Look Through The Past - Tome/Partie 1

5. Real or Fake ? - Flora

Les enfants avaient passé plusieurs heures à rigoler puis à se chamailler avant de s'endormir sur la banquette arrière de l'Aston Martine. Flora les avait écouté avec grande attention et avait compris pourquoi Adèle était si attachée à eux : ils débordaient d'énergie et rien ne pouvait les arrêter ; très fusionnels. Un peu comme elle et Adèle ! À cette pensée, elle se demanda si son amie allait supporter la compagnie de Léa ; mais Flora lui faisait confiance. Elle ne voulait pas que le démon la ralentisse dans l'enquête dans laquelle elles s'étaient embarquées. Elles devaient découvrir pourquoi toutes les tempêtes avaient eu lieu dans le Wisconsin, pourquoi autant de coupures d'électricité et surtout, ce qui préoccupait le plus Flora : qui ou quoi a tué ces cinq personnes (nombre qui pouvait encore augmenté à tout moment) en liquéfiant leur cerveau et en brûlant leurs yeux. Elle redoutait que ce "quelque chose" sévisse encore une fois sur un habitant de Crandon ou sur Léa, qui ne lui avait toujours pas dit quelles informations elle avait entendu aux Enfers, ou pire ! sur Adèle...

La chasseur lui avait confirmé par téléphone une semaine avant l'attaque à Lawrence: Adèle n'avait aucune idée de qui pouvait infliger une telle mort et surtout comment se défendre contre ça. Elles avaient alors décidé de s'y rendre ensemble, deux semaines plus tard. Finalement, les choses se sont précipitées.... Tout comme cette fois-là, où elle et Adèle avaient cherché la nature du fameux médaillon de famille volé de la doctoresse Leanore Ritzler...

***

«Elle est toute petite cette ville !», m'exclamais-je.

- Oui, répondit Adèle en rigolant. J'avais trouvé l'affaire assez plaisante, puis quand j'ai rechercher sur internet une vue satellite la ville, j'ai de suite prise l'affaire. J'étais sûre que ça te plairait !

Depuis la route droite menant au bourg, on croisa une ferme et deux trois maisonnettes, puis arrivèrent les premiers câbles réseaux. Les arbres entouraient la ville et elle paraissait tranquille, sans trop de nuisance. Je repensai à la doctoresse.

«Comment un cambriolage a-t-il pu avoir lieu ici ? Franchement, regarde dehors ! Tout est paisible !»

- Tu dis ça comme si tu étais déjà sûre qu'il s'agissait d'un cambriolage !, me rétorqua Adèle.

- Et tu pense qu'il s'agit de démon, je sais... Mais tout de même ! Pourquoi ici ?

- On va pas tarder à le savoir...

On tourna à droite, puis à gauche et enfin, Adèle arrêta l'Impala noir.

«Nous y voici. Leanore Ritzler, nous voilà !»

Mon amie arrêta le moteur et sortit de la voiture, et je fis de même. Elle se dirigea vers le coffre où elle ouvrit le double fond qu'elle cala avec un bout de bois taillé en pointe. Dans la tas d'armes et d'objets, elle extirpa une boîte métallique assez moderne de laquelle elle saisit deux porte-cartes. Elle les ouvrit et m'en tendit un. Je pu lire notre métier du jour : expertes en théologie et en magie.

«Alors c'est ça notre couverte ? Expertes du gourou ?»

- C'est moi qui les aie faites alors chut. Pas de commentaire, rétorqua Adèle avec un petit sourire amusé. C'est juste de quoi avoir plus d'informations sur le médaillon. On n'en aura pas besoin plus que cela.

Je ne répondis rien, estimant qu'il ne fallait pas trop tergiverser sur le sujet. On traversa alors la rue, et monta le perron. Je poussais le bouton de sonnette et reculais d'un pas. Nous attendîmes plus de trois minutes avant que la porte s'ouvrit. Finalement, une jeune femme d'une vingtaine d'années apparut dans l'entrebâillement de l'entrée.