I don't know why I try to avoid you so much... Maybe because we're too similar and that's scared me.
Les couloirs sont longs, trop longs. Ils sont droits, trop droits.
Plus le temps passe, moins la brunette ne s'y reconnaît. La grille qui mène à notre maison, les autres qui la prennent comme une sorte de libération, elle pourrait penser comme cela aussi...
Elle a peur de se réveiller le matin, peur d'ouvrir les yeux et de prendre une énorme respiration pour dissiper sa panique et sa frustration. La lumière du jour, le monde extérieur, la rue et la maison voisine, cette partie-là, la met dans des états qui ne sont ni bien, ni mal. Elle ressent l'aventure et la découverte, l'observation et la réflexion mais surtout l'oppression et la panique, la trahison et le mal.
Rien n'est vraiment réconfortant. On ne lui a jamais tendu la main, guidée vers la sagesse ou bien même la délinquance. Elle est partie seule, sans munitions, juste avec la solitude et ses passions pour lesquelles elle vit encore, dans un monde où tout le monde se perd.
La musique est un transport vers le rêve, elle la transporte dans un monde différent, dans celui de l'imaginaire, de la sécurité, de la liberté, aucunement similaire à celui dans lequel nous vivons. Dans ce petit monde, elle ne vit plus dans une réalité, mais seulement dans le pays qu'elle a créé de ses pensées ardentes de questions sur la vie, dont elle n'a aucune réponse, mais étrangement, cela la rassure.
Finalement, la peur qui envenime sa conscience est la vie, les autres... Elle a peur de leurs jugements, de leurs paroles, de leurs actes.
Ses parents sont des gens froids et déprimés, avec qui l'échange maximum n'est que quelques mots si ce n'est zéro.
Il ne faut pas... Il ne faut pas qu'ils le découvrent... Qu'ils découvrent ce qu'elle endure dans l'école de sa petite ville. Souvent la question de comment réagiraient-ils ou que diraient-ils traverse son esprit déjà trop chargé.
Tout ça à cause de sa mort... Il lui arrive parfois de s'arrêter, de reprendre son souffle et de penser à lui. Sur les moments où elle sent le besoin de prendre une pause, car elle en est consciente, respirer permet la vie, considérant sa vie trop lourde et difficile, elle respire encore plus par peur que l'oxygène lui manquerait. Elle n'a que peu de souvenirs, mais sait, qu'il était important pour elle.
Arrivée à son foyer, elle ne voit pas ses parents. L'escalier un peu trop vieux craque sous son poids, le bruit qu'il produit l'insupporte.
Sa chambre, juste en haut, première porte à droite, est d'intérieur si fade. Pour décrire quelques décors, Il y a des photos de son frère. Il aurait pu encore être ici, il ne reste que ses tendres et tristes images.
A chaque fois, quand elle redessine son visage, une phrase qu'elle a lu dans un livre qui lui tient à cœur, son préféré, revient. « Lorsqu'un homme trouve une chose qui lui est nécessaire, ce n'est pas au hasard qu'il le doit, mais a lui-même ».
Alors elle se dit, que peut être quelqu'un en voulait à son frère au point d'avoir souhaité sa mort. Au point qu'il lui en était nécessaire... Si le hasard ne doit rien à personne alors... Elle pleure à se dire qu'une personne aurait voulu la mort de son frère aîné qui était si jeune et n'avais rien fait de mal.
Souvent, elle oublie, ou plutôt saute ses repas. Elle sait que ce n'est pas bon mais son appétit dit non, son estomac se noue. Ses parents rentrent, quand ils sont là, elle ne veut en aucun cas sortir de sa chambre au risque de les voir.
Elle ne fait que se laver, se changer et s'enfouir dans les draps épais de son lit. Elle dort comme elle le peut, trop préoccupée par le lendemain.
Une fois que le soleil tape au milieu des rideaux, éclairant la pièce, elle installe sa routine matinale avant de prendre son sac et partir.
Elle ressent comme un refus quand son pied traverse la barrière entre son toit et l'autre monde qui la terrifie. C'est un refus de vivre, un refus de continuer, un refus d'avancer. Son cœur qui ne cesse jamais sa course à ce moment-là, sa gorge qui s'emmêle.
Le professeur arrive avec son visage morose, n'exprimant rien à part un air moue. Il ne voit rien de sa situation, ne fait rien.
Elle s'assoit tout le temps seule, sans voisin... Est-il mieux qu'elle en ait un ?
Elle attend la voix de l'enseignant, se demandant toujours si aujourd'hui, il dirait bonjour. Ce jour-ci, il n'a pas commencé par ses formules, ni ses théorèmes.
Il a agrippé un élève inconnu, son visage de marbre, sans vie, sa peau blanche cadavéreuse.
« Voici un nouvel élève, il vient de loin donc aidée le à s'adapter ».
Il y a quelques grandes secondes de silence. Toute la classe est impatiente qu'un mot sorte de sa bouche. Elle-même, elle se surprend à l'être aussi, crispée.
« Pourrais-tu te présenter ? » Rajoute le professeur.
Il n'exprime rien, même pas une sorte de désintérêt. Comment est-ce possible ? Il est si vide. Son regard l'attire, il est indescriptible, mort, fatigué...
"Yoongi, je m'appelle Yoongi. "
Même sa voix est grave, pâteuse, presque inexistante.
"Très bien Yoongi, va t'asseoir à coté de mademoiselle Axelle. "
Axelle, elle en oublie qui elle est, son prénom, son identité.
Exaspérée, elle ne veut pas qu'on la dérange plus, elle ne veut pas qu'il prenne cette place, pourquoi venait-il ici ? Le nouveau se dirige vers la chaise à gauche de la fille abattue, cette chaise est abîmée, elle l'avait échangée pendant la première semaine avec celle qu'elle utilise.
Elle se trouve étrange. Il l'intrigue avec son visage et ses pensées illisibles, il est différent, elle a le sentiment que lui aussi cette société ne lui convient pas... Elle aimerait le déchiffré... Elle pense qu'en comprenant la personne qu'il est, elle se comprendrait soi-même un peu plus. Sans savoir pourquoi, elle lit malgré tout, dans le plus profond de ses yeux bruns, une passion qui l'anime, une lueur de peur, d'incompréhension.
Ses yeux typés asiatique, ses doubles paupières peu apparentes, sa peau de porcelaine, blanche, sans imperfection, sans doute aussi douce que du velours. Il porte de beaux vêtements, il a l'air de connaitre le monde de la mode, peut-être est-ce sa passion. Elle ne savait rien de lui...
Ce garçon a quelque chose de particulier. Des questions fusent dans son esprit et la tourmente. En tout cas, il ne fait probablement pas partie de sa catégorie.
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BLUE BUTTERFLY | M.Yg
FanfictionC'est un papillon d'une lueur bleue éclatante qui éclairait sa route plonger dans le noir profond. Il était tel un papillon se brûlant les ailes auprès du feux animé par un piano boisé. Sa passion le consumait doucement, tandis que celle d'Axelle...