The Princess And The Rebel

10. Tu Aurais Pu Mourir

PDV Clarke

Je sentais Bellamy me lâcher en poussant un cri de douleur.

Je reculais et observais son tee-shirt lacéré, puis je soulevais ce qu'il en restait pour découvrir une énorme plaie sur le ventre. Il grimaçait.

"Ça va aller." Affirme-t-il en passant les doigts sur mon visage pour essuyer les larmes qui roulaient sur mes joues.

"Je vais bien Clarke, ne pleure pas.
C'est fini maintenant et on est tous les deux en vie."

"On n'aurait jamais dû venir ici, c'est entièrement ma faute. Je suis désolé." Pleurais-je piteusement.

J'avais eu tellement peur que je ne réalisais pas encore.

Il me fit un baiser sur le front et m'attirait à lui. Je posait ma tête contre son cou et profita de la chaleur de son corps.

J'évitais de penser à ce qu'il venait de se passer entre nous.

« On a failli se faire descendre par un singe énorme, ça ne voulait rien dire. C'était l'instant. »

"Non, c'est pas vrai. Ce n'est pas ta faute. Répond-t-il. Viens on rentre maintenant." Poursuivit-il.

Il fit un pas difficilement et commença à tanguer. J'attrapais sa main que je passais sur mes épaules et le soutien en tenant son dos.

Je récupérais nos affaires et tout ce que j'avais pu récupérer dans cet endroit puis nous commencions notre longue marche pour rentrer au bunker, je n'avais qu'une hâte : le soigner.

Ça me semblait une éternité avant d'arriver au bunker, même si ce n'était que deux heures.

J'ouvrais la trappe et descendis la première. Il m'affirma qu'il pouvait descendre seul.

Une fois en bas, je l'allongeais sur mon lit puis lui enlevait sa veste et déchirait le reste de son tee-shirt en lambeaux.

J'allais chercher le matériel médical utile que je pouvais trouver dans la salle de bain.

Je m'exécuta le plus vite possible pour examiner sa blessure. J'essayais de rester neutre, mais ce n'était pas facile.

Il avait trois griffures profondément plantées dans sa chair dont il garderait probablement les cicatrices.

Il allait falloir recoudre.

"Je préfère te prévenir, ça ne va pas être une partie de plaisir."

Je saisis un coton et y versais de l'alcool.

"Fais ce que tu as à faire, je te fais confiance." Murmure-t-il en posant sa main sur la mienne quelques secondes.

Une demie-heure plus tard, Bellamy s'était évanoui. C'était mieux comme ça.

Il n'avait pas desserré les dents, sauf pour pousser des gémissements plaintifs qu'il essayait de contenir du mieux qu'il pouvait.

Maintenant que je le contemplais sa respiration était régulière et un bandage lui recouvrait le ventre.

Il était beau dans son sommeil, ses traits étaient détendus et apaisés, je ne le voyais presque jamais comme ça.

Je frottais mes yeux qui commençaient à piquer en poussant un soupir. J'avais eu très peur de le perdre aujourd'hui.

Je l'avais retrouvé depuis presque deux semaines et il était déjà devenu vital à mes yeux.