Chapitre 9

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Tout a coup, mon coeur se mit a battre de plus en plus fort comme s il allait me lâcher. Je transpirais sans cesse en répétant que je suis bien cuit. Subitement, j'ai calculé la distance qui se trouvait entre eux et moi et j exécutais la première idée qui m est venue a la tête " Courir en toute hâte" pendant qu ils étaient a deux doigts de me choper.

- Merde, attrapez-le les mecs. Ordonna-t-il.

Je courais et eux, ils me poursuivaient. J'épargnais tout ce qui se trouvait sur mon chemin pour ne pas me ralentir. Alors je me suis faufilé dans une ruelle sombre qui menait au Ghetto et eux, ils abandonnaient. Ils étaient bien furieux car je les ai égaré. J'étais a bout de souffle et mes pieds n arrêtaient pas de trembler. J ai failli passer une sale 1/4 d'heure avec les gorilles de Ricardo mais heureusement, j'étais plus calculateur qu eux.

Sans trop tarder, je m efforcais a rentrer chez moi,  effrayé et terrifié sur une route dont l'obscurité etait le seul maître. Alors je suis rentré sain et sauf a la maison et je n'ai rien dit a personne.

Plusieurs jours se sont passés et on n avait pas encore résolu notre grand soucie. Mais on continuait de nous donner a fond pour la soirée de la St Valentin ce samedi. On répétait sans cesse notre morceau " Je t aime et je t'adore". Je t aime et je veux vivre avec toi, je t adore et je veux vivre rien que pour toi, tu es mon seul désir, tu es mon seul ami, tu es mon seul plaisir, je t aime et je t adore.

C etait ça le refrain de notre morceau et on l appréciait bien.

Samedi soir, on s était rendu élégamment a cette soirée des amoureux autrement dit la fête de la St Valentin que Me St Thomas d'Aquin avait donné naissance. A ce moment, il n y avait que Djico, Cia et moi. Norah n'était pas encore débarquée.

La soirée se déroulait deja paisiblement avec une pléiade d artistes qui l animaient. La salle etait spacieuse, bien décorée avec des ballons gonflables de couleur rouge et blanc comme les tissus que portaient les invités. A la seule différence, les garçons portaient des pantalons noirs tandis que les filles portaient des robes rouges en soie.  

Les gens avaient l air de bien s amuser. La plupart d'entre eux dansaient et d autres chantaient et buvaient. Et moi, je faisais que d observer sans trop cacher mon angoisse. Cia se joint a moi et me questionna:

- " Dream, ou sanble strese?"

- Euh, wi Cia. Mwen jus anvi bwè yon vè la? Pa ou? Demandai-je.

- Hmm! Mwen menm tou wi. Reprit-elle. Se akoz Norah pa vre?

Je voulais la mentir mais mon angoisse me trahirait, je suis obligé de lui dire la vérité.

- Wi Cia.

- Ou pa kwè lap vini pa vre?

- Non se pa sa Cia. Mwen jus pè ke paranl pa kite l vini. Ai-je répondu en ayant l air triste.

- Ok mwen konprann. Men kisa w panse ou menm? Ou kwè ke lap vini pa vre?

- Franchman Cia mwen pa ka diw anyen ak sa. Nap jus tann.

- Ebyen ok. Map vini mwen pral we si m ka fè yon ti bwè la.

- Dakò Cia pa bwè twop non sèlman.

- Pa fatige w Dream.

Cia s en va chercher un verre et Djico m abordait.

- Kouzen, ou sur ke Norah ap vini?

- Wi Djico, poukisa?

- Paske nan kèk minit ankò la se pral kou pa nou.

- An ok.

L'INCARNATION DU SUCCÈSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant