18h37,
Dans un parc.
Après une brève visite d'une partie de Tokyo, je m'arrête dans un parc. La nuit commence à tomber, je souris, affectionnant particulièrement l'absence du soleil. De plus, le temps étant mauvais, mais doux, des nuages passent régulièrement devant la lune, fraîchement apparue. Un soupir d'aise traverse mes lèvres tandis que je ferme les yeux, me sentant bien, vraiment bien. Allongé dans l'herbe, je m'amuse à photographier les feuilles mortes qui se laisse lâchement tomber, n'ayant plus la force nécessaire, de supporter les coups de vents, de plus en plus violent. Elles semblent tristes, vident de toute énergie, de toute raison de lutter, elles tombent les unes après les autres, ne supportant plus la solitude.
Une pluie légère commence alors à s'abattre sur la flore, sauvegardée, de cette capitale de béton. Au début ce n'est qu'un léger crachin, s'apparentant plus à un brouillard qu'à une pluie, mais les gouttes finissent par s'intensifier. Mon objectif finit perlé de dizaine de minuscules gouttes, brillantes comme des miroirs, au contact de la lumière lunaire. Je ne bouge pas, n'en ayant aucunement l'envie de m'éloigner d'ici. Je pose les lentilles à mes côtés, mes vêtements sont trempés... Mais je me sens bien. Je suis bien, alors que tout le monde fuit. Je reste là ou tout le monde s'écarte. Je stagne là ou tout le monde évolue.
Mon regard se perd alors dans la contemplation du ciel, pleurant de chaudes larmes ; certainement désolé de voir cet arbre perdre ses couleurs. Mon dos contre le sol, les yeux clos, je suis prêt à être recouvert des milles teintes de rouge, jaune et orange, que Newton ramène à mes côtés.
-YoonGi ? C'est bien toi ??
Je me redresse, et sonde d'un regard le parc. Un homme s'approche de moi. Grand, musclé, les cheveux couleur geai... Ses lèvres sont rose pastel, un rose qui demande des baisers, tandis que ses oreilles sont percée d'écarteur noir, rappelant qu'il n'est pas aussi doux que ses lèvres. Sa grande main tatouée, de bout en bout, se lève et me fait signe, alors je me fige. Je ne veux pas qu'il brise cette tranquillité pour laquelle j'ai durement travaillé. Je ne veux plus voir mon havre de paix s'en voler en fumé, à cause de cet être ignoble. Je ne le supporterai pas une fois supplémentaire...
Relevant la tête vers lui, je réalise qu'il est bien plus poche qu'auparavant. Je ne dis dit rien... d'u coup, je saute sur mes pieds, pris d'une poussée d'adrénaline ; et pars en courant.
J'arrive alors devant chez JiMin, et vois un camion orange fluo s'en aller. Je fronce les sourcils, et vois ma carotte vers moi en courant, et en me tendant le parapluie.
-Suga ?! Mais t'es pas bien ?! Rentre vite ! Tu vas être malade !
Je me laisse alors traîner par ma carotte à la maison. Je me déchausse en entrant, et suis envoyé de force me doucher.
Je soupire, appuyé contre la porte de la salle de bain. L'eau coule en continue, il doit se doucher. Je ferme les yeux.
20 min. après.
La porte s'ouvre, YoonGi en sort, soupirant. Je le regarde, il a seulement sa serviette autour de la taille. Oh. Mon. Dieu. Est-ce légal de laissé un corps si parfait en exposition ? Sa peau, mal essuyée, et pas pale est vraiment parfaite, sans défauts ... ou presque : il y a une grande cicatrice sur son flanc droit.
-JiMin... C'est gênant, là.
Je sors de mes pensées, surpris par la froideur de son ton, puis le regarde regagner sa chambre, dans un silence pesant. Je lui laisse un temps, que je juge suffisant, pour se changer, puis vais m'assoir sur son lit.
