Chapitre 6

987 87 15
                                    


La silhouette sombre de James Moriarty se découpait dans l'embrasure de la porte. Derrière lui se trouvaient son sniper d'élite et un homme à la stature imposante. Les deux hommes de main restèrent en retrait, prêts à agir en cas de problème. Moriarty déposa une seringue contenant un liquide bleu devant les prisonniers.

« -Je vous explique le but du jeu. Je vais partir deux minutes et si quand je reviens cette seringue n'est pas vidée dans les veines de l'un d'entre vous...... chacun en bénéficiera d'une dose. C'est compris ? Ensuite on vous apportera votre petit diner aux chandelles !

-On pourrais, commença Amy, tout simplement se débarrasser du liquide dans un coin de la pièce.

-Non, non, non, non..... Ce serait bien trop facile. Le liquide brillera en dessous de la peau une fois consommé. Le preneur aura la chance de ressembler à une jolie petite luciole ! ~ ».

A ces mots, la porte se referma. La seringue roula avant de s'arrêter aux pieds de Amy, qui la ramassa. Elle déchira un morceau de tissus de ses vêtements et se fit un garrot sous le coude gauche.

« -Qu'est ce que vous faites ? ,dit faiblement Mycroft.

-Il faut bien que quelqu'un le fasse et sans vouloir vous offenser, Mr. Holmes, vous n'êtes pas en état de prendre un risque pareil. ». Cette réponse cloua le bec de l'homme. Amy retint un gémissement quand elle enfonça l'aiguille dans sa peau. Elle appuya sur le pressoir et la drogue se déversa dans son sang comme une cascade dans un petit ruisseau. Son bras se couvrit de lignes bleutées. La jeune femme défit le garrot et regarda son corps strié de bleu. Une voix retenti dans la cellule.

« -Toujours aussi courageuse Amy Watson. C'est ce qui causera ta perte, très chère.

-Il y a un micro ?

-Et des caméras ! Autant envoyer un petit cadeau à ce cher John. »

Mycroft se sentait impuissant. Ce n'était pas son frère qui serait drogué cette fois ci, mais une jeune femme qui n'avait jamais expérimenté. Ce poison neurologique devait être hallucinogène, sinon il n'y aurait aucun amusement pour Jim Moriarty de filmer la scène. C'était effrayant de voir cet être humain briller dans le noir qui les entourait. L'homme avait mal à la tête, il voulait dormir. Il était là, enfermé avec cette femme qu'il connaissait à peine dans cette minuscule pièce insalubre.

La drogue devait commencer à agir car la vision d'Amy se déformait légèrement. Le stupéfiant prenait lentement le contrôle de son cerveau. Un chien énorme apparut devant elle et lui bondit dessus. Elle bascula en arrière puis se mis à crier. Les crocs de la bête claquaient à quelques centimètres de son visage. Un autre molosse arriva, puis encore un. Elle était acculée contre le mur. La jeune femme donnait des coups imaginaires aux canidés qui soudain se changèrent en tigres aux babines ensanglantées. Elle ferma les yeux pendant une minute puis les rouvris. Les félins avaient disparus.

Mycroft Holmes avait les yeux clos, il avait décidé de s'enfermer dans son esprit pour ne plus entendre les hurlements de peur de la femme. Ses pensées furent brisées par le contact de cette dernière. Elle se tenait devant lui et souriait.

« -Dépêche toi John ! On va être en retard. ». Mycroft compris qu'elle était encore sous l'effet de la drogue et qu'elle le voyait en temps que John Watson. Elle lui tira la manche.

« -Jaaaawn..... tu m'avais promis qu'on irait à la plage.... Jaaaaawn... ».

Mycroft décida de jouer le jeu pour que son état ne dégénère pas. Il rassembla ses forces et la suivit jusqu'à l'autre bout de la pièce. Cette drogue n'était pas aussi horrible qu'il le pensait. Elle s'assit, il fit de même.

« -Aujourd'hui dans la forêt, j'ai vu un monsieur qui portait un petit garçon sur son dos. Pourquoi tu ne me portes jamais, John ? Pourquoi tu joues jamais avec moi ? Pourquoi tu..... ».

Elle fondit en larmes, et serra Mycroft dans ses bras. Ce dernier se crispa à ce contact puis la repoussa. Elle pleura de plus belle, comme une petite fille, puis se tut brusquement. Ses pupilles dilatées par la peur regardaient la porte. Elle recula le plus loin possible dans la cellule. Amy se recroquevilla sur elle même et murmura :

« -Tu m'avais dis que tu ne me ferais pas de mal.... tu m'avais promis. ».

Elle ne s'agitait plus, elle dormait. Mycroft était soulagé que ce soit fini. Il savait qu'essayer de s'endormir était inutile. Il se perdit donc dans ses pensées pendant que le temps s'écoulait lentement. Cela faisait vingt minutes que la femme ne bougeait. Il ne voulait pas la voir, elle lui rappelait Sherlock. La porte s'entrouvrit assez largement pour que le sniper de Moriarty puisse s'introduire dans leur prison avec un plateau repas. Il avait l'air contrarié d'avoir était choisi pour faire cette corvée. Sur le plateau trônaient des sandwichs et des canettes de soda. Mycroft n'aimait pas cette boisson. Le sniper déposa leur repas et reparti en grognant.

Amy parvint enfin à sortir de sa léthargie, son crâne lui faisait mal. Elle n'avait aucun souvenir de ce qu'il s'était passé. Non sans effort, elle se leva et tituba jusqu'à Mycroft qui déballait son sandwich. Elle se laissa tomber sur le sol, il se décala légèrement pour s'éloigner d'elle. Amy gémit :

« Ew... je n'aime pas le soda... Que s'est il passé, Mr. Holmes ?

-Votre voyage s'est passé en 3 étapes, miss Watson..

-Oh appelez moi Amy.

-Appelez moi donc Mycroft. ,il sourit faiblement, En premier lieu vous vous êtes mise à hurler pendant au moins 30 min. Ensuite vous croyiez que j'étais votre frère et avez déliré avant de fondre en larme. Pour finir vous vous êtes allongée dans un coin.

-J'espère ne pas vous avoir blessé...

-Hum...non... ». Elle m'a juste pris dans ses bras pensa t-il.

Le sandwich était fade et ni l'un ni l'autre n'avaient touché a leurs boissons. Le bras d'Amy se trouvait encore légèrement bleuté. Elle ressentait un manque dans son organisme, elle était un peu perdue. Le haut-parleur se mit à grésiller :

« -C'était amusant. J'aimerai recommencer avant que mes nouveaux jouets soient cassés. La vidéo est on ne peut plus amusante.

-Mr. Moriarty, quel est votre intérêt dans tout ça ?

-Mr. Moriarty, il gloussa, je vous en pris appelez moi Jim ! Vous m'appartenez miss, et si je vous ai, j'ai votre.... frère, si j'ai votre frère..... J'ai Sherlock ! N'est ce pas ingénieux ?!».

Jim rit avant de couper le micro.

Faux frères. (Sherlock Fanficion)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant