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J'avais les yeux rivés sur l'horloge qui ornait le mur orange de la pizzeria dans laquelle je travaillais. Je fixais la grande aiguille qui tournait bien trop lentement à mon goût tapant du doigts la table à blanche en plastique sur laquelle j'étais.  

Le tic tac de l'horloge résonnait près de mes oreilles augmentant ma nervosité. C'était un son très agaçant qui devenait de plus en plus fort au fur et à mesure que j'arrivais à mon but.

« 57, 58, 59, FINI! je dis en me précipitant vers les vestiaires pour me changer.

- Maddy, n'oublies pas que je t'attend à 9h lundi matin pour l'ouverture, me rappela Lana.

- Oui, oui. » je dis sans vraiment lui prêter attention.  

Tout ce que je voulais faire c'était partir loin de cette pizzeria. Non pas que je n'aimais pas mon boulot, c'est juste que je préférais de loin sortir que de rester servir des clients.  

Une fois changée, j'enfilais ma veste et me dirigeais vers la sortie de la pizzeria. Je manquais de tomber, en glissant sur le carrelage qui venait d'être nettoyé par Lana. À peine avais-je posé ma main sur la poignée de la porte d'entrée principale que la voix de ma chère Lana résonna encore, vibrant dans la salle vide.

« Ton écharpe! elle dit en s'avançant vers moi pour me la donner.

- Merci, je ne sais pas ce que je ferais sans toi, je la remerciais.

- Moi non plus. Je ne sais pas ce que je ferais sans moi. » elle ria de sa propre blague.  

Lana avait toujours été là pour moi quand j'allais mal. Elle était l'une des seules amies qui me restaient, avec Alex bien évidemment. Elle m'avait été d'une grande aide. C'était même grâce à elle que j'avais eu ce job. Et je ne savais réellement pas comment j'aurais fait sans elle. Elle faisait partie de ses gens qui illuminaient mon monde, qui me donnait la force de me battre pour remonter la pente.

Je déposais un doux baiser sur sa joue avant de sortir définitivement de la pizzeria. Je courus jusqu'à mon arrêt de bus ayant peur d'être en retard. Quand le bus arriva, je montais à bord de celui-ci saluant Stan, le chauffeur que j'avais pris pour habitude de voir à chaque fois que je prenais le bus. C'était un homme de famille d'origine Africaine. Il avait deux petites filles qu'il chérissait plus que tout au monde. On pouvait même apercevoir une photo d'elles à la mer sur son tableau de bord.  

Je m'installais confortablement sur un siège près de la vitre pour pouvoir regarder les paysages défiler au fil du trajet. Ce bus était peu emprunté ce qui était une bonne chose parce que cela me permettais d'être au calme et d'avoir toujours une place assise.  

Quand le nom de mon d'arrêt résonna dans le bus, je saluais une nouvelle fois Stan, lui souhaitant une bonne soirée, puis je descendis du bus me dirigeant vers mon appartement que je partageais avec Alex, ma meilleure amie.  

Je pénétrais dans l'immeuble et frottais mes chaussures sur le tapis d'entrée. Puis je pris le courrier avant de franchir les deux étages en courant dans les escaliers. J'avais hâte de rentrée chez moi et de sortir une nouvelle fois ce soir.   

Je savais que c'était une mauvaise chose, mais c'était le seul moyen que j'avais trouvé pour oublier et être heureuse ne serait-ce qu'une seule soirée. Et même si je récoltais une bonne gueule de bois, au fond, je trouvais que cela n'était rien à ce que je vivais au quotidien.  

J'ouvrais la porte de mon appartement et pénétrais dans celui-ci après l'avoir refermé derrière moi. Je vis Alex dans le canapé, regardant une télé-réalité à la télé.  Je ne comprenais pas pourquoi elle aimait ce genre de chose, parce qu'on savait très bien que tout était scénarisé et non réel.  

LOVE MURDERER I z.mOù les histoires vivent. Découvrez maintenant