2- Mauvaise passe
------------------------ Aissatou
Mon père était rentré mais notre malheur persista, Tanti Fatou à chaque absence de papa au travail en profitait pour s'en prendre à nous. Nous subissons sans parler, elle était devenu notre tortionnaire. J'ai complètement changé au point ou ça c'est fait savoir à l'école. Mon institutrice convoqua mon père, j'étais assise à ses côtés, elle faisait part à mon père de son inquiétude me concernant. Elle disant que j'étais trop renfermée, elle demandait à mon père si tout se passait bien à la maison. Mon père répondait comme quoi tout allait bien, elle est alors repartie sur la mort de ma mère en disant que c'était peut être pour ça que je lui semblais être une enfant triste. Elle conseilla à mon père de m'amener chez un psychologue, les toubab à chaque soucis il faut se tourner chez un psy. Mon père la laissa parler mais en n'a rien fait, même ma maîtresse a perçu mon changement alors que mon père ne voyait rien. Il m'a seulement dit après le rendez vous de m'intégrer à la vie scolaire de ne pas faire ma timide. Comme si un moment de sa vie il m'avait trouvé timide.
J'étais arrivée maintenant au collège, je n'avais pas trop d'amie, j'étais la fille qui était tout le temps dans son coin qui ne parlait jamais. À la maison c'était toujours la grosse misère, Tanti Fatou ne prenait soin que de ses enfants, elle accoucha entre temps d'un garçon. J'étais la bonne à tout faire, la seul chose qu'elle continuait à persister de faire était la cuisine à savoir pourquoi. Je faisais tout le ménage, vaisselle, partait en course quand elle n'avait pas satisfaction elle me tapait sans retenu. Elle se permettait maintenant devant mon père qui restait impuissant devant sa femme. Elle me rabaissait et m'humiliait sans cesse, ce qui développa très tôt en moi un sentiment de haine pas que à son égard mais aussi contre mon père qui était trop laxiste devant elle.
Mes frères commençaient à faire des bêtises, devenir insolent dehors notamment à l'école. Ils étaient en échec scolaire, on convoqua plusieurs fois mon père à cause de leur comportement perturbateur. Ousmane mon frère qui vient après moi était devenu maintenant très rebelle. Il était endurcit, il ne se laissait plus faire, il ne faisait que ce battre. Tanti Fatou avait essayé une fois d'exercer ses droits sur lui il s'est défendu lui faisant mal. Mon père sans chercher à comprendre la tabasser derrière elle mais les coups ne lui faisait plus rien il était déjà habitué, ce qui fait que Tanti Fatou n'avait plus de pouvoir sur lui. Mon petit frère samba et moi étions les seuls à la craindre encore, à trembler devant elle, à être tétanisé par sa présence, à s'exécuter à ses moindres ordres.
Mon quotidien se résuma qu'à l'école et tâche ménagère, je n'avais aucune vie sociale pour une enfant de mon âge. J'avais interdiction de sortir après les cours. Ma tante Diaba, nous appelait de temps en temps depuis le fixe, elle ne passait plus à la maison. Elle est une cousine très proche à maman, je sais que depuis que Fatou à son emprise sur mon père, Diaba a pris ses distance sûrement que mon père s'en ai éloigné. Je gardais toujours son numéro toute ses années sans avoir la force de la joindre même au téléphone elle me gronda comme quoi je ne l'appelais jamais même pour un bonjour.
Je commençais à rentrer dans l'adolescence j'avais tout juste 14 ans. Comme les filles de mon âge je commençais à me chercher, j'en avais marre de Tanti Fatou, je n'en pouvais plus de ses actes de méchanceté et la différence de traitement entre ses enfants et nous. Même en chambre, je dormais dans la même que mes frères et elle a laissé l'autre chambre pour ses enfants. Elle nous séparait même pour le coucher, mon père la laissa faire. À chacun de ses actes injuste, une rage me saisissait, un jour elle frappa Samba parce qu'il continuait même en grandissant à faire pipi au lit, pour la première fois j'ai eu la force pour m'interposer. Elle se défoula sur moi mais je me suis défendu avec toute ma rage, elle avait du mal à m'atteindre. Le soir arriva elle se jeta en pleure avec tout sur les pieds de mon père en disant que j'ai levé la main sur elle. Ousmane prenait ma défense, tous les 3 nous étions très proche à cause de toute l'injustice dont on faisait face. Mon père n'a rien cherché à comprendre, il est parti chercher un fil pour me chicote. Mon corps était marqué par les coups, ça me brûlait encore mais pire je n'avais même pas pleuré.
Je me suis décidée à appeler ma tante, j'ai pris le combiné en cachette pour passer le coup de fil. Je n'en pouvais plus, j'ai tout raconté ses 4 dernières années à ma tante.
Elle arriva chez moi le soir même, nous étions enfermés dans la chambre et entendons que les cries des échanges au salon entre mon père, Tanti Fatou et ma tante Diaba. Un moment c'était le bruit qui nous a fait sortir au salon. Diaba était entrain de donner des coups à Tanti Fatou mon père s'interposa avec beaucoup de mal.
-Retourner dans vos chambres! Nous criait t'il dessus.
Nous sommes restés dans nos chambres jusqu'à ne plus entendre de bruit. Ma tante entra nous rejoindre.
-Aissatou c'est toi la plus grande ici, si il y a encore un problème avec la femme à ton père tu m'appelles tout de suite. Plus jamais elle lèvera la main sur vous de mon vivant! J'ai parlé avec ton père tout va être régler. Je viendrais souvent ici pour vous voir. Nous rassurait t'elle
L'intervention de ma tante a tout changé, Tanti Fatou restait à sa place, elle nous calculait plus. Elle se contentait de nous insulter et rabaisser sans nous toucher. Je n'étais plus sensible à elle, je n'étais plus saisis de peur en sa présence. Je m'en foutais d'elle, c'était mieux de vivre comme ça, elle avec ses enfants et moi avec mes frères dans la paix.
Mon père ne me parlait presque plus depuis que j'ai fais intervenir ma tante, il y a eu une grande distance entre nous, de toute façon il n'était plus le même depuis que ma Tanti Fatou a fait son arrivée parmi nous.
Mes frères continua leur bêtises, Ousmane était devenu très dur et Samba le suivait. Moi je me découvrais, je m'ouvrais plus au gens, je commençais à sortir après les cours et me faire des amies. J'avais retrouve le sourire dans ma vie, j'étais une adolescence au norme.
Tout ça durant 2 courtes années, à mes 16 ans j'étais en classe de seconde, les vacances scolaire arriva et mon père vient me retrouver dans la chambre.
-Fais tes valises demain, on part en vacance au Mali. Me dit t'il sérieusement.
-Ousmane et Samba aussi viennent en vacance? Demandais-je curieusement.
-Non que toi et moi. Me dit t'il simplement
-On part juste pour les vacances, j'ai école après. Demandais-je inquiète.
-Oui c'est que pour les vacances pour saluer ta famille. Me rassurait t'il
Je sentais le truc louche, je chercha le combine chez moi pour prévenir ma tante mais je ne le trouva pas. J'avais un mauvais pressentiment.
Mais c'était trop tard pour moi j'allais passé les pires années de ma vie.

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Aissatou
Ficção GeralPROLOGUE "Aissatou" Histoire vrai d'une franco malienne qui raconte sa mésaventure dans le foyer de son père, de sa mésentente avec sa belle mère jusqu'à son mariage forcé.