Epilogue

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Après les avoir assurés de son soutien, Athéna donna congé aux chevaliers d'or fraîchement ressuscités.

- Milo, Camus, Deathmask et Aphrodite restez s'il vous plaît, commanda la divinité d'une voix douce.

Les interpellés se regardèrent intrigués, cherchant ce que leur déesse pouvait bien leur vouloir. Lorsque tous les autres furent sortis, elle annonça en souriant.

- Il y a quelqu'un qui trépigne d'impatience de vous revoir.

A ces mots, une servante accompagné d'un petit garçon pénétra dans la pièce. A peine vit-il les chevaliers qu'il échappa à la jeune fille pour courir vers eux. Sous le regard désolé d'Aphrodite et Milo, le cœur de Camus se serra en voyant le petit se précipiter vers le Cancer en criant "Papa Masque". Celui-ci, comme à son habitude, décolla le crampon de sa jambe avec une moue de dégoût démenti par la main affectueusement posée sur la tête du bambin.

- Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler comme ça. Grogna-t-il.
- Pardon maîte masque, fit l'enfant penaud.

Athéna, les mains jointes devant elle, observait la scène avec attendrissement lorsqu'elle perçut la douleur grandissante que dissimulait le chevalier des glaces. Le petit s'était de nouveau scotché à la jambe de Deathmask. Celui-ci, bien que feignant la résignation consternée, lui caressait tendrement les cheveux l'air de rien. Elle s'adressa au garçonnet avec douceur.

- Bastien, Meï m'a tout raconté, alors tu peux aller dire bonjour à ton papa Camus.

Bastien se retourna vers Athéna en planquant ses mains sur la bouche avec effarement. Il secoua la tête en signe de négation, déchirant un peu plus le cœur du Verseau. La gardienne de la Terre adressa un sourire rassurant à l'enfant.

- Tu peux, je t'assure. Comme je te l'ai dit, Meï m'a tout raconté et je sais que Camus est ton pè...

Bastien, effrayé, la coupa.

- Non non non... Faisait-il en agitant les mains devant lui.

Il regarda avec attention autour de lui pour s'assurer que la personne qu'il craignait n'était pas là et couru vers la déesse. Bastien lui fit signe de se pencher. Elle obtempéra de bonne grâce.

- J'ai pas le droit, souffla-t-il prudemment. Sinon le grand.. Euh... Le grand chose y va punir mon vrai papa paque il a fait une grosse bêtise.

Amusée par le ton sérieux de l'apprenti Cancer, Athéna se retint de rire pour répondre de même.

- Oh je vois. Tu es un bon garçon Bastien. Mais ne t'inquiète pas. Ton papa ne risque plus rien. Le grand chose ne reviendra plus.
- Il est mort pour de vrai ?
- Oui. Il est mort pour de vrai.

La divinité sourit en se remémorant la joie du petit argumentant à Shiryu que finalement les chevaliers d'or étaient mort pour de faux puisqu'ils étaient revenus. Le Dragon qui s'obtenait à vouloir expliquer leur résurrection au bambin buté avait en quelque sorte été secouru par un Seiya et un Shun hilares qui s'étaient traîtreusement rangés du côté de l'enfant. Elle confirma.


- Il ne reviendra plus.

Bastien rassuré, courût se jeter dans les bras de Camus.

- Papa ! T'as vu ? J'ai rien dit ! J'ai fait tout comme y m'ont dit papa masque et tonton Dim et comme ça t'as pas été puni et pi maintenant y va pu revenir le méchant grand chose mangeur d'enfants comme ça y va pu jamais te punir. T'es content hein ?

Le Verseau, contenant ses larmes de bonheur, serra son fils contre lui.

- Oui Bastien. Je suis content et même très fier de toi. Tu m'as protégé comme un vrai chevalier.
- Oh mais je sais pas encore faire de la magie de chevalier, répliqua le gamin.
- Ça viendra, sourit le Français.

La déesse laissa un instant à son protecteur pour qu'il savoure les embrassades de son fils et déclara.

- Maintenant que tout danger est écarté, je pense que Deathmask ne verra aucune objection à ce que son élève habite chez son père plutôt que chez lui.
- Vous rigolez ! Je vais quand même pas cracher sur l'occasion de me débarrasser du mollusque une partie de la journée. Ce gosse est une calamité !
- Je vous remercie déesse Athéna, fit le onzième gardien avec gratitude.
- Mais c'est pas la délesse Athéna lui souffla l'enfant.
- Mais bien sûr que oui ! Voyons Bastien, le gronda gentiment Camus.
- Pourquoi pense-tu que je ne suis pas Athéna ? Demanda la divinité curieuse et d'avance amusée.
- Bah ! Paque tu t'appelles pas Athéna tu t'appelles Saoï et pi t'es vachement pu belle que la délesse Athéna. Je sais paque y a la statue de l'Athéna dans le temple du meussieu tout moche du capicone.
- Je te remercie du compliment, fit la concernée en se mordant la lèvre pour ne pas rire.

Milo et Aphrodite s'étaient tournés pour ne pas éclater de rire, alors que Deathmask, lui, ne s'en privait pas, même Camus esquissa un sourire amusé. Tous les cinq avaient eu la vision de la réaction du dixième gardien s'il avait entendu ça.

- J'ai dit une bêtise ? S'étonna le bambin.
- Non. Fit son père amusé. Mais évite de répéter ça à Shura, tu veux ?
- D'accord mais... C'est qui Shura ? Demanda l'enfant qui avait oublié le nom du malheureux Capricorne.
- Un ami que je te présenterai bientôt. Mais pour l'heure, on rentre à la maison, fit Camus avec délice.
- Oui ! A la maison ! S'exclama Bastien en levant les bras avant de les repasser autour du cou de son père.

Le Verseau, plus heureux qu'il ne l'avait jamais été, prit congé d'Athéna et redescendit chez eux avec son fils bavard dans les bras.

Fin

Une grosse bêtise Où les histoires vivent. Découvrez maintenant