Dulcis Promissis

L'amour n'existe pas

Que dire ? Je ne saurais véritablement l'exprimer.

C'était comme un sentiment, ou une impulsion. Un instinct qui me criait de fuir, mais une sensation me poussait à rester. Pourtant qu'est-ce qui pouvait bien me retenir ?

Ma vie avait toujours été telle une avalanche, entrainant catastrophe sur catastrophe. Les humains me rejetaient, comme s'ils voyaient en moi un monstre.

Seulement lorsque ses yeux se sont posés sur moi, j'ai su que je n'avais pas d'autres choix. C'était lui.

Il n'était pas doux, il n'était pas sincère, il était encore moins gentil. Il était un menteur, il était manipulateur, il était cruel. La bonté le fuyait, la noirceur enveloppait son aura comme pour me prévenir. J'aurai dû me méfier. Après tout, il était un tyran, un sadique. Tout tournait comme une véritable obsession pour lui. La jalousie et la possessivité auraient pu être des qualités chez lui si cela avait été créé par des sentiments à mon égard. Mais il n'avait rien d'un prince charmant. Il n'était pas le genre de personne à venir sur son cheval blanc pour sauver la princesse de rien que j'aurai pu être.

Des signes avant-coureurs m'avaient prévenue qu'il détruirait mon cœur. J'avais reçu tous les messages pour me prévenir des ravages qu'il provoquerait en moi, comme un ouragan qui passerait pour ne plus rien laisser à son passage. Pourtant j'avais commis la plus grande des erreurs. Candidement, j'avais cru..., je ne sais pas vraiment en quoi j'avais cru. Je ne me souvenais pas vraiment ce qui avait pu traverser mon esprit à ce moment-là.

J'étais seule, abandonnée et détestée. A la fois désirée et haïe. Et lui était apparu devant moi, tel un ange. Seulement il n'en était pas un, il ne l'était plus depuis longtemps.

Je me rappellerais sans doute toujours ce jour où il m'avait déclaré « L'amour n'existe pas ». Ces paroles étaient restées en moi, gravées à jamais dans mon cœur.

Après tout, le serpent ruse habilement pour s'enrouler autour de sa proie avant de l'emprisonner et de la dévorer lentement. Je le savais, mais ce dont je ne me doutais pas à ce moment-là c'était que la proie n'était autre que moi et que le serpent m'avait déjà capturée depuis longtemps.

Oui, je me souviendrais toujours de ce jour, ce soir, où tu m'as regardée de ton regard perçant et dépourvu d'émotion en me déclarant "L'amour n'existe pas". Et alors ton regard c'est voilés, un doute semblait t'avoir traversé. Oui, toi l'imperturbable était rongé par le doute, me déclarant de ta voix habituellement rude "L'amour n'existe pas, alors pourquoi pour toi... ?"