La vie n'avait plus de sens, la vie n'avait plus de goût. Elle avait perdu toute sa saveur et toutes ses joies éphémères, qui n'en paraissaient pas moins éternelles. Elle semblait avoir disparu.
La vie m'avait oublié, la mort me fuyait.
J'avais tout perdu. L'amour, la haine, plus rien ne pouvait faire ma peine. Mes rêves d'un avenir meilleur avaient déserté. Mes pensées d'un bonheur passé hantaient mes cauchemars. Où étais-tu donc mon bien-aimé ? De ma vie tu semblais avoir déserté.
Les années se sont écoulées, et pourtant rien n'a changé. Tu continuais de monopoliser mes pensées.
Mon cœur saigne sans toi, mes larmes coulent pour toi.
Peu importe où mon regard se porte, il n'y a que ton ombre que je semble croiser. Je sais que tu as disparu depuis longtemps, oh oui, je le sais. Mais alors pourquoi continus-tu de me hanter ?
Passant un doigt distrait sur une commode, ma peau frôle un cadre venant du passé. Le vestige d'une pensée.
Je souris sans m'en rendre compte. La photo était encore là. Les photos étaient encore posées sur la commode. Mais pourtant la joie qui semblait s'emparer de moi en regardant ce bonheur qui effleurait nos visages, vint bientôt être lacérée par une douloureuse souffrance dans mon cœur. Douleur si prévisible en mon être, douleur que mes amis m'avaient supplié d'admettre.
On m'avait prévenu, on me l'avait expliqué. On m'avait mise en garde, « L'aimer ne pourra que te détruire, crois-moi ». Je le savais, mais mon cœur avait eu raison de moi.
Même dans un hôpital l'amour pouvait avoir ses passions que la mort déshonore.
Dis-moi Abel, après toi que me reste-t-il de l'éternel ?
VOUS LISEZ
Dulcis Promissis
القصة القصيرةDe courtes histoires d'amours indépendantes les unes des autres, sur lesquels plane le mystère d'une romance idéale ou empoisonnée. Des romances dangereuses ou pleines de bonheurs, à vous de décider. ///ATTENTION\\\ Les images que j'utilise à chaque...