-Il s'est passé quelque chose, pendant ma sortie ?
-Oui, Kookie c'est évanoui...
Je vois les cheveux couleur menthe bouger, se soulevant légèrement, et les prunelles noisette de mon hyung, croisent les miennes. Il semble inquiet.
-Et là ? Kook' va mieux ?
-Je crois, oui, il est avec Tae !
Je vois Suga sourire légèrement, tandis qu'il hoche la tête, il vraiment un très beau sourire... c'est injuste !
-J'ai faim...
-Le diner est prêt, et on est que tous les deux à table, alors, on y va ?
Mon Hyung me devance, sortant le premier, et courant comme un gamin, dans l'escalier.
-Tu vas tomber !!
-Mais non ; je l'entends rire.
19h19.
Dans la cuisine.
Attablé avec Minie, je jette régulièrement des coups d'œil, anxieux je l'avoue, vers mon téléphone. Depuis 5 min, je vois le nombre de notification croître, empêchant presque l'écran de se remettre en veille. JiMin doit l'avoir remarqué, car il m'interroge à ce propose, toutes 5 minutes.
-Ce n'est rien, ChimChim, vraiment !
-Alors pourquoi tu es aussi tendu ?
-Parce que les messages proviennent de mon ex, c'est tout.
Faux, ce n'est pas ex-copain, mais mon ex-amant, plus exactement. Mon attention est une nouvelle fois happée par l'écran, qui est resté lumineux plusieurs secondes d'affilées, autrement dit : trop longtemps. On m'appelle. Je soupire, m'excuse, et sors de table, pour aller faire le tour du jardin.
Il fait nuit noire, un peu frais, et mon portable brûlant, et ma seule source de chaleur. J'écoute ma messagerie vocale, pleine de message du même correspondant, à savoir : Sejikô. Au bout de 10 min, après avoir réuni tout mon courage, je rappelle le jeune homme à la chevelure bleue geai.
-Conversation téléphonique-
-Moshi-moshi ? C'est bien toi, YoonGi ?
-Oui, c'est moi...
-Ca va ?? Depuis quand tu es au Japon ??
Mes ongles viennent s'enfoncer profondément dans mes paumes, alors que je lui réponds. Est-ce que ça va ? T'es con ou le tu fais exprès ?!
-Oui, oui, tout va pour le mieux. Et cela fait bientôt un mois.
-Oh... Donc t'es là pour travail ?
-Yep.
Je prends une grande inspiration.
-Comment ça va, avec ton copain ?
-On... On a rompu....
Pardon ? Je ris jaune. Il a rompu avec « l'homme de sa vie » ? L'homme pour lequel il a foutu ma vie en l'air ? Je comprends mieux pourquoi cet abrutit m'appelle.
-Ah.
-Tu... voudrais venir à la maison, pour qu'on discute ?
-Chez toi ? Pour discuter ? Tu me prends pour un con ou quoi ?! Je sais parfaitement ce que ça veut dire : Vient chez moi, j'me sens seul, et vue que j'ai que toi sous la main... Bah voilà quoi... T'es pas vraiment mon premier choix, d'ailleurs, c'est pourquoi j'm'y prends aussi tard... Tu pensais m'avoir, sale fils de pute ?! Et bien sache que tu peux aller te faire foutre !
Mais au lieu de ça, je réponds :
-Ca dépend, à quelle heure ?
Car oui, je le reconnais, je suis complétement accro à ce type, et cette dépendance pourrait ben me conduire à ma propre perte, une seconde fois...
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Ligne après ligne, photo après photo... (VKook; YoonMin; JiMon)
FanficUn vendredi après midi, le patron d'un journal débarqua dans le bureau de deux ses employers: Kim TaeHyung, journaliste / reporter, et Min YoonGi, photographe. Les deux jeunes hommes se retrouvèrent alors à passer 6 mois au Japon, aux côtés du manne...