C'est un papillon d'une lueur bleue éclatante qui éclairait sa route plonger dans le noir profond.
Il était tel un papillon se brûlant les ailes auprès du feux animé par un piano boisé.
Sa passion le consumait doucement, tandis que celle d'Axelle...
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I was praying to my wings grow back and I will be able to fly far from this place. I wanted to see our wings soar above this starry sky.
Le réveil d'Axelle n'a pas sonné... Ouvrant ses yeux, fatigués, il est 10 heures du matin... Heureusement que le week-end débute.
Elle prend son temps, inutile de se presser. Elle a des petites habitudes, chaque week-end approchant elle sort, voir des danseurs. Elle adore les voir, ils sont talentueux. Tous les samedis, même horaire, s'en est devenu une simple habitude.
Elle aurait aimé prendre des cours de danse aussi... Mais n'y pensons même pas, elle préfère danser seule, même si cela l'attriste toujours un peu, beaucoup même.
Alors, elle ne fait qu'observer... Au même endroit, même heures, même temps, même buée sortant de sa bouche... Quelle monotonie, quand est-ce qu'arrivera le printemps ?
Chaque jour, son chemin est tout tracé, du moins elle le croit fortement. Elle ira se poser sur le banc en face du studio de danse et elle attendra... Encore et encore. Et puis le parc, ce mot lui rappelle YoonGi, la musique, des sensations agréables, elle aimerait y passer sa vie, toutes ses soirées, toutes ses quelques nuits d'insomnies qui la font souffrir.
D'ailleurs, elle avait rêvé de nouveau, ce rêve était très confus, ses souvenirs ne sont pas très clairs. Elle courait, vers une station de train, entièrement vide, personne. Elle venait de louper le wagon, sur le bord du quai, ses cheveux partaient dans une danse folle. Le transport défilant sous ses yeux...
De retour à la réalité, dehors, sentant l'air frais sur sa peau, elle étend ses bras et abaisse ses paupières. Elle voudrait pouvoir voler, comme un oiseau. Elle se surprend à verser quelques larmes, se disant qu'il lui est impossible de voler, a peine si elle court. " Je ne cours pas... Je suis derrière... " Elle laisse entendre entre deux pleurs.
Ses cheveux en bataille, ses vêtements non sophistiqués, elle continue sa route. Elle a probablement passée la moitié de sa journée sur ce banc, les genoux recroquevillés vers sa poitrine. Regardant les danseurs, les passants, la rue, le vide. Elle repense au conflit de la dernière fois et rejette toute la faute sur elle. Pourquoi dans ces moments-là, elle repousse autant sa mère ? Était-elle allée trop loin ? " Je déçois tout le monde. " Pense-t-elle très fort, " Je suis peut-être inutile. ". Ces phrases tournent en boucle dans son cerveau, un même refrain.
Le soleil commence à s'endormir, il laissera dans quelques minutes la place à son amie " la lune ". Sur l'espace dégagé des arbres, elle reste debout, ses mains dans les poches afin de ne pas les laisser se refroidir, le regard perçant le soleil couchant, perçant l'avenir.
Elle positionne un de ses avants bras devant ses yeux pour cacher ses énièmes larmes.
" Je veux voler... " Elle extirpe difficilement de ses lèvres.
Elle n'en peut plus de se retenir sans arrêt, de devoir s'empêcher de pleurer, de crier, de rêver.
" Je veux pouvoir voler ! " Elle hurle vers le soleil, sentant tout son corps se détendre soudainement.
Un moment si beau, vaut le coup de perdre tout ce que l'on possède. Il vaut le coup de rester ici.
Le soleil est immortel. Il meurt chaque soir, pour revivre chaque matin. Telles les feuilles qui meurent chaque automne, pour revivre chaque printemps. Telle la neige qui meurt chaque hiver, pour se transformer en printemps. Y a-t-il une fin ? Quand ce même cycle l'agacera, peut être qu'un jour, il ne reviendra plus. Quand il en aura marre, nous périront avec lui. Les hommes, la nature, les animaux... Tout... Plus aucune source de chaleur pour notre planète, il ne restera que des cœurs gelés.
Une écharpe vient s'enrouler autour de sa gorge.
" Alors, tu arrives tôt. Que regardes-tu comme ça ? A quoi penses-tu ? "
Elle dévisage YoonGi derrière elle et plonge ses yeux trempés dans ses prunelles sombres. Elle nage dans ce noir ressemblant a de l'encre. Un jour, elles aussi s'en iront...
Il se place à sa droite.
" - Qu'as-tu ? Lance-t-il.
- Je déçois tout le monde... » Elle répond, séchant encore une gouttelette avec le revers de sa manche.
Ils se mettent à observer l'horizon, le reste du coucher de soleil, laissant une traînée orange magnifique.
" - J'aimerais m'envoler... Ajoute-t-elle au silence.
- Je voudrais prendre mon vol et partir là-bas, tout là-bas. "
Elle pointe son doigt vers l'endroit le plus éloigné d'eux, si s'était possible, il serait encore plus loin que l'horizon.
