14- En cachette

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14- En cachette

--------------------------- Aissatou

Les jours passaient mon quotidien ne changeât pas, c'était toujours travail/maison mais j'étais plus sociable quand même. J'avais commencé à tisser des liens avec mes deux petites sœurs, on passait des journées ensemble dans notre chambre à parler et déconner, elles étaient devenu mes petites copines même si des fois quand elles voulaient prendre la confiance je les reprenait très mal même. Samba lui passait sa vie dehors mais tant qu'il continuait l'école je n'étais pas sur son dos. Le petit Ibrahim était toujours collé à sa mère comme un vrai fils à maman. Mon père ne me calculait même pas un peu, il ne me parlait toujours pas, il passait à coté de moi sans s'arrêter ni bonjour, je n'existais plus à ses yeux depuis le jour ou je lui avais craché ma haine. Tanti Fatou c'était toujours pareil, on se calculait pas, on continuait à s'ignorer, elle reprochait même aux petites de se rapprocher de moi et aussi elle était toujours sur le dos de Bouba.

Avec Bouba on se rapprochait de jour en jour, au début on ne se voyait qu'à la maison et c'était difficile pour discuter ensemble, on le faisait que quand on se retrouvait seul le vendredi ou quand il y avait du monde au salon avec nous. On n'a finit par s'échanger nos numéros parce que toute cette gêné seulement pour parler ce n'était plus possible. C'est comme ça qu'on est venu à se voir en cachette en dehors de la maison, il y avait rien entre nous, je le considérai plutôt comme un pote, en tout cas c'est ce que je pensais. On se retrouvait après le travail ou parfois le week end. Notre premier rendez vous, nous nous sommes posés en terrasse d'un café pour prendre un verre et décompresser un peu, ça me faisait chelou de voir Bouba en dehors de la maison, je m'en souviens on était tout les 2 pas trop alaise mais on n'a fait avec. On discutait boulo et tout j'ai commencé à allumer ma petite ciragette.

-Pose ça Aissatou. Me dit Bouba sans appel

-Quoi tu vas m'empêcher de fumer dehors, nous sommes en terrasse décompresse toi aussi. Lui répondis-je simplement

-Je ne veux pas que tu fumes quand je suis avec toi. Aissatou il faut arrêter ça. Me dit t'il moralisateur

-Bouba toi même tu fumes, pourquoi tu m'embêtes comme ça. Dis-je agacée par son attitude

-Moi je suis un homme c'est pas pareil. Me répondit t'il simplement

-Bouba toi aussi tu es un villageois. Dis-je consternée

-Aissatou stp range ça. Exigeait t'il

J'ai remis ma cigarette dans le paquet, j'ai boudé en même temps parce que Bouba commençait à m'énerver. On c'est levé, juste après parce que il m'a invité au cinéma. On n'avait pris boisson et pop corn et on c'est posé tout au fond de la salle pour être tranquille et seul. En plein projection de film, je suis venu me blottir dans ses bras, il m'a accueillit dedans chaleureusement, j'étais trop bien contre lui, il me caressait tendrement  le bras et le dos. La séance levée, il m'a emmené au resto pour la totale lol. On n'a bien mangé et discuté mais j'étais un peu gêné parce que Bouba se lâchait à me dévorer des yeux, me caresser la main, il faisait des gestes trop affectif. Je ne savais plus si je sortais avec mon oncle par alliance, mon pote ou mon mec jusqu'à ce qu'on monte en voiture, il s'est mis à m'embrasser loin des regards, Bouba n'était pas timide deh. Il prenait trop les dessus, le mec cachait bien son petit jeu jouant au mec sérieux quand il était à la maison mais je m'en foutais je ne pensais même plus à ça, j'ouvrais ma bouche seulement et accueillait sa langue jusqu'à plus saliver. Il m'a déposé pas loin de la maison pour ne pas qu'on nous voit rentrer ensemble. On se comportait comme deux criminels lol mais voila à la maison personne devait être au courant pour nous deux. Je suis rentrée normalement à la maison, personne m'a calculé, mon père ne me regardait même pas, il ne me disait plus rien pour mes sorties d'un coté ça m'arrangeait qu'il s'en foute de ma vie. Bouba est arrivé tranquillement une heure plus tard sans éveiller les soupçons. À la maison on se faisait des petits regards complice quand personne nous voyait sinon on faisait semblant de ne pas se calculer.

Aissatou Où les histoires vivent. Découvrez maintenant