La première à tomber

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Le regard de l'homme dans la rue venait de s'éteindre devant nos yeux.

Le groupe avait fait sa première victime de la nuit, elle avait été abattue par mon père.

- Merci pour votre sacrifice. Dit mon père en commençant à s'en aller.

Je m'accroupis auprès de la victime et lui ferma ses yeux sans vie en prenant garde à ne pas me tacher avec son sang chaud qui se rependait doucement autour de sa tête.

- Merci pour votre sacrifice... Murmurai-je avant de repartir vers le groupe qui n'avait pas remarquer mon arrêt.

Après avoir marché en silence pendant environ 20 minutes, on arrivât devant un endroit où habituellement « résident » des sans-abris. Soit il n'y avait personne soit ils étaient cachés...

- On sait que vous êtes là ! Aller montrer vous pour préserver la beauté de notre belle Amérique ! Cria Terence.

Apparemment il avait bu ; comme à chaque début de purge d'ailleurs. Il tapa dans une grosse poubelle qui se trouvait là. Elle se renversa dans un fracas immense, sous nos yeux, derrière se trouvait une petite fille apeurée. Le malotru leva son bras armé d'une batte de baseball en bois et s'apprêtait à frapper quand on entendit un cri juste à côté de nous.
Je me retournai et vis Renée, la femme de Terence, à terre une adolescente avec un couteau de cuisine en main debout à ses côtés.

Terence s'élança vers elle sa batte en avant dans l'espoir de la frapper au ventre mais le reste de son groupe vint en renfort. Un homme fort et noir lui sauta sur le dos se débattant follement, Terence lui asséna un coup en plein visage du bout de sa batte avant de tomber déséquilibré par le poids de l'homme.

Je ne pus en voir plus car quelqu'un me sauta dessus : l'adolescente.
On roula sur le sol dur mais elle avait l'avantage sur moi elle était plus forte. Elle se retrouva au-dessus de moi en pleine confiance de soi, elle m'avait fait lâcher mon poignard et mon pistolet était tombé je ne le sentais plus contre ma poitrine. Affolée et écrasée par son poids, je regardai autour de moi et vit mon pistolet à bout de bras, un coup d'œil à l'adolescente ; elle allait attraper son couteau sur le sol, il était juste un peu plus loin et elle devait se pencher pour le saisir. C'était ma chance. J'attrapai mon pistolet et je la regardai elle me fixait triomphante heureuse à l'idée de gagner la bataille. Je lui souris étrangement en regardant derrière elle. Perturbée elle se retourna, j'en profitai pour lui attraper ses longs cheveux et les tirer vers le sol où elle vint se cogner la tête.
Ben qu'elle avait vu derrière elle, m'attrapa les deux mains et me releva sans efforts. Je me retournai et dans le feu de l'action tira dans la poitrine de mon assaillante.

Je regardai la scène derrière moi, il y avait sur le sol 5 cadavres humains bels et bien morts plus celui d'un énorme chien. Jackson et Peter se tenaient auprès de Renée qui était sortie de l'inconscient. L'adolescente lui avait juste planté le couteau dans le bras et en le retirant avait fait une grosse plaie saignant abondement, il fallait qu'on la soigne rapidement.

Mis à part Renée, personne n'avais été blessé grièvement dans le groupe Peyton saignait du genou et de l'arcade. C'était lui, Ben et mon père qui avaient achevé le fort adversaire de Terence, lui étant trop saoul pour être efficace et trop lâche, il était partie achever la gamine derrière la poubelle renversée et apparemment Charles avait essayé de l'en empêcher. Pendant ce temps Dana devait être auprès de Renée protégées du chien par Jackson et Peter qui avait été mordu mais sans grande profondeur, et cela devait être Zach et Shawn qui avaient abattus la mère et le frère surement.

- On va te ramener auprès de Viola et Helma d'accord ? Dit Peter en aidant Renée à se relever

Celle-ci acquiesça, Terence s'était rapproché d'elle et avais enlevé sa veste pour la lui donner afin qu'elle puisse se couvrir ou bien compresser la plaie. La femme le regarda froidement et ne le remercia même pas, ce fut le père de Ben et Peyton qui banda la plaie du mieux qu'il put.

Nous retournâmes chez moi et confiâmes Renée aux soins de Viola ma mère et de Helma qui sont toutes deux infirmières.

- J'espère qu'elle va s'en sortir... Murmurais-je faiblement

- La plaie avait l'air profonde et elle a perdu beaucoup de sang je ne suis pas très optimiste... Me confia mon père à voix basse.

Les larmes aux yeux, je suivis le groupe dans le sens opposé à celui de notre agression.

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- Ça va toi ? me demanda Ben en se plaçant à ma hauteur vers l'arrière.

- Oui je n'ai pas été blessée... et merci pour le coup de main tout à l'heure.

- De rien c'est normal mais je ne te demandais pas pour tes blessures... Tu as abattue quelqu'un tout à l'heure.

C'est vrai, j'avais totalement oublié. Trop préoccupée par l'état de Renée, je n'y avais pas repensé mais maintenant... En y réfléchissant bien je ne me sentais pas abattue ni vraiment perturbée. Mes parents m'avaient tellement bourré le crane en me disant que c'était bien, que c'était nos nouveaux pères fondateurs qui avaient rendu légale cette action, que finalement je pense que j'étais plutôt d'accord avec eux. Et puis cette fille allais me planter son couteau dans le crâne je n'allais pas la laisser faire sans bouger. Je repris mes esprits et répondit :

- Ce va Ben merci, je crois que je ne me sens pas mal vis-à-vis de ça... et toi ?

- Je sais pas ce n'est pas moi qui ai tué l'adversaire, c'est Peyton.

- Ah je vois...

Nous marchâmes dans la rue encore éclairée par des lampadaires, nous étions dans le quartier « riche » de la ville, et nous apprêtions à le quitter pour un quartier un peu moins snob disons...pour le rejoindre il fallait passer par un grand champ, y aller par les routes aurait été beaucoup plus long et vu que nous étions une nuit de purge, mieux valait économiser ses forces...
Je me demanda depuis combien de temps nous étions dehors, j'avais pu voir qu'il était 8h 10 sur la grande horloge de l'entrée en déposant Renée, il devait être 30 maintenant. Nous devions encore survivre pendant 10 heures.

Murderer of one nightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant