CHAPITRE 1: FROM THE PAST

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Une femme était allongée sur un lit, le visage meurtri par la douleur de l'accouchement. Ses yeux étaient noirs et se coloraient d'un fin rayon rouge lorsqu'elle tournait la tête et fixait quelque chose. Cette femme n'en était pas une. C'était un démon. Son mari, où plutôt le mari de son véhicule, un humain, lui parlait avec douceur, bien qu'il ne soit pas le père de l'enfant, mais son gardien.

- Pousse ! Chérie, tu y es presque. Je vois sa tête, continues !

Le médecin et la sage-femme, qui étaient présents eux aussi, lui conseillèrent de respirer.

Quelques heures plus tard, le bébé était totalement sortit. L'accouchement s'était bien passée, mais au lieu de demander à voir le bébé, la femme ferma les yeux et expira pour la dernière fois. Son mari fut le premier à remarquer que quelque chose n'allait pas. Il regardait sa femme, quand il remarqua que le corps ne se soulevait plus. Elle avait arrêté de respirer. Il donna le bébé au médecin, hurlant qu'il ne pouvait pas élever l'enfant sans sa femme. Le médecin et la sage-femme sortirent de la chambre. La sage-femme rentra chez elle, tandis que le médecin déposait le bébé dans un orphelinat. L'homme, quand à lui, se suicida pour rejoindre sa femme. Son âme rejoignit, donc, les ténèbres de l'enfer.

Dix-sept ans plus-tard,

Lydia se réveilla. La première levée, comme toujours. Elle fonça prendre sa douche, puis retourna au dortoir. Il s'agissait d'une très grande pièce uniquement remplie de lits superposés et de coffres, où étaient rangées les seules affaires qui restaient aux orphelins. Lydia, elle, elle ne possédait rien d'autre qu'une petite lettre, sur laquelle on avait inscrit sa date de naissance et la signature du médecin qui l'avait mise au monde. Aujourd'hui, Lydia fêtait ses dix-sept ans. Dix-sept années passées dans cet orphelinat. Dix-sept années qui faisaient d'elle l'orpheline la plus âgée de l'orphelinat. Toutes les autres orphelines avaient entre 6 et 15 ans. Elle, elle était arrivée le lendemain de sa naissance et n'avait jamais été adoptée. La femme qui s'occupait de l'orphelinat s'appelait Olga, mais toutes les filles l'appelaient « L'Ogre ». Il s'agissait d'une femme dans la quarantaine, les cheveux grisonnant et un visage sévère, d'où plusieurs boutons de la taille d'une bille fleurissaient. Lydia, comme elle était la première levée, avait pour devoir de réveiller les autres, avant que « l'Ogre » ne les punisse toutes. Elle alluma la lumière et secoua les filles, une par une, en commençant par Sandy, une petite rousse âgée de 7 ans, et en terminant par Lana, une gentille fille âgée de 14 ans. Elles se levèrent et discutèrent, attendant de prendre leur douche. Lydia, elle, sortit du dortoir et se dirigea vers la salle de réfectoire. Les bols de céréales étaient déjà disposés. Il y en avait 16, pour les seize orphelines. Ce matin, elles étaient seize, mais ce soir, une ou deux chanceuse quitteront les autres pour rejoindre leur nouveau foyer. Lydia savait qu'elle n'en ferait pas parti, et se dépêcha de manger, pour se rendre le plus rapidement possible au lycée. Dix minutes plus tard, elle sortait de sa « maison » et se rendait au Lycée. Sur le chemin, elle retrouva sa seule et unique amie : Hannah. Celle-ci lui raconta que le Lycée préparait un concours d'écriture et que les cinq meilleurs gagneraient un voyage de deux semaines en France. Lydia se disait qu'elle voudrait bien gagner ce voyage, pas qu'elle ait rêvé d'aller en France un jour, mais elle voulait quitter l'orphelinat. C'est pourquoi, après le Lycée, elle travaillait en tant que serveuse dans un bar/restaurant. Jusqu'à maintenant, elle avait récolté plus de 1500 dollars, mais elle devait attendre d'avoir son bac pour partir. Et celui-ci, elle ne l'aurait que dans 5 mois. Donc elle travaillait après le lycée pour payer sa future voiture. Elle faisait cela dans le dos d'Olga. Si « l'Ogre » apprenait qu'elle travaillait, elle serait sévèrement punie et perdrait toutes ses économies. C'est pourquoi personne n'était au courant, mis à part sa meilleure amie.

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