Même les anges peuvent tomber

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En une fraction de secondes, il sortit son couteau, je poussai Ben qui cria, du sang gicla sur sa chemise blanche. Une douleur me coupant le souffle s'empara de mon corps me faisant oublier ce baiser... je me pliai en deux lâchant mon poignard et crachant du sang face à la force du poing du maitre de jeu.

La troisième vague venait de commencer, et lui... Comme il l'avait dit, il était venu. Il était venu pour s'occuper de moi.

- Bonsoir trésor. Me dit-il en me caressant délicatement la joue tandis que je me remettais droite.

Pour toute réponse, je lui crachai dessus, il essuya nonchalamment, ramassa mon arme sur le sol, puis me regarda souriant.

- Emie... Emie, Emie, Emie...toi qui était si délicate serai tu devenue une tigresse ?

- Va te faire foutre !

Je bouillonnais de rage et de peur aussi. Il m'avait fait du mal et il en avait fait à Ben et malgré ça, il se montrait doux, me parlait comme s'il me connaissait depuis longtemps et qu'il ne venait pas de blesser l'homme que j'aimais...

- Bon mon ange si tu ne veux ne pas venir avec moi ça va mal se passer.

- Qu'est ce qui pourrait mal se passer ? Si je te suis ça se passera mal pour moi ! Si je reste ça se passera mal pour moi aussi ! Alors laisse-moi au moins la dignité de choisir espèce d'ordure !

- Mon cœur... c'est mignon. Tu joues la bagarreuse mais tout ne se rapporte pas qu'à toi. Par exemple...

Il fit un mouvement circulaire de la tête et posa son regard sur Ben qui était sur le sol et cherchait à attraper son pistolet d'une main. De l'autre il se tenait fermement l'épaule, une expression de douleur sur son beau visage. Le « gentleman » fit un bruit de désapprobation avec sa bouche et s'accroupis auprès de Ben lui marchant sur la main avec ses Oxfords bien cirées.

- Arrête ca tu lui fais mal !! Hurlais-je en lui donnant un coup de pied dans la cuisse.

Il m'attrapa la cheville et la tira vers lui me forçant à m'approcher à cloche pied, mon geste n'avais pas l'air d'avoir eu plus d'effet qu'une vulgaire piqure de guêpe sur lui.

- Oh je suis désolé je n'avais pas vu ! Dit-il en enlevant son Oxford de la main de Ben et en me repoussant violement.

Je manquai de tomber mais me remis sur pied rapidement, j'entendis un cri. IL s'était relever et se trouvait dos à moi, debout en face de Ben. Je m'engageai vers lui dans une autre tentative pour l'éloigner mais il se retourna, le pistolet dans la main pointé à environ 50 centimètre de la tête de Ben qui était presque inconscient sur le sol.

Des larmes commencèrent à brouiller ma vue, je me rapprochai tremblante.

- Trésor si tu fais un pas de plus je lui explose la cervelle est ce clair ? Me dit-il avec une nouvelle expression plutôt effrayante sur le visage.

Une grande ombre se forma alors juste derrière lui.

- Trésor... Si tu exquises le moindre petit geste, si un de tes cheveux blanc à l'audace de bouger, c'est avec TA cervelle que je vais repeindre ta jolie petite caisse est-ce clair ?

- Ah monsieur Mcready je commençais à me demander si vous n'étiez pas mort... Et je tien à vous préciser que... Il leva légèrement la tête pour pouvoir voir d'un œil mon père. Je tirerai avant vous de toute manière...

Murderer of one nightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant