Chapitre 3

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En traversant le temple du Scorpion, Aïola fut littéralement alpagué par Camus.

- Aïola ! J'ai besoin que tu me rends un grand service.

- Bien sur ! Qu'est-ce que je peux faire ?

- Milo est allé s'entraîner avec Aldebaran, expliqua le Verseau en l'emmenant à l'appartement. Je ne sais pas pour combien temps il en a, et il faut que j'aille faire des courses et prendre des affaires chez moi.

- Des affaires chez toi ?

- Oui, je vais rester quelques jours chez Milo, le temps que Bastien comprenne qu'il doit être discret et que l'on mette au point ce que l'on va dire aux autres.

Le Lion regardait son camarade avec sourire narquois auquel celui-ci ne prêta pas attention.

- Milo pense que ce n'est pas prudent de croiser Shura avec Bastien. Et il n'a malheureusement pas tort, soupira Camus.

Tout en attaquant les crêpes que Camus lui avait servi, le Grec déclara d'un ton solennel.

- Camus ! Je te dis ça en toute amitié, mais si tu emménages chez Milo ça va sacrément jaser.

- Je n'emménage pas chez Milo ! Je vais juste y passer deux ou trois jours et ce n'est pas la première fois, répondit froidement le Français.

- Ce qui ne va pas manquer d'alimenter la rumeur, fit remarquer Aïola la bouche pleine.

Il arrosa généreusement ses crêpes de sirop de miel sous le regard froid du chevalier des glaces.

- Rumeurs répandues par Deathmask et Aphrodite je suppose ! Dit Camus.

Sentant un regard glacial posé sur lui, Aïola se tassa sur sa chaise.

- Franchement, personne n'apporte le moindre crédit à ces racontars, ajouta Camus en apportant du café au lion.

Le chevalier vit alors son collègue du cinquième se tasser encore plus sur sa chaise.

- Ne me dis pas, Aïola que tu crois ces infâmes rumeurs.

- Evidemment que non ! Je me contente de les écouter, s'insurgea le Lion.

Le regard de Camus se fit encore plus glacial, chose qu'il n'aurait pas cru possible. Si le seigneur des glaces avait pu lancer sa redoutable Exécution de l'aurore d'un simple regard, le malheureux Lion aurait été congelé sur place. Le chevalier tenta misérablement.

- Comme tout le monde d'ailleurs....

- ....

- Tu sais, Deathmask et Aphrodite n'y croient pas non plus...

- ....

- C'est juste... pour rigoler...

Sentant la température de la pièce chuter dangereusement, Aïola préféra changer de sujet.

- Ces crêpes sont délicieuses, mais pas autant que les tiennes.

- J'utilise la recette que Milo m'a donné, le toisa Camus qui n'était pas dupe de la manœuvre.

La flatterie n'ayant pas d'effet, Aïola décida de revenir à la raison de sa présence.

- Je suppose que je dois garder Bastien ?

- Comment ? Demanda Camus occupé à repartir le surplus de crêpes.

- Le service que tu voulais me demander ?

Une grosse bêtise Où les histoires vivent. Découvrez maintenant