In The Name Of Love

Chapitre 5

« -Tu as une oeuvre d'art juste devant toi et tu t'amuses à prendre le ciel en photo ? »

*5*

-Tiens, Avery ça va faire deux mois qu'on t'a pas vu en colle t'es de retour ?
L'un des deux surveillants assis à la table prend la parole.

-Quelle remarque pertinente. J'applaudis tout en rigolant. Tu vois bien que je suis là, ne pose pas de question lorsque tu connais la réponse.

-Ça fait tellement longtemps que je suis dans cette pièce, je me demandais si tu étais un mirage. S'exclame-t-il.

-Et bien non, c'est bien moi.

Après ces derniers mots, je tourne les talons puis m'assois à la table la plus éloigné de toutes, tout au fond à gauche. Tout se passait bien jusqu'à ce que j'entende des claquements de talons contre le carrelage de la salle de permanence, son petit pansement sur le nez me fait sourire et je me dis que j'ai bien fait de la frapper. Je pense que je n'ai pas besoin de préciser quelle brune superficielle c'est - oui parce qu'il y'en a des centaines dans mon lycée - Camélia me regarde d'un air hautain et part s'assoir le plus loin possible de moi.
-Ola, l'ambiance est tendu ici. Gus, le surveillant qui me parlait tout à l'heure nous adresse la parole en rigolant.
-Le jour où tu trouveras un travail sophistiqué et que tu porteras autre que des converses blanches degueulassé par de la bouse de vache, tu pourras m'adresser la parole. Mais elle tu peux lui parler elle est du même niveau "bas de gamme" que toi. Finit-elle en me pointant du doigt.

-Et bien c'est la fille de niveau bas de gamme qui t'a cassé le nez donc tiens toi à carreaux où je te casse quelque chose d'autre. Je rétorque.

-Haha trop forte ma Avril. Gus rigole en se moquant de mon prénom. Gus est un surveillant et mon premier ami quand je suis arrivée dans ce lycée l'année dernière, c'est lui qui m'a fait visiter le lycée et il m'a plu, même si il a trente ans, ses délires sont semblables aux miens et il me fait très rire; nous sommes très proches.
J'entends une nouvelle paire de talons claquer. Une jeune fille au longues jambes entre dans la salle de classe. Elle me dit quelque chose mais rien ne me reviens. Elle est vêtue d'une jupe crayon marron et d'un chemisier blanc rentré dans celle-ci. Sa peau métissée a l'air super douce. Oui ! C'est la fille des toilettes ! C'est dit très bizarrement mais c'est la fille que j'avais croisé, je me souviens qu'elle était en larmes. Je ne l'avais pas recroisé depuis, il faut dire qu'elle se fait discrète. Mais, ce n'est pas le genre de fille à porter des talons. Elle m'a même dit que c'était à cause de filles à talons qu'elle était venu dans ce lycée, enfin quand je dis "filles à talon" vous voyez de qui je parle, dans le style de Camélia. C'est pas parce que quelqu'un met des talons qu'elle doit être une peste; selon moi, les talons reflètent la classe, ce qui est sûre c'est que Camélia est tout sauf classe.
-Oui, on s'est vu dans les toilettes. Elle affiche un sourire timide sur sa bouille. Mais c'est quand elle croise le regard de Camélia que son sourire disparaît.
-Camélia arrête de la terrifier avec ta tête de démon. M'exclamais-je. T'inquiète pas poupée, t'as pas à t'inquiéter c'est vrai qu'elle peut te faire peur comme ça mais heureusement que tu la vois pas sans maquillage, elle est encore pire. Terminais-je m'adressant à la fille en question. Elle est tellement timide, c'est bizarre, je n'ai aucunes amies timides dans le lycée. Enfin déjà je n'ai pas beaucoup de vraies amies, à part Alex même si elle sait être insupportable c'était l'une des seules filles qui était là au divorce de mes parents, et croyez-moi la "popularité" ne sert strictement à rien. Les filles populaires sont superficielles, et je parle par expérience. Vous vous rendez compte qu'un jour j'étais meilleure amie avec Camélia Thompson ? C'est incroyable non ? On se déteste à tel point que je pourrais lui arracher ses membres un part un, les garder dans une boite pour les donner à manger à mes enfants. Sadique mais efficace.
-Misty ! Arrête de rigoler à ses bêtises et viens à mes côtés. Ordonne Camélia.
-Pardon ? Non mais tu la prends pour qui ? Ton chien ? T'es pas bien franchement.
-Ce n'est rien t'inquiètes pas. Répond-elle.