Chapitre 7

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Son premier réflexe lorsqu'il ouvrit les yeux, fut de regarder l'heure. 3h25 ! Deathmask passa une main dans ses cheveux en grognant. Il sentit que c'était un de ces putains de matin où s'il se rendormait, il n'émergeait pas avant 10h00. Pas de sa faute s'il était du soir ! Voir même carrément oiseau de nuit. Le Cancer s'extirpa du lit et se dirigea vers le séjour en baillant à s'en décrocher la mâchoire et en se grattant paresseusement le cul à travers le tissu.

Pas franchement réveillé, il se laissa littéralement tomber sur le clic-clac, se gratta le torse avec un nouveau bâillement d'hippopotame et glissa sa main dans son caleçon d'aspect plus que douteux pour sa petite gâterie des matins difficiles. Et minute ! Comme ça caleçon ! D'habitude il dormait à poil ! Cette pensée le sortit brutalement du brouillard.

- Oh, fais chier ! Soupira Deathmask consterné.

Il venait de se souvenir qu'il avait pris le chiard du glaçon comme apprenti. Le petit morveux n'était là que depuis quelques heures et il lui pourrissait déjà la vie. La tête renversée sur le dossier, il passa ses mains sur son visage et ses cheveux en soupirant, fatigué d'avance. Un sourire sadique se dessinait sur ses lèvres tandis qu'il se redressait. Puisqu'il était levé, il allait virer du lit le petit monstre pour commencer l'entraînement, mais d'abord, une douche et un bon p'tit déj.

Deathmask avait toujours très faim le matin, et maintenant qu'il était chevalier, il ne se privait plus d'un copieux petit déjeuner. Il alla mettre en route un café bien corsé et direction la salle de bain, sa petite gâterie, il se la prendrait sous la douche. Ne pas oublier de fermer le verrou, on ne sait jamais... Lorsqu'il fut enfin douché, rassasié et réveillé, il jeta un coup d'œil à la pendule, 4h10... L'heure idéale pour mettre au parfum un nouvel apprenti, et qu'il ne se plaigne pas ça aurait pu être pire. Le Cancer se souvenait avec délice de la tête de Meï (1) lorsqu'il avait renversé le matelas pour le virer du lit à 3h00 du matin. Il ne pu s'empêcher de sourire en songeant que le petit malin avait poussé son lit contre le mur pour l'empêcher de recommencer.

Le chevalier cogna à la porte de Bastien en gueulant.

- Debout là dedans ! C'est l'heure !

Pas réponse, pas même un son, le moucheron a le sommeil lourd, songea l'Italien en ouvrant la porte avec un maximum de bruit.

- J'ai dit debout ! Ou je te sors du lit à coup de pied au cul...

Devant le lit vide, la première pensée du chevalier fût "au moins, la sangsue est matinale. Il n'aura pas à batailler pour le sortir du lit." Réalisant qu'il ne l'avait pas vu dans l'appartement, la seconde fût "Putain ! Mais il est passé où encore, le vermisseau !" Deathmask s'habilla en trombe et se rua hors de l'habitat. Il renonça à beugler le nom de l'enfant pour le surprendre en flagrant délit, car il était évident pour le chevalier que son apprenti faisait une quelconque bêtise. Lorsque le Cancer le retrouva enfin en se guidant à sa voix, il eu un véritable choc. Il était clair qu'il ne s'attendait pas ça.

Bastien, armé d'un marqueur rouge, barbouillait ses précieux masques en leur parlant et en les complimentant sur leur nouvel aspect. Poussant même le sacrilège jusqu'à leur demander ce qu'ils préféraient. Le petit diable les avait affublés de lunettes, moustaches, cheveux et autres immondes fioritures.

- Espèce de sale petit...

Mais l'injure resta coincé dans sa gorge tant il était furieux. Il l'attrapa sans ménagement et le ramena chez lui, en ignorant ses protestations. Bastien se débattait de toutes ses forces en hurlant.

- Nooonnn ! Lâche-toi ! Z'ai pas fini ! T'es méchant ! Tu veux pas qui soivent zolis !

De retour dans le séjour, Deathmask saisi une grosse lanière de cuir craqueler par le temps, où c'était incrusté des tâches de sang séché. Sa colère n'était pas retombée.

Une grosse bêtise Où les histoires vivent. Découvrez maintenant