Partie sans titre 2

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Je retourne aux feuilles d'affichages des classes, décrypte le numéro de la salle rajouté à la main et dans laquelle je dois me rendre malgré un début de buée qui commence à dissimuler les caractères d'imprimerie puis trouve enfin la salle en question. La porte est grande ouverte et des élèves se sont déjà installés.

Beaucoup d'élèves en fait, je dois être parmi les dernières arrivées. Un coup d'œil à gauche et à droite histoire de trouver une place libre et je m'installe en speed pile au bon moment puisqu'un professeur vient de passer la porte avant de poser son vieux cartable de cuir usagé sur le bureau de l'estrade. Je sors un bloc note et mon plume favori de ma trousse, prête à noter ce qui pourrais servir puis attends comme les autres et comme le professeur un éventuel retardataire. La cloche sonne, le professeur qui avait sortit son trombi pour faire l'appel commence l'énumération des noms d'une voie monotone et déjà fatiguée, ou fatigante selon le point de vue...

J'attendais le mien, attentive, écoutant au passage les autres noms en jetant un œil à qui répondait, histoire de voir si des noms m'étaient familiers puis répondait quand ce fut mon tour. C'est avec plaisir que je me rendais compte que la plupart étaient des inconnus, à l'exception d'Iris et de Lysandre qui me disaient vaguement quelque chose et Donovan, le crétin des alpes qui adore emmerder son monde pour n'importe quel prétexte. Cette andouille était dans ma classe l'année dernière, j'avais espéré qu'il redoublerait ou qu'il irait dans un autre lycée mais pas de bol, il avait fallu qu'en plus il soit dans ma classe....Je me débrouillerais avec comme je fais toujours avec ce qui m'entoure, que ça me plaise ou pas....

-Hey, t'a pas un stylo s'il te plait ? J'ai oublié ma trousse !

Je sursautais, surprise que mon voisin de table m'adresse déjà la parole, puis fouillais dans ma trousse pour trouver de quoi le dépanner.

-Tiens. Dis-je en lui tendant un de mes bic quatre couleurs.

-Merci !

J'en profitais pour le détailler un peu, je n'avais pas vraiment eu l'occasion de le faire avant, concentrée sur le professeur et ses consignes pour l'année, mais maintenant, on partait sur un discours un peu lassant du genre « attention, vous allez avoir le BAC à la fin du lycée », comme si on ne le savait pas.

J'étais d'abord surprise de ne pas l'avoir remarqué plus tôt, il était du genre flashy ce garçon.... Et quand je dis flashy, c'est un euphémisme. Un arc-en-ciel à lui tout seul du genre qui brule les rétines.

-Quoi ? J'ai quelque chose sur le visage ?

Me demandait-il tout en roulant en boule la feuille sur laquelle il venait d'écrire avant de l'envoyer sur la tête d'un garçon situé plus loin dans la salle pendant que le professeur ne regardait pas.

-Arrête ! Je ne veux pas avoir de problèmes moi ! Si le prof voit ça, on va se faire prendre tout les deux.

Il me jette un coup d'œil narquois, me dévisageant de haut en bas comme je venais de le faire vis-à-vis de sa personne quelques secondes auparavant.

-T'a pourtant pas une tête de première de la classe.

-Et toi t'es probablement pas un clown, ça t'empêche pas de t'habiller pareil ! Il ne faut pas se fier aux apparences, on ne te l'a jamais dit ?

Et là, le mec se tient les côtes, visiblement pris d'un fou rire furieux qu'il essaie de contenir pour ne pas se faire griller, fou rire que je ne comprends absolument pas. Le pire dans tout ça, c'est que je commence à avoir envie de rire moi aussi.

-Mr ... euh... Sacks ! Puis-je savoir ce que vous trouvez de désopilant dans votre emploi du temps ?

On sursaute tout les deux et fixe Mr Faraize, dont le nom est encore inscrit au tableau, attendant visiblement une réponse de mon voisin chatoyant.

La fille banaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant