3- Prise au piège
---------------------- Aissatou
Je n'étais pas rassurée et me sentais perdu, mon père du jour au lendemain me parle d'un voyage au Mali, mes vacances venaient juste de débuter mais pourquoi m'annoncer ça à la dernière minute? Pourquoi étais-je la seule à me rendre la bas avec lui? Tant de questions se bousculèrent dans ma tête, je n'avais même pas le temps de prévenir mes copines, même si ce n'est que pour 2 semaines mon père aurait pu m'avertir. Je n'étais même pas préparé spychologiquement, ça allait être la première fois que je mettais les pieds sur le territoire africain. Je ne savais même pas à quoi pouvait ressembler mon pays, comment était les gens la bas, je me sentais déjà perdu parmi eux. Encore j'aurai eu mes frères avec moi, je me sentirai moins seule et aurait moins peur.
Ousmane me rejoint dans la chambre un peu plus tard, j'étais déjà entrain de préparer mes valises.
-Tu vas ou comme ça? Me demande t'il inquiéter.
- Papa ne te la pas dit on part au bled demain. Dis-je simplement
-Sérieux c'est quoi ce délire? Me dit t'il étonné
-Ah c'est rien toi aussi, c'est juste pour 2 semaines. Dis-je en me rassurant
-Et pourquoi nous on reste à glander (s'ennuyer) au quartier. Me dit t'il envieux
-Je ne sais pas pourquoi papa ne vous a pas coupé vos billets, va lui demander. Dis-je simplement
J'avais fini de faire mes valises, emmenant avec moi mes cahiers des cours pour rendre bien mon travail à la rentrer persuadée de mon retour.
Je n'arrivais pas à dormir cette nuit, c'était trop rapide dans ma petite tête. J'étais trop tracassée à l'idée d'être déjà sur le sol africain dès demain. Le lendemain, je me suis levée avec la peur, j'avais trop de doute, un mauvais pressentiment sur le déroulement des choses. Mon père me précipitait parce qu'on devait se rendre très tôt à l'aéroport, je devais faire mes vaccins, tout était fait dans la précipitation c'était ouf!
Mes frères ne nous accompagna pas à l'aéroport, je devais leur dire aurevoir sur place et ça me déchira le cœur. J'ai fais genre devant eux mais en vrai j'avais trop envie de pleurer, depuis ce matin ma larme reste bloquer au coin de mon œil.
-Samba ne fait pas de bêtise, traine pas trop dehors pendant les vacances. Dis-je a mon petit frère m'inquiétant pour lui
-t'inquiète toi aussi. Me répondit t'il agacé
-Ousmane pareil pour toi pas de bêtise et prend bien soin de samba. Dis-je inquiéter
-Tu veux jouer à la grande sœur ou toi. Je fais déjà une tête de plus que toi. Me répondit t'il taquin
Il m'a fait sourire en oubliant une fraction de temps mes préoccupations, après les aurevoir j'ai rejoins mon père et son ami pour l'aéroport.
Depuis l'aéroport je n'arrêtais pas de pleurer, mes larmes glissaient sans s'interrompre ce qui énerva mon père.
-Tout les enfants sont content de faire des vacances chez eux et toi tu pleures comme un bébé depuis tout à l'heure, tu as intérêt de t'arrêter avant de me faire honte! Me criait t'il dessus.
Je me suis arrêtée de pleurer en hoquetant toujours. Nous sommes assis dans l'avion, plus je sentais la distance depuis la France et plus j'étais triste. Nous avons atterris il faisait déjà nuit sur Bamako, la chaleur, les gens, les lieux, tout me marquait je ne me sentais pas chez moi ici. J'étais tellement fatiguée du voyage, arrivée chez la famille de mon père dans une grande concession, j'ai dis bonjour à tout monde, je ne les écoutait presque pas avec leur salutation kilométrique. Je me faisais toute petite, en plus les gens me regardaient avec leur gros yeux comme s'il voyait pour la première fois une émigré française.
Une semaine passa, depuis que j'étais à Bamako, je sentais les journées longues et ennuyante. Je n'échangeais pas beaucoup avec les filles de mon âge, elles étaient toutes occupées à ricaner sur moi parce que je ne maîtrisais pas ma langue maternelle. Je m'en fichais complètement, je suis française juste ici en vacance pour 2 semaines, il me restait qu'une semaine et adieu le pays! Non mais c'est ça, la capital pour moi c'était une grande brousse, il y avait même pas du goudron partout, c'était la terre rouge qui venait t'accueillir. Le choc culturel et environnemental était très perpective depuis la France. Je comptais mes jours pour rentrer chez moi.
Il restait plus que 3 jours avant mon départ et mon père me proposa d'aller au village saluer la famille. Je ne voulais pas partir déjà Bamako était le village pour moi alors ça allait être quoi le vrai village? Mon père n'a même pas discuté, j'étais forcée de le suivre.
Nous arrivons au village après des heures à rouler dans une vieil voiture qui puait l'essence, les routes catastrophique qui me secouait dans tout les sens pendant le voyage. Sous la chaleur écrasante nous descendons, sur ma vie j'avais envie de courir à pied pour retourner à Bamako, je regrettais déjà toute mes mauvaises paroles à propos de la capital. Non sérieux c'était quoi ça? C'est ça le village? Mieux je me suicide, je ne pourrais même pas tenir 24h dans ça. J'étais déjà pressée de rentrer.
Tout le monde vient nous saluer, on aurait dit qu'on était le messie, tout le village c'était déplacé on aurait dit. Moi je ne faisais que observer, tout les enfants couraient partout, les filles de mon âge, ressemblaient à presque rien sans mentir, elles étaient trop simple, trop villageoise wesh.
J'ai tenu 2 jours dedans, j'avais déjà préparé ma valise pour rentrer demain à Bamako puis retrouver la France.
Je me réveilla et demanda mon père partout.
-Tu cherches qui comme ça, suis nous on va te préparer. Me dit une dame accompagner d'un groupe de dames
Je comprenais très bien mon dialecte mais pour répondre au même j'avais des difficultés.
-Me préparer pourquoi? Essayais-je d'articuler
-Hier ton père est venu pour célébrer ton mariage, aujourd'hui tu rentres chez ton mari me dit t'elle.
C'est quoi ce délire, je tombais des nu, je venais d'être enfermer au fin fond de la brousse parce qu'on venait de me donner lâchement en mariage et m'abandonner.
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Aissatou
Ficción GeneralPROLOGUE "Aissatou" Histoire vrai d'une franco malienne qui raconte sa mésaventure dans le foyer de son père, de sa mésentente avec sa belle mère jusqu'à son mariage forcé.