12- Pétage de plomb
---------------------- Aissatou
J'étais tellement énervée ce matin là, ils m'avaient tous soulé que ce soit mon père, Bouba ou Tanti Fatou je les haïssais tous! Je me suis levée quand fin d'après midi pour les emmerder tous, je n'avais pas l'attention d'aider dans les tâches ou en cuisine, ils n'avaient qu'à tous se débrouiller sans moi! De toute façon pendant tout ce temps ou j'étais coincé au bled ils le faisaient sans moi!
Avec les menaces de mon père, j'avais intérêt à me tenir mais pour ça il ne fallait pas qu'on vienne m'embêter! Je faisais ma live chez moi sans calculer personne à part mes frères quand ils étaient la. Ces deux la étaient toujours dehors, je passais tellement de temps avec Coumba a profité que je ne faisais plus attention à mes frères. Ils rentraient à la maison que pour manger et encore ils en ressortaient juste après. En vrai, je vagabondais comme mes frères et la maison était habité que part ses envahisseurs Tanti Fatou et sa famille. Je les mettais toujours à part, je ne considérais pas Noumouni, Simina et Ibrahim comme mes frères et sœurs. Je restais insociable jusqu'au bout, ça m'énervait de les voir tous envahir notre salon, je mangeais à part pour ensuite partir me réfugier dans ma chambre comme j'étais interdite de sortie. C'était que en attendant mes frères rentrer que je me précipitais pour aller les voir dans leur chambre et discuter avec eux.
Les jours passa, j'étais toujours entêté à faire seule. Je ne calcula toujours pas le reste de la famille, Bouba tentait tout les jours de se rapprocher de moi mais je le recalais mal! Je lui en voulais toujours de ramener à chaque fois sa bouche dans mes histoires, de pister tout mes faits et gestes. Il regardait tout ce que je faisais j'en avais trop marre de lui, il se prenait trop pour mon père pensais-je.
Les mois passaient, j'étais toujours à point mort dans ma vie, je n'avançais pas au contraire j'avais l'impression de reculer. J'allais déjà sur mes 21 ans et je chômais toujours, je vivais toujours au crochet de mon père ou par la générosité de mon frère Ousmane ou Bouba. Coumba me laissa tomber pas longtemps après tout nos coups parce que je sortais moins et j'avais beaucoup d'interdit, en même temps je retrouvais mes quelques copines un peu plus sérieuse qui elles étudiaient toujours aussi assidûment. Pendant que moi je m'ennuyais à la maison sans diplôme sans travail sans rien! C'est la que j'ai eu un petit déclic et j'ai commencé à bouger mes fesses. Je faisais des allers retours à pole emploi, je jonglais entre les ateliers, je me faisais une remise à niveau surtout pour l'informatique parce que je n'ai pas eu assez de temps à exercer avant d'aller au bled. Cette activité me sortait de mon quotidien. Je me suis pas arrêté qu'à ça, je postulais partout et nulle part. J'avais commencé comme hôtesse au Mc do mais j'ai vite lâcher l'affaire, c'était trop physique en plus on puait la frite en rentrant chez nous et les horaires c'était pas possible. C'est quelques mois après que j'ai commencé à faire caissière dans l'hypermarché de chez nous. J'avais fini par décrocher un CDI mais c'était seulement à temps partiel de 24h mais ça allait comme boulo c'était moins fatiguant que le mc do.
À la maison j'étais toujours insociable mais on me laissait tranquille, mon père à relâcher la pression sur moi ça faisait que je sortais de temps en temps sans que personne me casse la tête mais je ne rentrais pas tard. Je trainais par moment avec Coumba et je fumais toujours ça n'a pas changé lol.
Mais après quelques mois de paix un événement est venu encore tout bousculer. Ousmane a fait son tour à la maison d'arrêt de fleury merogis. J'avais tellement pleuré, j'étais triste pour lui et trop déçu de moi, je me rendais compte que j'avais pas été à la hauteur comme grande sœur, je prenais Ousmane et samba comme mes enfants et j'avais échoué quelque part. Mon père exprimait son indifférence et Tanti Fatou s'en réjouissait comme quoi elle avait raison pour lui. Bouba n'exprimait rien. C'était trop dur les premiers mois sans Ousmane à la maison, il me manquait trop. J'étais maintenant tout le temps sur le dos de samba, à l'école il foutait rien, il avait redoublé 2 fois même Noumouni la rattraper. Elle était maintenant au lycée en seconde et samba commençait un Cap, en tout cas je veillais à ce qu'il s'en sorte.
