40. Un Nouveau Départ

2.3K 107 47
                                    


PDV Bellamy

Après cette ultime bataille, le camp a repris le cours de sa vie. Désormais, nous étions tous plus serein car le Mont-Weather était une affaire définitivement close. Plus d'ennemis ou de conflits à l'horizon.

Même les grounders ne sont plus vraiment considérés comme une menace. Évidemment nous restions toujours sur nos gardes, malgré le traité de paix que la chancelière, avec l'appuie du camp, signa avec eux. Après des mois de guerres, de trahison, de mensonges et de meurtres, nous n'allions certainement pas nous faire confiance les uns les autres et devenir les meilleurs-amis du monde.

Mais cette trêve définitive (nous l'espérions tous) avait ses avantages. Des échanges se faisaient parfois, des plantes médicinales dont ils étaient les seuls à connaître en échange de médicaments. De la viande, des connaissances, ce genre de choses. Ces choses que nous espérions quand nous sommes arrivés sur terre, dans l'espoir de vivre une nouvelle vie.

On parlait de construire de véritables maisons, de créer des jardins, d'élever des animaux, d'agrandir le camp. Certains mêmes de fonder des familles.

Peut-être que tout cela n'est qu'une illusion irréalisable, peut-être que quelque chose allait encore nous tomber dessus et rendre ces projets éphémères, peut-être que demain nous apprendrons que la fin du monde est proche et que aucun d'entre nous avait un avenir. Peut-être.

Mais ce n'était plus important, parce désormais nous avions tous de l'espoir, des projets, des vies qui ne demandaient qu'à être vécue pleinement. C'était tout ce qui comptait.

En ce qui concernait Clarke, rien ne s'était encore passé depuis son retour il y a quelques semaines. Notre relation était redevenue celle quelle était avant que je ne l'embrasse dans ces ruines, des amis qui peuvent mutuellement compter l'un sur l'autre et même si ce n'est pas ce que je voulais sur le long terme, cette pause nous faisait du bien à tous les deux.

Les premiers jours, elle avait dû accepter la chaise roulante puisque ses jambes ne la supportaient plus. Elle l'avait mal vécue dans un premier temps. Je savais qu'elle se sentait dépendante et faible à ce moment-là.

Après est venue la rééducation : nous l'aidions à tour de rôle à remarcher.

Raven l'avait alors proclamé sa « sœur de jambes bousillées ».

Un jour, lorsque nous étions tous les deux dans l'infirmerie pour que sa mère fasse une radio de ses jambes, elle avait compris que quelque chose clochait dans mon comportement, bien que j'essayais de ne pas le montrer et de paraître normal. Parfois j'oubliais vraiment que cette femme me connaissait par cœur.

« Est-ce qu'ils ont abusés de toi ?»

Elle m'avait regardée avec ses deux grands yeux bleus ronds comme des soucoupes et tenta sûrement de me sonder afin de savoir si j'étais sérieux.

« Sexuellement parlant, je veux dire...»

Honteux, j'avais baissé la tête et lorgné toute la pièce du regard sauf elle, craignant d'entendre sa réponse ou des reproches, je ne savais pas vraiment.

« Bordel, mais NON ! S'était-elle écriée. Non, bien sûr que non ! »

Elle avait posée ses doigts sous mon menton et avait dirigée mes yeux vers les siens.

The Princess And The Rebel Où les histoires vivent. Découvrez maintenant