Mon corps bascula par-dessus bord et mes yeux se refermèrent à nouveaux. J'aurai voulu répondre. Mais je n'étais pas plus avancée qu'elle. Dans ma tête c'était le trou noir. Je ne savais pas qui j'étais... Je savais juste ce que je devais faire : sauver l'Olympe.
[...]
Des mains exerçant une forte pression sur ma poitrine finirent par m'arracher à mon sommeil.
"Tu dors ?" déposa une voix masculine au creux de mon oreille.
"Non." répondis-je sèchement. "Tu peux retirer tes mains de mes seins s'teuplaît ?" poursuivis-je totalement éveillée. Clément était dans mon lit.
"Pas fais exprès." s'excusa-t-il avant de retirer ses mains épaisses.
"Bah voyons..." répliquais-je en levant les yeux au ciel. Qu'est-ce qu'il faisait dans mon lit ?
"Donc tu n'es plus très fraîche..." commença-t-il en faisant courir ses gros doigts dans le creux de mes hanches.
"Bah ouais écoute. Je suis formée." déclarais-je.
Il se détacha de moi et s'allongea sur le dos.
"D'accord Zazie." se moqua-t-il. Le bouclé avait compris ma référence à Zazie dans le métro de Raymond Queneau. Il marquait quelques points, contrairement à ce que disait la classe, il n'était pas si stupide.
"Bref."
"C'était bien?" s'enquit-il.
"Le paradis." pensais-je à voix haute.
"Ah ouais ?" il releva la tête et soutint sa tête avec son avant-bras. Même dans une semi-obscurité ses boucles brillaient encore. "T'as pas saigné ?" demanda-t-il sans gênes.
"T'as l'air très préoccupé par le bien- être de mon vagin, c'est drôle." lançais-je d'un ton sarcastique.
"Ouais je sais." répondit-il sur le même ton. Il rit et mon dos plaqué contre la tête de lit se mit à vibrer.
"On pourrait presque penser que t'en a un aussi." le taquinais-je. Je fis exprès de détourner sa question et me tût quelques instants."Allez, arrête !" gémit-il. Je repris :
"J'avais l'impression d'avoir quitté mon corps..." glissais-je avec sincérité.
"AH OUAIS ? T'ETAIS SOUS QUOI ?" s'exclama-t-il, brûlant de curiosité.
"Rien du tout, t'es fou ?!" niais-je en bloc.Je me redressai totalement avant de lui faire face :
"T'es pas obligé de travestir ta réalité avec de la drogue pour ressentir des émotions." commençais-je. Il leva un sourcil et je sentais que je le perdais à nouveau. Comme si une voix intérieure le persuadait de ne plus m'écouter à chaque fois que je lui déconseillais de prendre des substances.
Je poursuivais tout de même : "Je pense que tu es mon opposé. Tu ne ressens absolument rien parce que tu es vide. Et lorsque quelqu'un éprouve quelque chose pour toi, bah, ça disparaît dans un genre de trou noir." je marquais une pause, attendant une réaction de sa part. Il regardait dans le vide, se demandant probablement quand est-ce que j'allais finir mon monologue.
"Tu penses pouvoir combler ce trou avec du sexe ou de la drogue, alors que tu ne fais que contourner le problème."
Il retira aussitôt son t-shirt avant de le rouler en boule et le jeter sur le côté. Je n'y voyais pas grand-chose, mais ses abdos ne m'avaient pas échappé. Le bouclé retira son boxer avant de le faire voler à son tour.
"Qu'est-ce tu fais espè-"
Il plaqua sa main contre ma bouche et je le mordis dans la seconde. Il poussa un petit gémissement mais tint bon. Mon corps s'embrasa lorsqu'il s'allongea sur moi. Il me mordilla la clavicule et je ne fus que luxure. Mon esprit s'évapora dans l'air et mon corps passa en mode pilotage automatique. Sans m'en rendre compte, j'écartais légèrement les cuisses afin de lui faciliter les choses. Indirectement je l'invitais à entrer en moi. Il rit silencieusement avant d'essayer de me pénétrer.Non meuf non, tu vas lui donner comme ça... Gratos ? intervint Clara. Clément abandonna sa tentative et laissa son corps nu glisser dans les draps. Je le cherchais avec envie, et une langue baladeuse me signala sa présence. Mon bas ventre prit feu et je me surprise même à gémir.
En soi tu fais rien d'mal hein... Mais c'est Clément quoi... m'avertit Nour.
Si c'est pas lui ce serait qui ? lança Charlotte. Elle n'avait pas tord.
Lundi tout le monde saura qu'il t'as brouté le minouuuuuuuuhouuuuu, petite bitch ! se moqua Léo.
Je savais que tu l'avais en toi, petite cochonne. glissa M. Rouland en passant sa langue sur ses lèvres.
Arrête-moi ça ...TOUT D'SUITE ! aboya ma mère. Mon esprit reprit le contrôle de mon corps aussitôt.
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MYTHOLOGIES
Teen FictionSurvivante d'un bad buzz sur les réseaux sociaux, Camille passe désormais sa terminale sous l'œil vigilant de sa mère. Elle intègre un lycée autogéré peu commun où les élèves réinventent les règles du jeu. Faisant la rencontre de Clara, une rescapé...