l'a empêchée de me faire du mal et Talila l'à tuée, puis elle s'est enfuie et je voulais que justice soit faites, alors j'ai prévenue les gardes.
Certaines concubine commençaient à me regarder avec un dégoût et une colère qui cachait en réalité un large sourire. À ces mots le scribes haussa les yeux et me regarda ;
- Ce récit est il réel ? me demanda-t-il presque en savant que j'étais perdue.
Je savais que c'était fini. Mais avant que je ne parle, l'adjoint de l'administration du harem me regarda avec un regard rassurant et annonça ;
- Cette femme est non coupable ! Hier soir, après leur atelier de tissages ces femmes sont parties les premières, mais Talila est restée car je voulais lui demander comment se passait la vie au sein du Harem. Je l'ai retardée et ensuite pour me faire pardonner je l'ai raccompagner jusqu'à sa chambre, il était tard, et personne n'était dans les jardins car je suis allé juste après pour m'y promener.
Amir allait protester quand le scribe la coupa ;
- Selon les lois... répétait l'homme d'un ton songeur, Talila, dit-il pour finir, Tu es reconnu comme innocente, Amira,selon certaines lois, je devrais te plaider coupable, seulement, selon les circonstances, ce sera Talila qui décidera de ton sort.
Puis, le scribe me fixa et me demanda mon avis, dans ma tête, tout s'entremêlait. Je jeta un coup d'œil vers Amira puis je regarda d'un regard plein de gratitude mon sauveur. J'étais celle qui déciderai, je voulais que cette traîtresse paie, mais je voulais paraître douce, pour que pharaon me trouve clémente. Pour cela je pesai chaque mot que je prononçait.
- Mon choix est fait, je ne veux pas avoir entre mes mains la destinée d'un être car c'est le pouvoir des dieux, aussi, je veux que Amira comprenne son erreur. Je lui accorde mon pardon, et j'accepte qu'elle reste avec nous au harem, cependant, pour ne pas qu'elle recommence avec des concubines moins importante qu'elle, je voudrais qu'elle ne puisse jamais devenir une favorite de sa majesté. Je dit cela pour son bien, autant que pour celui des nouvelles néférouts qui viendront.
Le scribe accepta donc ma requête et la sentence fut mise en vigueur. Le jugement était finis et avait été, pour moi, une réussite totale. En sortant je murmuras à l'oreille de Amira ;
- Alors, tu te crois plus forte que moi ? C'était une mauvaise idée, car sache que j'aurai toujours une deuxième corde à mon arc.
Mais la jeune concubine ne répondit pas, elle semblait déçue et surtout irritée. J'avais gagné, elle avait perdu. Dans un coin sombre j'aperçus mon sauveur, qui me lança un signe, il voulait sûrement me parler.
- Soan ! Tu ne sais pas combien je te suis redevable, je te remercie du fond du coeur !
- Talila ! me coupa-t-il, Ce n'est pas un jeu, comme tu le crois ! Sache que c'est la dernière fois que nous nous verrons ! Ne parle de nos discussions à personne et cesse de vouloir de moi quelque chose, tu ne m'apporteras que des malheurs ! Adieux.
Ma tête allait exploser, comment allais-je approcher pharaon maintenant ? Je décidai d'aller me reposer, après tout, ne dit-on pas que la nuit porte conseille ? Seulement, la fatigue m'emportait et mes membres n'avait plus la force de bouger. Après ? Rien, le trou noir, je ne me rappelle plus de ce qui s'est passé ensuite jusqu'au lendemain matin ou une brise légère me réveilla en même temps que les rayons du soleil.
Je me levai, mon corps avait récupéré sa véritable force et mon mal de tête s'était évaporé. Je regardai, intriguée, les environs du lit dans lequel j'étais couchée juste avant. Ce dernier était grand et couvert d'un léger drap en coton. La chambre possédait aussi divers objets fait d'or et certains meubles. Je regardai ainsi la pièce, quand la petite porte en face de moi s'ouvrit et laissa apparaître une dame assez âgée. Elle était pourtant belle, sa chevelure semblait aussi belle que celle d'Aravé et son sourire était le même que celui de ma mère, il était radieux et ensoleillait la pièce entière. Mais ma mère, elle, n'était plus, et je le savait parfaitement.
- Mon enfant, le réveil n'a pas été très dure j'imagine. Sache que tu es dans la chambre de son altesse Néfertiti. Elle m'a d'ailleurs demander de te traiter comme un invité très important. Mais, tu dois avoir faim ; manges, et appelles-moi quand tu auras fini.
Après ce discours plein de délicatesse la vieille femme s'en alla, laissant place à un farandole de servante, qui vinrent me donner de quoi me rassasier. Puis, les jeunes femmes quittèrent la pièce me laissant seule. Je ne comprenait en rien ce qui était en train de se dérouler, et si ce n'était pas un rêve, pourquoi son altesse en personne m'aurait demandée ? Mais je n'eus pas le temps de me poser de questions que la petite dame refit irruption dans la chambre.
- Ma petite, désormais que tu as mangé, prépares toi, et appelle-moi quand tu auras fini, ces petites t'aideront à enfiler ta tenue et à te maquiller.
Encore une fois la dame sortit et une multitude de servantes rentrèrent à leur tour, les bras chargés de produits, de bijoux et de robes et tissus en tous genres. L'on me mit une robe blanche plutôt étroite, presque collante, avec un coté transparent. Puis l'on me parsema les cheveux de perles et de fils d'or. Enfin, on me traça l'habituel trait de khôl, et m'appliqua de la malachite broyée de couleur or sur les paupières, et pour finir, en touche final on me mit de l'ocre rouge sur les lèvres.
*Le khôl servant à souligner les yeux de noir est obtenu à partir de la galène. Le fard à paupières est fait de malachite broyée, le rouge qu'on met aux lèvres de l'ocre, produits mélangés à une graisse animale afin de les rendre compacts et de les conserver *
Et encore une fois les servantes sortirent me laissant dans un silence presque pesant et encore une fois la vieille femme vint se poster devant moi ;
- Je vais m'occuper personnellement de tes cheveux et de ta coiffe.
Puis, elle s'approcha de moi et commença ;
Elle m'assouplit les cheveux avec des huiles parfumées, puis elle les lissa à l'aide d'un peigne d'ivoire. Enfin elle me tressa de fines nattes. Pour que mes cheveux tiennent en arrière elle me mit simplement un bandeau fait de soie. Elle finit par me parfumer entièrement et déclara que j'étais désormais prête à rencontrer la reine, Nefertiti.
Voici donc le chapitre 3 terminé ;) j'espère qu'il vous a plu et vous invite à lire le prochain chapitre.
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Elle voulait être Reine
Historical FictionTalila est une nouvelle concubine. Son but ? Séduire le pharaon Ramsès II, pour obtenir le titre de favorite ou même encore de reine. Pourquoi ? Tout simplement pour se venger. Écraser son ennemi. Pour réussir, la jeune femme est prête à tout, à sav...