Ce soir là, on était tous installé devant la tv au salon après avoir manger et la pression été monté entre Tanti Fatou et moi comme d'habitude ça partait d'un petit rien pour s'embrouiller, je n'ai même plus souvenir de l'objet de la dispute mais ce sont les mots à Tanti Fatou qui me metta hors de moi!
-Sale bonne à rien, on était tous bien ici avant que tu reviennes. Me criait t'elle
-Tu crois que nous on était pas bien sans toi sale folle! Répétais-je à mon tour
-Si tu m'insulte ici tu vas voir! Me menaçait t'elle
-Tu vas me faire quoi toi! Tu crois que j'ai peur de toi! En voulant en découdre avec elle
-Personne ne veut de toi, même ton père ne veut plus de toi! Même Amadou t'a divorcé parce que tu sers un rien, tu étais même pas capable de faire un bébé tout monde sait ça! Me crachais t'elle dessus
-J'en ai rien à foutre de fils de P..., rien n'a faire de ce putin de mariage! Sale sorcière tu crois je ne sais pas que c'est toi qui m'a jeté dedans! Me lâchais-je avec haine
-C'est ton père qui t'a donné parce que tu ne sers à rien! Me rabaissait t'elle.
-Est ce que toi même tu sers à quelque chose sale connasse! L'insultais-je
Elle a voulu me taper mais j'étais déjà prête à l'accueillir, elle a oublié que j'ai été formé au bled, Samba me tenait et Bouba tenait sa sœur mais on était trop déterminé à nous taper dessus.
-Tape la, tape la, tu n'as pas vu comment elle m'insulte! Criait t'elle sur Bouba
-Venez comme si un de vous pouvez me toucher! Hurlais-je
Je voulais la tuer sur place, la haine me mangeait, j'en n'avais plus rien à foutre. Elle demandait à Bouba de me frapper mais il n'a pas fait le pas. On faisait trop de bruit, elle m'insultait et je l'insultais pareil! Un moment, elle a voulu faire la folle, elle est partie chercher un couteau et pas une petit lame, les gros couteau pour couper la viande du mouton, elle me menaçait avec et criait comme une posséder. Elle voulait me planter parce que je l'avais insulté mais Bouba s'interposait toujours et ses filles paniquaient jusqu'à que les voisins on été averti. le monde rentrait chez nous pour calmer la situation parce que l'autre folle était décidée à me tuer. La mère de Salimata était arrivée, elle a réussit à me ramener dans la chambre pour me parler et me calmer, les autres étaient au salon entrain de parler à l'autre folle. Après ça c'est calmé jusqu'à minuit les gens étaient chez nous et mon père au travail.
C'est vers 7h du matin qu'on n'a tous été réveillé par les cries provenant de la chambre de mon père. Il était entrain de corriger Tanti Fatou, on entendait les coups de ceinture et ses cries c'était obligé que les voisins avaient appelé mon père pour lui dire qu'il se passe des choses chez lui. Noumouni et Simina étaient entrain de pleurer en panique moi je jubilais à l'intérieur de moi, entendre sa chicote, ses cries ça me réjouissait. Bouba cognait fort sur leur porte et Samba criait sur les petits pour qu'ils restent dans leur chambre. Mon père est sorti après sa longue chicote mais il est sorti avec sa ceinture en main, j'ai même pas cherché à comprendre, j'ai foncé dans les toilettes m'enfermer.
- Boom boom sort de la! Criait mon père
On n'aurait dit qu'il aurait casser la porte. J'ai fini par ouvrir, il m'a tabassé mais c'était violent cette fois c'est Bouba qui est venu me sauver comme d'habitude. Je hurlais et criait toute ma haine sur mon père, j'étais entrain de péter un plomb sur place.
-De toute façon tu nous as jamais aimé, depuis que maman est morte tu as fais n'importe quoi avec nous, je te déteste, je t'aime pas, tu n'es pas mon père! Hurlais-je toute ma haine en sanglot
Mon père me regardait bizarrement, il arrêta ses coups mais moi j'étais en trans entrain de lui cracher ma haine. Bouba m'a bousculé sauvagement vers ma chambre, je lui mettais des coups, le griffait, il a juste maîtriser et étouffer ma bouche avec sa main jusqu'à que je me calme. Il me relâcha et me laissa quand j'ai semblé plus calme. Je suis partie directement me coucher encore dépressif.
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Aissatou
General FictionPROLOGUE "Aissatou" Histoire vrai d'une franco malienne qui raconte sa mésaventure dans le foyer de son père, de sa mésentente avec sa belle mère jusqu'à son mariage forcé.