chapitre 2

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J'essayais de faire le moins de bruit possible en repartant sur mes pas. Je réussis à faire quelques pas avant de remarquer qu'il n'y avait plus aucun bruit. Il n'y avait plus aucun son appart ma respiration et les oiseaux qui chantaient, les arbres autour de moi m'empêchaient de voir où étaient passées les deux bêtes.

Deux choix se présentaient à moi, soit je restais plantée, au même endroit, jusqu'à être sûre qu'il n'y avait plus personne ou alors, je pouvais toujours essayer de parcourir le petit kilomètre qui me séparais de ma maison le plus vite possible en espérant qu'il n'y ait personne. La deuxième solution était d'après moi la meilleure donc je me dirigeais vers ma maison aussi vite que je le pouvais, j'arrivais sur la route en seulement trois minutes alors qu'il m'en avait fallu plus du double pour y aller. Une fois chez moi, en sécurité dans ma maison, je me demandais si je n'avais pas laissé mon imagination me jouer des tours. Ma mère avait laissé un mot sur la table de la cuisine disant qu'elle était partie faire quelques courses au supermarché.

Ne sachant pas comment m'occuper et puisque je n'avais pas beaucoup courus, je répartis dans la forêt. Toutes mes amies me disaient souvent que j'étais courageuse, je crois qu'elles avaient un peu raison. Ce n'était pas vraiment une bonne idée puisqu'après avoir courus seulement un kilomètre et demi, une masse sombre passa très rapidement devant moi et me fis tomber, je n'avais jamais rien vu d'aussi rapide. Je ne vis plus rien pendant quelques secondes mais je ressentais une vive douleur au niveau de ma gorge, il était cramponné à mon cou, c'était un loup noir avec des reflets bleus, il ne faisait vraiment très mal, je ne pouvais crier, ni bouger, il me clouais fermement au sol. Un deuxième loup de couleur grise grognait à quelques mètres de nous tout en se rapprochant, il était encore plus imposant que le noir. Je n'avais jamais vu de loups aussi gros. Il s'approcha encore jusqu'à ce que sa truffe touche le cou du loup noir. Il grogna une dernière fois plus intensément, ses oreilles étaient plaquées contre son crâne. Le loup noir relâcha enfin sa prise sur mon cou et recula. Quand je mis ma main sur ma blessure, je sentis une profonde entaille et le sang qui s'en échappait. Je ne pensais plus à rien, mes yeux étaient rivés sur les deux loups qui me regardaient sans faire le moindre mouvement. Mes jambes et mes bras tremblaient, je sentais que j'allais bientôt m'évanouir quand des craquements survinrent près de nous. Un humain arriva de nulle part et vînt vers moi. Il était vêtu d'un short moulant noir, son torse musclé n'était pas recouvert, à son arrivé, les deux loups s'abaissèrent jusqu'à ce que leur museau touche le sol.

- Qui es-tu ? Me demanda-t-il, ne faisant preuve d'aucun respect.

Grâce à l'adrénaline qui circulait encore dans tout mon corps, j'eus le courage de lui répondre sans que ma voix tremble et avec autant de respect que lui.

- Pourquoi devrais-je répondre ?

Il me regarda surpris par ma réponse et je le regardais. Il avait des cheveux bruns coupés courts et des yeux bleus. Son short moulant faisait ressortir ses muscles saillants et son torse montrait les heures de travail accomplie pour avoir de si beaux muscles. Après m'avoir longtemps observé, il reprit la parole.

- Tu me plais bien toi mais tu vas me dire comment tu t'appelles maintenant, tu fais partie de ma meute, ou plutôt si tu survie pendant les prochains jours...

Il disait tout ça de façon naturel, comme si c'était habituel pour lui. Je fis le rapprochement, après d'interminables secondes entre la meute et les deux loups qui n'avaient toujours pas bougé, ils étaient vraiment énormes. Je pensais et repensais à sa phrase, " tu fais partie de ma meute ", peut-être vivait-il au milieu d'une meute de loups sauvages mais pourquoi devrais-je faire partie de sa meute ?

- Nous sommes des loups-garous et non des loups sauvages.

L'alpha inconnueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant