*Chap 1* *L'abandonnée*

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*Chap 1*

     *L'abandonnée*

Je me levais péniblement de mon hamac et sortis de ma cabine. Je gémis. J'avais mal à la tête à cause de la fête très arrosée d'hier. Je soupirais et traînais mes pieds jusque sur le pont. Il était 6 heure. Il n'y avait personne. Des tonneaux de rhum vide étaient éparpillés sur le pont principal en bois. Le soleil se levait juste à l'horizon. Je m'accoudais à la rambarde. Un légère brise passa dans mes cheveux noirs.

J'aimais la vie en mer et le fait d'être amarré dans la Crique du Lion ne me faisait pas sourire. Je baissais la tête et regardais les vagues qui frappaient contre la coque du trois mâts.  Une main se posa sur mon épaule. Je sursautais et me retournais. Un homme d'une soixantaine d'année, chauve, d'un mètre soixante, avec une grande barbe blanche se trouvait devant moi. Il avait une cicatrice en forme de X sur le front. Il me sourit. Je fis de même.

- Bonjour Mia, comment va-tu ?

- Bien et toi, Gin ?

Il me hocha la tête de gauche à droite.

- Tu viens ?

J'acquieçais et le suivis. nous descendîmes et passâmes dans le couloir où se trouvaient les chambre des membres assez haut placés de l'équipage, dont le capitaine. Je frissonais. Il poussa la porte au fond du couloir et nous entrâmes dans la cuisine. Il prit un tablier taché, le passa autour de son cou et me demanda de l'attacher dans son dos. Le tour de taille de Gin dépassait les limites du possible. Il n'arrivait pas à voir ses pieds mais ne s'en plaignait pas. Gin est une personne qui a toujours le sourire même dans les instants les plus durs et c'est aussi la seule personne sur ce bâteau qui ne me traîte pas comme un esclave.

Je m'assis à la table et entamais l'épluchage des légumes pour la soupe. Il remuait une sorte de sauce en chantonnant quand un homme entra dans la pièce précipitament. Il était tout essouflé et transpirait à grosses gouttes.

- Mia, le Boss veut te voir...

Il y avait un léger tremblement dans sa voix. Je me levais, m'excusais auprès de Gin et suivis le matelot dans le couloir. Il s'arrêta devant une porte rouge et abimée. Il semblait totalement tétanisé par la peur. Il posa sa main sur la poignée. Je souris et entrais dans la pièce. Il faisait sombre. On ne voyait presque rien. La seule source de lumière de la salle était une bougie presque consumée. Je soupirais et m'assis sur une chaise en bois devant le bureau en bois massif. Le fauteuil devant moi se retourna d'un coup. Je posais mon coude sur la table et calais ma tête dessus. Devant moi se tenait un homme d'environ trente ans. Il se levait et me toisait de haut. Il avait les cheveux noirs, cachés sous un chapeau de corsaire et de grands yeux verts. Il portais une chemise blanche et un pantalon noir avec des bottes en cuir ainsi qu'un grand manteau posé sur ses épaules. Il me fit un grand sourire.

- Mia, Mia, Mia... Cela fait un jour que tu n'es pas venue dans mon bureau c'est ça ?

- Oui... Qu'est-ce que vous voulez Capitaine ?

Il me fit un drôle de sourire, lourd de sens. Je reculais.

- Non on a déjà fait ça hier ! Arrêtez maintenant !

Il baissa les yeux vers une enveloppe sur son bureau.

- Non ne t'inquiète pas... Voici l'argent que je te dois d'ailleurs mais... Je suis allé sur terre ce matin et un homme est venu me voir, il a demandé à te voir... Va là-bas, tu as ta journée...

Je me levais. C'était louche, trop louche. Oh et puis après tout c'était le capitaine tout de même. Il me fit signe de sortir. Je poussais la porte et remontais sur le pont. Je m'approchais de la rambarde et montais dessus. Nous n'étions qu'à quelques mètres de la côte. Je sautais dans l'eau. Je me relevais, mes pieds touchaient le sol. Je rejoins donc la rive en marchant. La ville de Cabote n'était pas loin, je marchais dans le sable pendant quelques minutes avant d'arriver aux portes de la ville. Je passais sous l'arche en pierre. Le panneau en bois "Bienvenue" était tombé sur le sol. Je l'enjambais et continuais mon chemin. Je devais trouver quelqu'un... Mais qui ? Les rues étaient désertes. Je m'avançais jusqu'à la place principale de la ville. Dix gars sortirent de nul part et m'encerclèrent.

- Une pirate !

Mon sang se glaça. Une embuscade. Je jetais un regard inquiet vers la crique. Le bâteau n'y était plus.

One Piece, le trésor du Roi des PiratesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant