Chapitre 1 : "Your Legacy will be death and madness"

718 25 98
                                    

Voilà ma première publication :3

Ma fanfiction est pré-écrite, donc normalement pas de soucis pour la suite. Bon, par contre ce sera différent pour la régularité des publications... parce que, mamamiyah, pour la mise en page sur ce site, c'est la guerre des étoiles. Du coup, si il y a des petits cacas de mise en page, c'est peut-être pas de ma faute, ou peut-être que si, mais I hope it's not.

J'arrête de blablater

J'espère que ça vous plaira, et je vous souhaite une bonne lecture :)

J'espère que ça vous plaira, et je vous souhaite une bonne lecture :)

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.



Annie entendait les cris cassés de sa mère, étouffés par l'épaisse porte et les murs gris qui l'entouraient. Assise en tailleurs contre le mur qui se trouvait en face de sa porte, juste en dessous de la petite fenêtre à la vitre brisée, Annie avait les yeux fermés. La jeune femme posa ses mains sur ses genoux, en essayant de se détendre. Elle prenait de longues inspirations, respirant l'air néfaste et poussiéreux de cette chambre vide. Les hurlements cessèrent. Il lui fallut du temps pour s'en rendre compte, il lui fallut du temps pour ne plus les entendre. Pour qu'ils s'évanouissent totalement dans le silence,dévoreur d'espace, et pour que l'écho qu'ils généraient disparaisse de son âme. Du verre se brisa, elle le devinait tombé sur le sol, glissant des mains tremblantes d'alcool de celui qui était son père. Elle l'entendit jurer, de sa voix lointaine et empourprée. Elle se leva, tranquillement, se détacha du mur qu'elle tenait, et attendit de voir la poignée se remuer. Sa gorge se serra alors, comme si un serpent venait l'entourer. Ce serpent s'enroulait ensuite tout autour de son corps, et mangeait l'intérieur de sa tête, pour que le vide s'immisce en elle. À cet instant seulement,la tête lui tournait, plus ou moins violemment. Mais elle ne pleurait pas, cela faisait bien longtemps qu'Annie avait cessé de pleurer.

Un premier coup, porté au visage, lui faisait perdre l'équilibre. Elle se maintenait pourtant debout, toujours, parce que le premier coup n'était que la cruelle entrée. Le second, plus puissant, la rendait aveugle quelques secondes. Elle avait mordu sa joue, involontairement, et elle sentait l'habituel goût sanglant s'écouler lentement dans sa gorge. Le troisième coup la faisait tomber à terre. Posée sur ses coudes, elle regardait le sol sous elle, en essayant d'oublier la douleur, ou de la diminuer. « La douleur n'est qu'une sensation ». Le quatrième arrivait droit dans son dos, et ses coudes cédaient, son buste s'abattait sur le sol. Et puis, elle arrêtait de compter. Elle n'entendait plus ses propres supplications, ses plaintes, ou simplement ses souffrances. Son corps restait endoloris durant de longues minutes, à moins que se ne fussent des heures. Annie ouvrait doucement les yeux, comme si tout cela n'avait été qu'un cauchemar qui revenait presque toutes les nuits. Elle essayait de se dresser, en s'appuyant sur le mur. La vie était toujours là, persistante. Parfois elle aurait aimé s'ouvrir cette peau fragile, qui saignait parfois, sur laquelle des bleus s'étalaient. Elle gardait près d'elle un morceau de verre, trouvé au bas de la fenêtre, au cas où. Jusqu'alors, elle s'en était servi seulement pour tracer une barre sur les murs, à chaque jour qui passait. Les barres, elle avait cessé de les compter depuis bien longtemps, elles aussi, mais elle voulait voir les jours passer,d'une manière ou d'une autre. Voir continuer sa propre vie, et se dire, le jour ou elle s'en irait « Je suis allée jusqu'au bout ». Mais avant cela, elle avait décidé d'attendre sa chance. La télé, derrière son mur l'avait dit une fois : la chance finit par tourner.

Le Temps de la Nuit (Jerome Valeska) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant