Chapitre 12

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Le lendemain, au répétition, je les ai annoncé que Norah ne serait plus avec nous. Ils étaient tous très furieux contre moi, découragés et ne voulaient plus continuer.

- Men Dream, poukisa Norah pap ka avek nou anko stp? S inquiéta Cia.

- Mwen dezole zanmi m yo pou sa, paran Norah pa vle li kontinye, yap voye l aletranje. Répondis-je. 

- Kisa? S'acharnent les autres.

- Franchman'm pa wè poukisa yap fè tout bagay sa? Demanda-t-elle.

- Cia kalme w stp. Mwen menm mwen konn pou ki rezon. Se devwa m pou m ba nou verite a paske nou fè yon sèl.

- Ok nap koute w Dream?

- Paran Norah yo pa vle nou ansanm ankò, yo te vle fè mete m deyò lekòl la pou m te ka pa wè ak Norah ankò men li sakrifye tèt li pito, li kite lekòl la e paran li ap voyel Etazini pou yo ka separe nou.

- O dezole Dream.

Ils avaient pris de la peine pour moi après les avoir dit la vérité.

- Pa fatige nou zanmi'm yo. Mwen vle nou konnen ke san Norah nou kapab lite pou n atenn objektif nou. Ai-je reprit. Nou pa dwe dekouraje paske G7 la se pa yon sèl moun men se nou chak grenn ki la li vle sòti nan vi san espwa sa nan Geto a.

- Se vre wi kouzen m gen rezon. Râle-t-il.

- Mèsi Djico. Mwen nou konnen ke m fyè de nou chak ki la e ke map toujou bò kote nou pou n pote yon liyè despwa pou Geto a. Enchainai-je.

Ils m applaudissaient chaleureusement en me donnant leur amour. Ils voyaient en moi un leader. Je me sentais bien en leur compagnie et ils étaient comme des frères et soeurs pour moi mais ça n empêchait pas que mon chagrin soit plus fort.

            *****

Une semaine plus tard, le père de Norah le conduisit a l'aéroport Toussaint Louverture qui est au coeur de Port-au-Prince pour laisser le pays. Un choix que Norah faisait contre son gré.

Ils étaient ensemble dans une voiture Chevrolet grisâtre et voyait la tristesse sur son doux visage posé sur la vitre en train de regarder par ci et par là. Et moi, j étais en train de pensé a elle également.

Son père garait sa voiture tout près de l'entrée et le questionna.

- Chérie, pourquoi fais-tu cette tête ? Ne sois pas en colère contre nous c'est pour ton bien.

- Pour mon bien. Rispota-t-elle.

- Oui, pour ton bien ma fille. Répéta son père.

- Comment pouvez-vous être certain que c est pour mon bien père ? Demanda-t-elle furieusement.

- Parce qu'on le sait. La bas, tu fréquenteras d'autres amis que ceux de ce bas quartier, tu t'imagines dans le Ghetto, bon sang. Ironisa-t-il. Tu n es pas faite pour cette vie la ma chérie.

- O mon Dieu père, comment pouvez-vous parler ainsi de ses humbles gens? S'écria-t-elle.

- Humbles gens, tu me fais rire ma fille. Lâchait-il en rigolant. Ce sont des frimeurs, ils n'ont rien de bon chez eux.

- C est dure de porter des jugements contre des gens lorsqu'on ne les connait pas vraiment. Susurra-t-elle.

- Bon, on en a trop dit pour aujourd'hui, je dois me rendre au bureau ma fille. Acquiesça son père. J ai des choses importantes a gérer.

- Ouais.

- Quoi? Quelque chose ne va pas ma chérie ? S'interroge-t-il.

- Père, avez-vous la moindre idée pourquoi j'accepte de laisser le pays? Questionna-t-elle.

- Euh! Bien sûr ma chérie. Parce tu t'es rendue contre que c'est le mieux a faire.

- Mais non père, vous vous êtes trompé, je pars parce que j ai un objectif dans la vie mais non parce que vous me l'avez demandé.

- Quoi?

- Ne soyez pas surpris petit papa. Râle-t-elle. Si c'était pour vous, je n'hésiterais pas une seconde de m'enfuir avec Dream que de partir contre mon gré.

A ces mots, son père s étouffa de colère, il rougissait d'un coup.

- Quoi?...s'énerva son père. Comment oses-tu dire une telle insolence? Demanda-t-il.

- Navrée père, je dois partir.

Norah descendit la voiture toute triste en claquant la portière derrière elle. Elle traînait sa mallette de voyage et laissait son père dans une profonde réflexion.  Sur le coussin, elle avait oublié les textes que je l'avais offert. Il voulait l'apporter mais c était trop tard, Norah était déjà partie.

Il etait assis triste dans la voiture et lisait les textes.

Suit votre voie

Quand la fille s'apprête a aimer
Vous ne pouvez pas l'empêcher
Car elle ne va pas changer.

Le message etait tellement fort et touchant, que son père se demandait si ce n'était pas la pire erreur de sa vie. Sa conscience etait morte et se rendit au travail triste.

Sur son départ, j'ai pu achever mon manuscrit. Cette nuit-là, ma vie basculait.

PS: COUCOU, UN AUTRE CHAPITRE POUR VOUS UN PEU COURT MAIS INTÉRESSANT.

A PLUS !!!

L'INCARNATION DU SUCCÈSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant