Dangereusement attirante. (With Livaï)

Chapitre. |5|

J'ouvris doucement les yeux, réveillée par des bruits de grattement sur un semblant de papier.

J'observais silencieusement mon environnement, me demandant pourquoi j'étais ici.
Je me rappella que je m'étais évanouie, alors que j'essayais d'approcher Halzan le cheval, dans les écuries, dans le dos de Livaï.
Shorty avait donc dût m'amener au QG.

J'étais allongée dans un lit qui semblait parfaitement bordé, une légère odeur de savon se dégageant du linge, mais une odeur masculine un peu plus forte que le savon se dégageait de l'oreiller sur lequel était posé sa tête.

La lumière était assez faible, et venait de la pièce juxtaposée à celle-ci, seulement séparée par une porte qui était grande ouverte.
Cette chambre avait l'air très épurée, n'ayant que pour meubles un lit, une armoire en bois, et une petite table de chevet où rien n'est posé dessus.
Je décida de me lever, mais étant encore trop bouleversée par mon réveil, je m'assis simplement en tailleurs.

Je remarqua, qu'au bout de la pièce se trouvait une porte fermée, que j'ouvris.
Celle-ci donnait sur une simple salle de bain, composée d'un meuble-lavabo, un miroir accroché sur le mur, et d'une douche à l'italienne.
A côté du lavabo, se trouvait des habits soigneusement pliés, que Livaï a dut me laisser, sentant que je puais.
Je me déshabilla rapidement, et prit ma douche, me lavant en utilisant le savon à odeur masculine, semblable à cette de Darling.

Une fois sortie de la douche, et après m'être séchée presque entièrement (malgré mes longs cheveux blonds qui restaient humides), je décida de me changer, mettant les habits composés d'une chemise masculine, d'un pantalon blanc assez près du corps, laissant ma tenue militaire pliée proprement sur le sol, pour ne pas tacher les draps du lit.
Je décida, une fois changée, me sentant largement plus propre, d'explorer la pièce d'où venait les bruits de papiers.

Je vis alors Livaï, à son bureau, en train de remplir des papiers.
Sur son bureaux se trouvait deux piles de papiers, l'une contenant certainement des papiers remplis, et l'autre le contraire.
Darling, trop passionné à remplir ces papiers, ne prit même pas la peine de lever sa tête pour me regarder.

-Tu as fini par te lever? Espèce d'idiote, je t'avais pourtant dit de ne pas t'approcher de ce foutu cheval me gronda Livaï, continuant de remplir ses dossiers à la plume.

-Si tu n'étais pas arrivé en furie, j'allais pouvoir l'approcher. Mais, non, il faut toujours que tu arrives foutre en l'air ce que je fais! Répondis-je au tac-au-tac, insistant bien sur le "toujours", comme pour prouver qu'il était en tord.

-Ferme la un peu, tu veux? Pour la peine, tu passeras le reste de la soirée avec moi, pendant que je finirais de remplir tout ces papiers, m'ordonne Livaï, levant sa tête et posant son regard sur moi, m'observant de haut en bas, n'exprimant aucune expression.

Pendant au moins trente secondes -qui me parurent d'ailleurs des heures- dans un silence total, Darling me dévisageant, celui-ci fini par me pointer du doigt la chaise libre qui était en face de son bureau, voulant certainement m'indiquer de m'assoir.
J'alla m'installer dessus, en ronchonnant, mais Livaï me coupa en me donnant un bout de pain, ainsi qu'une pomme.

-Je t'avoue que c'est pas le top niveau bouffe, mais ça évitera que tu refasses comme dans les écuries. Bouffe, pendant que je vais prendre ma douche, j'empeste le crottin à cause de toi, m'indique l'homme aux cheveux corbeaux, se levant, avant de se diriger vers la petite salle de bain, où j'étais allée auparavant.

