Chapitre 7 : Funeste Gotham

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Greenwood et Aaron observèrent Jérôme s'avancer, et tournèrent leurs regards vers Annie qui s'arrêta en les voyant faire. Contrairement à ce qu'elle pensait, son regard ne se déroba pas. Elle maintint celui des deux autres, gonflée par une assurance qui venait juste de lui être insufflée. Une audace qui lui venait de la rue, et du plus profond de son cœur.

- On peut sortir par derrière, proposa Annie. L'usine est grande et mal connue, il y a peu de chance que les policiers soient de l'autre côté.

Les garçons n'eurent d'autre choix que de suivre Annie qui s'empressait de les diriger dans l'usine. Discrètement, Greenwood attrapa le bras de Jérôme.

- À quoi tu joues, exactement ?

Jérôme fit semblant de ne pas comprendre, plissa les yeux très légèrement et regarda autour de lui.

- Qui est en train de jouer ? Demanda-t-il avec une fausse surprise.

- C'était pas dans le plan, dit-il en désignant Annie d'un mouvement de tête.

- Si ça ne tenait qu'à moi, tu ne serais pas dans les plans non plus, gros tas, répondit-il avec un sourire narquois. 

- Qu'est-ce que tu dis ? Réagit Greenwood en s'approchant du visage de Jérôme.

Ce dernier plissa le nez de dégoût, et posa le bout de ses doigts sur le bas du menton de Greenwood pour l'éloigner.

- Garde ton haleine pestilentielle pour ton propre nez. Ensuite, je te propose de suivre ce que je fais, je dois te rappeler qui est le chef ?

Greenwood adopta son rictus malsain et se recula. Jérôme se détourna alors, satisfait de sa personne, et suivit la jeune femme devant lui. Son instinct avait visé juste, car lorsqu'Annie passa la tête dehors, il n'y avait personne. Néanmoins, de nouvelles alarmes de polices retentissaient dans Gotham.

Annie ne cessait de regarder autour d'elle, épiant le moindre mouvement suspect ou inhabituel, comme le lui avait apprit Cat. Ne voyant rien aux alentours, le groupe se précipita à l'extérieur de l'usine et s'enfuit dans unes des nombreuses ruelles qui se proposaient à eux. Avant de les suivre, Annie eut le temps d'apercevoir une forme humaine perchée sur un toit. D'abord, elle pensa que c'était Cat, elle eut honte pendant un instant. Mais cette personne là était plus élancée, et plus grande que son amie. Greenwood, qui s'était mis à l'écart, passa derrière elle en courant.

- Eh ben alors la nouvelle, on a peur du noir ?

Il continua sa route, sans qu'elle ne prenne la peine de répondre. Elle ne se préoccupa pas plus de la femme en haut de l'immeuble et suivit les trois autres, se demandant si elle en avait finalement envie. Mais plus rien ne lui faisait envie. Elle continuait parce qu'il le fallait, et parce que ça en valait peut-être la peine à la sortie. Si sortie il y avait.

* * *

- Une fille ? Faillit s'écrier Galavan en voyant Annie debout derrière Jérôme.

- Oui, mais c'est lui le chef, railla Greenwood en mordant dans un donut.

Jérôme inspira une grande bouffée d'air qu'il bloqua dans son organisme pendant plusieurs secondes, se retenant de lui envoyer son poing dans la gueule.

- Tu as tué Arnold, et tu as pris une fille de la rue à la place !

Tabitha et Barbara entrèrent au même instant.

- Qu'est-ce qui se passe ici ? Demanda Barbara en se déhanchant gracieusement.

Les regards se tournèrent vers la blonde, et Annie fut impressionnée par le charisme qu'elle portait en elle. Elle ne pu la trouver que détestable, sans savoir pourquoi. Galavan se tourna vers elle pour lui expliquer la situation, avec son perpétuel air courtois et distingué.

Le Temps de la Nuit (Jerome Valeska) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant