Chapitre 9

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Ma surprise fut énorme lorsqu'au lieu de trouver Clother dans toute sa splendeur en me retournant, je tombais sur un garçon de mon âge, portant des habits comparables à ceux des nomades du désert. Un foulard remontait jusqu'au dessus de son nez, dissimulant ainsi la moitié de son visage. Alors que je l'observais, il se releva pour me faire face, et je découvris un katana accroché au niveau de sa taille. Une fois qu'il fut debout, une bourrasque de vent me fouetta le visage. Ah... D'accord. C'était un élémentaire des cieux. Mon regard se planta dans ses yeux verts sombres, me rappelant vaguement ceux de Kabuki. Soudain je me souvins de son nom : Jason. A ce moment précis, il commença à parler, comme si il avait lu dans mes pensées :

-Ça y est, tu m'as reconnu. Son ton cinglant et froid me fit frissonner. Ce n'était plus du tout la même voix qui m'avait interpellée, non, là c'était plutôt une voix qui ne voulait absolument pas se rapprocher de ce qui l'entourait.

-Mais qui t'es au juste ? Ce gars me stressait. Il restait là, impassible et presque sans émotion, jusqu'à ce que je discerne un rictus moqueur en coin à peine visible sous le tissu qui couvrait sa bouche.

-Voyons ! Tu sais qui je suis. Tu viens de le penser ! Disait-t-il comme si c'était une évidence.

Mais alors il peut lire dans mes pensées ? Me demandais-je intérieurement. Je n'eus pas besoin de demander pour avoir la réponse.

-Tu vois que tu es capable de comprendre par toi-même !

Il m'énervait. Qu'es ce qu'il me veut ?! Je ne le connaissais même pas ce type ! Tout d'un coup, je me mis à lâcher mon précieux sac, retombant à mes pieds, pour empoigner un de mes couteaux de lancer accrochés à ma cuisse gauche. Il le remarqua, et son sourire s'évanouit avant de réapparaître soudainement.

-Tu ne devrais pas trop t'agiter, ou ils vont te repérer. Il ponctua sa phrase par un mouvement de bras désignant la rue bondée de monde qui se tenait au dessous de nous. Lorsque je me penchai légèrement pour observer ce qu'il me montrait, j'aperçus des agents de l'ordre. Le marchand avait eut largement le temps de crier au voleur après tout. Mais si il me trouve je suis mal... Très mal !

-Comme tu le penses si bien : tu pourrais passer un sale quart d'heure.

-Ho, laisses moi deviner, tu vas me demander quelque chose, si je refuses tu vas appeler ces pauvres gardes ? Mon ton était faussement aigu et ironique, mais il se mit à sourire sur ces mots.

-Non, voyons, ce n'est pas mon genre de faire ce genre de choses, en réalité, il marqua une pause pour me regarder droit dans les yeux. Je voulais te poser une question.

Vas y, dis toujours. Pensais-je tout en rangeant mon couteau. Et il sourit voyant que j'avais bien compris son pouvoir d'omniscience sur ce qui l'entourait.

-Sais-tu pourquoi tu participes à ce jeu ?

Je fus surprise par une telle question. Pourquoi je participais ? Je ne sais pas trop, je n'y avais pas réfléchis jusqu'ici.

-Je pense que j'ai été motivée par la curiosité, l'envie de savoir ce qu'il va se passer... Ma réponse n'était pas claire, j'en conviens. Mais que répondre à ça ? Soudain, alors que jusqu'ici il avait maintenu son regard sur moi, il baissa la tête et dis doucement, comme déçu.

-Tu ne comprends donc pas.

Qu'est ce que je ne comprends pas ? Criais-je intérieurement à l'intention de mon interlocuteur. Il ne me répondit pas et me tourna le dos. Puis il tourna la tête dans ma direction et baissa le foulard qui lui couvrait le bas du visage, dévoilant un sourire presque accueillant figé sur des lèvres fines et fragiles. Il dit d'une voix douce et réconfortante –presque féminine-.

-On se reverra Aruka, ne t'inquiètes pas. A peine avait-il terminé de parler qu'il disparut, comme emporté par un coup de vent.

Quelques minutes plus tard, je demeurais sur ce même toit en train de ranger mes affaires dans mon nouveau sac tout en repensant à Jason. J'étais pourtant sûr d'avoir entendu la voix de Clother m'appeler, et si je n'avais pas rêvé, alors ce mec utilisait de la magie pour masquer sa voix. Et si... J'arrêtai net ce que j'étais en train de faire pour redresser la tête comme si j'avais eus une révélation. Et si c'était son foulard ? Et si, lorsqu'il avait retiré son foulard pour me dire au revoir, c'était sa vraie voix ? Pourquoi la cachait-il ? Et Puis... « Tu ne comprends donc pas. » Que voulait-il dire ?

J'en avais marre de me triturer l'esprit avec tous ça. Je n'ai jamais rien demandé, et voilà qu'une personne plus qu'étrange vient pour ébranler toute ma conscience avec des questions pareilles. Pourquoi ? Alors que j'étais repartie dans une nouvelle réflexion, un coup de feu détonna dans la rue en bas de là où je me postais. Et pendant que la foule qui faisait partie du décor se bousculait pour ne laisser que les personnes concernées, je me penchais au bord du toit et vis un homme à terre, et un autre qui était encore dans sa position de tire, un révolver à la main.

Aron ?!

NDA :

Coucou tout le monde ! Je suis heureuse d'avoir dépassé les 100 vues !! Bon c'est vrai cela fait déjà un bout de temps, mais je voulais quand même remercier mes lecteurs les plus fidèles, pour leur patience, comme pour leurs votes !

Par ailleurs, ce chapitre est un peu plus court que d'habitude, mais je trouvais que là où je m'étais arrêtée est plutôt un bon endroit pour laisser une certaine intrigue.

Voilà voilà ! Gros bisous !

Le Jeu de RôleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant