Chapitre 31

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 - C'est Megan qui a pris la photo.

 Je me retournais vers Neil. Il referma son casier et me regarda à son tour. Je ne dis rien pendant cinq bonnes minutes en posant mes cahier.

 - Comment tu sais? finis-je par demander.

 - J'ai vu la photo sur son mur Facebook, avoua-t-il mal à l'aise.

 - Pourquoi tu ne me l'as pas dit plus tôt?

 - J'allais le faire mais tu m'en as parlé avant.

 Il devint rouge comme une tomate. Je refermais mon casier et me dirigeai vers la cour.

 - Abby, tu te trompes de côté.

 - J'ai quelque chose à régler, m'attend pas.

 Je courus de peur que Megan ne soit déjà partie, mais heureusement elle était toujours assise sur notre banc habituel en compagnie de Kate et Vic. J'eu un léger pincement au cœur parce que c'était aussi mon banc il y a quelques mois.

 J'aimerais tant revenir à ce jour où Megan m'avait demandé comment était mon voyage à New-York, au moment où tout allait bien, où rien ne s'était encore écroulé.

 Je m'approchais des trois filles. Megan me sourit faussement et fit un signe à ses acolytes.

 - Allez-y les filles je vous rejoindrais. Qu'est ce qu'il y a Abby?

 - Pourquoi as-tu pris la photo et surtout pourquoi l’as-tu posté sur Facebook?

 J'y étais allée un peu trop directement.

 - Calme-toi, tu vas rider ton visage.

 - La photo Megan. Pourquoi t'as fait ça?

 Elle baissa les yeux.

 - Parce que j'en avais envie. Et puis… sous tes airs angéliques tu obtiens tout ce que tu veux. Il était tant que ça change…

 - Megan! Qu'est-ce qui te prend?

 Elle ne me répondit pas.

 - Est-ce que t'as pensé à moi avant de faire ça? Est-ce que t'as pensé aux conséquences qu'il y aurait?

 - Ça j'y ai pensé plus d'une fois.

 - Qu'est ce que je t'ai fait pour mériter ça? dis-je en soupirant. Je suis ton amie d'enfance et depuis que Tia est arrivée, tu m'évites.

 Je retins mes larmes attendant une réponse.

 - Tia elle me comprend.

 - Quoi?

 Elle poursuivit.

 - Elle est toujours présente pour moi. C'est la seule qui m'a souhaité mon anniversaire, c’est la seule qui me console, c'est la seule qui me parle. On a les même goûts vestimentaires et quand je suis avec elle tout est plus facile. Je me sens plus forte, plus sûr de moi. J'ose affronter les choses.

 Je ne savais pas quoi dire.

 - Je suis désolée.

 - C'est trop tard Abby.

 Un long silence régna.

 - Quand tu m'avais abandonné pour aller jouer avec elle je m'étais sentie abandonnée et rejetée, parce que tu m'avais remplacé par une autre. À l'époque je ne comprenais pas pourquoi. Ce n'était qu'une petite fille qui n'avait rien de plus que moi alors je m'étais enfermée tout l'été espérant qu'elle ne revienne plus jamais et que tu reviennes vers moi.

 - A quoi tu joues Megan? Pourquoi maintenant? Je croyais que tu la détestais.

 - Eh bien… ce n'est plus le cas.

 Les mots ne vinrent pas. Je restait là à la regarder. Je me sentais mise de côté par mes deux amies les plus cher.

 - Je ne veux plus te voir, dit-elle en partant.

 Sa voix tremblait. Elle était en colère, je le sentais. Je partis à mon tour et rejoignis Neil devant la salle.

 - Ça va?

 Je lui souris l'air de rien, n'osant regarder les autres élèves qui me regardaient eux avec insistance. Tia était là elle aussi. Elle avait l'air perdue dans ses pensées. Je n'osais la déranger et reposais mon attention sur le garçon à ma gauche qui me souriant de toutes ses dents. Il entra dans la salle et s'assit au dernier rang. Ça ne pouvait signifier qu'une chose: il avait besoin de parler.

 - Ab, tu sais que tu peux tout me raconter n'est-ce pas?

 - Je sais, mais je n'ai pas tellement envie d'en parler maintenant c'est tout. Parle moi plutôt de toi pour me changer les idées.

 Le cour venait de commencer. Rien de bien intéressant à mon avis. tout le monde avait pourtant l'air subjugué par les paroles qu'ils entendaient.

 Je fixais toute mon attention sur Neil, ignorant le professeur qui se fichait totalement de ma présence lui aussi. Neil devint rouge jusqu'au bout des oreilles et afficha un sourire gêné. J'insistais.

 - Allez Neil! Raconte!

 - Bon ok... Hier je suis aller à la Vynylic, tu sais le magasin de CD dans le centre ville. Je regardais les disques quand mon regard fut attiré par autre chose.

 Mon souffle s'arrêta. Ce pourrait-il que...?

 - Un garçon, continua-t-il sans faire attention à mon expression à la fois de surprise et de réjouissance. C'était le vendeur. Il attendait patiemment que je passe en caisse et quand nos regard se sont croisés, c'était magique. On a rendez-vous ce week-end pour se connaître un peu plus.

 - J’y crois pas! dis-je assez fort.

 - Chuuut, fit le professeur.

 Honteuse je me repliais sur ma chaise en riant en silence.

 - J’y crois pas, répétais-je plus bas.

 - J'ai tout de suite dû qu'il était comme moi. Ça s'est vu dans son regard.

 - Je suis contente pour toi, Neil!

 - Mademoiselle Primever! me réprima de nouveau le professeur.

 Je m'excusais rapidement et me tût jusqu'à la fin du cour.

Don't stopOù les histoires vivent. Découvrez maintenant