Je fis ce qu'il me dit, mangeant le peu de nourriture qu'il m'avait donné, puis je m'approcha un peu de son bureau, attrapant un crayon à papier, ainsi qu'une simple feuille, où rien n'était écrit dessus.
Je décida de m'occuper un peu, en dessinant, chose que j'aimais énormément faire, mais par manque de temps à l'armée, qui était devenu très rare.

Je dessinais surtout des portraits, de n'importe quelles personnes.
N'ayant pas d'idée de modèle, j'eu l'idée de dessiner la dernière personne à laquelle j'avais adressé la parole, qui n'était autre que le caporal-chef Livaï.

J'avais déjà fini mon portait -voir en média hehe- depuis quelques minutes, et je remarqua que Darling était encore sous la douche.
Après tout, le moment de la douche, devait être certainement le seul moment où il pouvait se reposer ici.

Je me demande s'il a toujours été froid et inexpressif, ou si, au contraire, il a changé lors d'un événement particulier.
Il semble si impassible, froid, mais à la fois si attirant.
Ce qui m'attire chez lui, c'est surtout son regard.
On a l'impression qu'il se protège derrière cette façade de pierre, que derrière cela il est doux et attentif aux personnes qu'il apprécie.

On pourrait croire qu'il a perdu la notion de l'amour, alors que, selon moi, il s'empêche d'aimer, pour ne pas avoir à se montrer en dehors de sa façade.

J'ouvris les yeux, sentant un souffle chaud dans mon cou, ce qui me faisait frissonner.
Je m'étais encore endormie, réfléchissant à Livaï.
C'est alors que je me souviens qu'il m'obligeait à rester dans son bureau toute la soirée.
Je leva doucement la tête, qui était auparavant posée sur mes bras.
Je sentais un regard me fusiller le dos, ce regard ne pouvant appartenir qu'à Livaï.

J'ose enfin tourner la tête pour le regarder dans les yeux, mais je remarqua que des goûtes d'eau tombant de ses cheveux corbeaux soigneusement coiffés, perlaient le long de son visage, finissant par couler dans sa nuque et sur son cou, humidifiant sa chemise blanche entre-ouverte jusqu'au niveau des pectoraux.
Comment vous dire qu'il était incroyablement sexy comme ça.
J'étais dans une gêne pas possible, remarquant qu'il fixait intensément mon dessin.
Je n'osais pas quoi dire, tellement il m'intimidait dans cette position.
Ses mains étaient posées sur le dossier de ma chaise, je ne pouvais donc pas me lever, ou même bouger.

-Tu m'as dessiné? Fini-t-il par me demander, toujours aussi impassible, fixant son propre portrait.

-Hum... J-je euh.. Enfin.. Oui. Bafouillais-je, me mordant légèrement la lèvre inférieure, essayant de prendre le dessus sur ma gêne.

-Tch.

Il prit le dessin, sans un mot de plus, et retourna dans la salle de bain en prononçant quelques injures, remarquant sa chemise à moitié trempée (devenant d'ailleurs très près du corps -ce qui marquait ses abdos parfaitement dessinés hehe-, et transparente), allant certainement se sécher les cheveux.

La soirée, ou plutôt la nuit sachant qu'il était aux alentours de 22h lorsque Livaï était retourné dans la salle de bain, se passa dans un silence pesant, mais aussi agréable.
Je remercie Livaï d'être resté silencieux, car me connaissant, j'allais encore bafouiller s'il me posait des questions sur mon dessin.
D'ailleurs, je ne sais même pas ce qu'il en a fait, mais je pense qu'il a dut le jeter.
Livaï avait travaillé toute la soirée, et avait fini par s'endormir vers 2h du matin.
Moi, luttant pour ne pas dormir, remarqua qu'il s'était assoupis, et lui mît une couverture sur ses épaules, histoire qu'il n'attrape pas froid avec sa chemise trempée.
Je me contenta de retourner me coucher dans la petite chambre du caporal, m'installant sur son lit.

Je m'endormie, sentant l'odeur masculine assez agréable qui devait appartenir au caporal, sous la couverture qui me tenait bien au chaud, et je fini par me laisser bercer dans les bras de Morphée..

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