Chapitre. |4|

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Livaï m'attrapa violemment au col de ma veste militaire, me plaquant au mur derrière moi, me surélevant de quelques centimètres.
Déjà que je suis assez petite, j'étais obligée d'être sur la pointe des pieds, et encore, il m'empêchait de respirer correctement, bloquant ma respiration avec sa force.
Ce que j'avais dut lui dire ne semblait pas lui avoir plut, oh non.
Il fronçait les sourcil, plantant son regard d'acier dans le mien, j'eus l'impression qu'il me lançait des éclairs.

Mais je sentais qu'il avait du mal à me regarder dans les yeux, on m'avait souvent dit que mon regard était déstabilisant, pourtant mes yeux sont simplement bleus, mais ce qui est déstabilisant, sont les émotions qui se lisent dans celles-ci, d'après ce que l'on me dit.

-Tu peux répéter ça, Lawson? Je crois que je n'ai pas bien entendu. Me cracha-t-il froidement, me tenant toujours aussi fermement.

-Tu as très bien entendu, Darling. D'ailleurs, je trouve que ce nom te va bien, toi qui a une apparence propre et soignée, lui lançais-je sur le ton de la provocation.

-Eh bien, je t'interdis de manger pour ce soir, et tu iras t'occuper de nettoyer les écuries à la place. Tu n'as pas intérêt à t'en aller, tant que les écuries ne sont pas totalement propre. Il me lâcha ensuite, me faisant tomber lourdement sur mes jambes, puis il ouvrit son bureau avec ses clés, m'obligeant à sortir.

-Tss, je marmonna quelques injures à son égard, mais apparemment ce ne fut pas assez discret, puisqu'il posa son regard vers moi, tandis que je sortis de la pièce à mon tour.

Il m'emmena dans les écuries, qui, étaient absolument dégoûtantes, et ne semblaient pas du tout entretenues, sauf les boxes.
Berk.

Je vis Darling prendre une chaise, une tasse de thé dans sa main droite, et s'installer dessus en croisant les jambes, ainsi que les bras, en plein milieu du chemin.

-Tu ne retournes pas à ton bureau? Lui dis-je en fronçant les sourcils, ne comprenant pas pourquoi il restait ici.

-Tu ne croyais quand même pas que j'allais te laisser toute seule ici, après tout ce qu'il s'est passé? Or de question. Et bouge ton cul, sinon tu devras aussi nettoyer les chiottes toute la nuit me répondit-il de son air habituellement aimable, prenant une gorgée de son thé en me fixant bien droit dans les yeux, histoire de me provoquer.

Je soupira et commença à nettoyer, chantant bien haut et fort toute les musiques de Michael Jackson, histoire de bien provoquer Livaï.

-Oï. Ferme la un peu. Tu chantes faux, et tu chantes des trucs bizarres.

Je releva la tête du sol, étant en train de nettoyer le bas d'une étage en bois, à genoux, posant mon regard sur Shorty.

-Mais c'est du Mickaël Jackson! Tu n'as aucun sens de la musique, Darling, bordel! Je soupira longuement, puis reprit mon activité en chantant, tandis que Livaï m'observait.

Il ne disait rien, mais m'observait. Ou plutôt, me fixait.
C'est assez déstabilisant, mais en même temps, je faisais de mon mieux pour l'ignorer.

Au bout d'une bonne heure et demie, voir deux heures, j'avais fini de m'occuper du meuble portant l'équipement équestre, et, heureusement pour ma vie, les boxes semblaient avoir été nettoyés dans la journée.
Je commença à balayer avec un balais, toute la paille, le crottin, et de la poussière au sol.

-Qu'est-ce que t'a à me fixer sans arrêt, Livaï? Lui demandais-je sans même le regarder, attrapant le balais, et commençant à balayer toute la paille et le crottins dans la grande allée principale reliant tout les boxes des chevaux. Je t'ai tapé dans l'œil? Dis-je en mimant un coup de poing dans son oeil, un petit sourire en coin.

-Tu t'imagines visiblement beaucoup de choses, Lawson. Ne croit pas que je te trouve un certain charme, ou quoi que ce soit, je vérifie le travail bien fait. Et c'est certainement toi qui te prendra un coup de poing, si tu ne fais pas ton boulot.

J'avais fini de balayer, donc j'avais entièrement fini, mais je remarqua un très grand cheval dans un boxe.

-Et fait gaffe à Helzan, dit-il en me voyant regarder le cheval.

-Helzan? Dis-je, ne comprenant pas.

-Le cheval que tu fixes depuis au moins une minute ou deux. Il a la sale réputation d'avoir fait tomber tout ses cavaliers, me dit Darling,  je ne lui répondis rien, observant encore l'équidé dénommé Halzan.

Le cheval me regardait en coin, me tournant de moitié le dos.

La robe du cheval était blanche, parsemée de tâches noires. Ses crins sont noirs, assez long, ce qui montrait qu'ils n'étaient pas entretenu, contrairement aux autres chevaux.

Dans le regard d'Halzan, on pouvait ressentir de nombreuses et diverses émotions.
Mais surtout de la peur.
Il semblait terrifié.
Mais de qui? Visiblement pas de moi.

Prise d'un élan de curiosité, je décida d'ouvrir la porte du boxe, tandis que Livaï était occupé à vérifier mon travail fait.
Je gardais mon regard sur le cheval, qui ne bougeait pas, tandis que je fermais la porte en mettant le verrou.

Je tendis ma main en direction de l'équidé, voyant aucune réaction, je fis un pas.
Puis deux.
Toujours en assurant ma sécurité, observant le moindre de mes mouvements.

Alors que j'allais réussir à m'approcher de lui, à moins d'un mètre, Livaï se mît a m'hurler dessus, il a dut se rendre compte de ma présence dans le boxe.

Halzan fut prit d'une frayeur horrible en entendant le caporal me crier dessus, et se mît à cabrer juste devant moi, me faisant reculer.
Mais la paille au sol bloqua mon pied, ce qui me fit tomber au sol, me cognant lourdement la tête sur la porte métallique du boxe.
Le cheval continuait de cabrer, hennissant sans arrêt, alors que Livaï ouvrit la porte, m'attrapant rapidement et me sortie de cet enfer, fermant la porte pour y laisser le cheval, qui semblait se calmer peu à peu.

Quand à moi, j'étais affreusement sonnée.
J'avais horriblement faim, j'étais fatiguée, et tout un mélange d'émotion me montèrent d'un seul coup.

De l'incompréhension, l'envie de retourner chez soit, la frayeur suite à la réaction du cheval, tout cela me donnait envie de pleurer.
Mais je ne pouvais pas pleurer, il y a bien longtemps que je n'avais plus de larmes.

C'est alors que la voix de Livaï devint de plus en plus loin, de moins en moins puissante, comme s'il s'éloignait.

Puis mes paupières se fermèrent lourdement, m'incitant à me laisser bercer dans les bras de Morphée.

Et je me sentie alors m'évanouir peu à peu, relâchant tout mes muscles qui étaient à bout depuis quelques jours.

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C'est décidé, à partir d'aujourd'hui je poste le mercredi et le vendredi! :)
Donc pas de chapitre pour demain. ;3

Dangereusement attirante. (With Livaï)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant